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Question écrite concernant l'état d'avancement des travaux de rénovation à Bozar après l'incendie survenu début 2021

de
Bianca Debaets
à
Pascal Smet, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, chargé de l'Urbanisme et du Patrimoine, des Relations européennes et internationales, du Commerce extérieur et de la Lutte contre l'Incendie et l'Aide médicale urgente (question n°519)

 
Date de réception: 06/09/2021 Date de publication: 26/10/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 22/10/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
14/09/2021 Recevable p.m.
 
Question   

Au début de cette année, Bozar a été touché par un incendie qui a malheureusement causé d’importants dégâts au bâtiment. Le lundi 1er mars dernier, vous avez déclaré en commission du développement territorial qu’urban.brussels avait déjà effectué une visite technique à Bozar, durant la semaine suivant l'incendie, pour évaluer les dégâts, et que les autorisations nécessaires aux travaux de restauration seraient demandées rapidement. Vous vous êtes également targué de ce que le bâtiment pourrait être restauré dans son état d'origine.

Je voudrais donc vous poser les questions suivantes :

  • Pouvez-vous faire le point sur les dégâts constatés à la suite de cet incendie ? Quels dommages les locaux et les matériaux ont-ils subis ? À combien a-t-on estimé le coût des dégâts et comment ce coût sera-t-il réparti entre les différentes autorités concernées ?

  • L’activité de Bozar est-elle à nouveau pleinement garantie après cet incendie ? Dans l’affirmative, depuis quand ?

  • Pouvez-vous faire le point sur les demandes de permis nécessaires à la réalisation effective des travaux de restauration ? Ces permis ont-ils déjà été délivrés ? Quel calendrier prévoyez-vous pour les différentes phases de l’ensemble des travaux de restauration nécessaires ?

  • En particulier, quel calendrier et quels moyens prévoyez-vous pour la restauration de l'orgue ? Comment et par qui sera-t-il restauré ?

 

 
 
Réponse    Le feu a fait rage dans le local technique 1, le local technique 2, la zone comprise entre la toiture de la salle Henry Le Boeuf et les toitures au sud de la salle (côté cour), endommageant gravement la toiture, les lanterneaux vitrés et les plafonds des salles IM, I4, I5, IT1, IT2, T1, T2, T3.
L'eau d'extinction et les fortes pluies de la nuit suivant l'incendie ont causé, en plus des dégâts du feu, de nombreux dégâts d'eau dans les pièces situées sous le bâtiment.
L'eau d'extinction et l'eau de pluie ont pénétré dans les caves et ont endommagé les halls d'exposition IM, I4, I5, IT1, IT2, T1, T2, T3, T4, HT, H1 ainsi que le hall Henry le Boeuf et les couloirs autour du hall.


Les toits ont immédiatement été pourvus d'une étanchéité temporaire afin de protéger les espaces sous-jacents de tout dommage supplémentaire. L'installation de cette toiture temporaire était complexe et ne peut être efficace que pendant quelques mois. Par conséquent, la restauration complète des parties endommagées du circuit sud est une question très urgente. 

Quant aux informations relatives aux aspects financiers de l’opération, elles sont à demander à la Régie des bâtiments de l’Etat Belge. La Région ne participe pas financièrement via des subventions à la restauration des propriétés de l’Etat. Ainsi, Urban n’a ni reçu ni demandé d’informations sur ce sujet.

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L’activité de Bozar se trouve encore aujourd’hui très affectée par les dégâts consécutifs à l’accident. Les raisons seraient liées à des questions d’assurance : les parties endommagées ne pourraient pas être assurées « en l’état » pour l’organisation d’expositions, etc. Pour une réponse plus précise, la question mériterait d’être posée à Bozar même. En effet, L’attention d’Urban sur ce dossier porte essentiellement sur la réparation matérielle des dégâts. Les questions liées à la programmation événementielle ne sont pas gérées par Urban.

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Une demande de permis pour la réparation des dégâts de l’incendie (hors Orgue) vient d’être introduite ce 16 septembre. C’est donc tout récent. Le permis en question est en cours d’analyse. Et il s’agit d’un dossier assez volumineux et techniquement complexe. Urban espère néanmoins pouvoir délivrer le permis avant la fin de l’année.

La Régie a de son côté lancé le marché public pour les travaux et souhaiterait pouvoir lancer le chantier et poser les échafaudages avant les congés de fin d’année. La Régie prévoit un chantier global (hors orgue). Il n’y a donc pas de phasage prévu.


Tout est mis en œuvre du côté d’Urban pour s’insérer dans le planning de la Régie.


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La restauration de l’orgue est une opération technique particulièrement délicate. Restaurer un tel instrument est assurément une affaire de spécialistes. Il faut analyser très précisément la nature des dégâts et autres désordres subis pas l’instrument. Et ensuite déterminer les techniques précises à mettre en œuvre pour y apporter remède. Pour déterminer les meilleures solutions pour réparer cet instrument d’exception, un comité d’experts a été constitué. Le comité en question est actif et on espère recevoir ses conclusions dans des délais maîtrisés. La demande de permis pour restaurer l’orgue n’a néanmoins pas encore été déposée.



Pour réussir une opération de restauration comme celle de Bozar, il faut déterminer diverses priorités. Il est évident que la plus haute priorité est à accorder notamment à la restauration des toitures afin de faire disparaître tout risque d’infiltrations d’eau qui engendrerait de nouveaux dégâts. Ensuite il faudra s’attacher à la restauration des salles afin qu’elles puissent être réexploitées par Bozar dans les meilleurs délais. La restauration de l’orgue sera vraisemblablement la touche finale. Et c’est bien dans l’ordre des choses, car les travaux doivent être réalisés selon leurs ordres de priorité respectifs.