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Question écrite concernant la répartition des entrepreneuses dans les communes bruxelloises

de
Véronique Lefrancq
à
Barbara Trachte, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, en charge de la Transition économique et de la Recherche scientifique (question n°460)

 
Date de réception: 11/10/2021 Date de publication: 13/12/2021
Législature: 19/24 Session: 21/22 Date de réponse: 09/12/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
19/10/2021 Recevable p.m.
 
Question    Vous avez commandé une étude qui a été publiée par hub.brussels et sa plateforme Women in Business en juin 2021, pour mesurer l’impact de la crise du Covid-19 sur les entrepreneuses bruxelloises.

Cette enquête met en évidence toutes les difficultés rencontrées par les entrepreneuses depuis la crise sanitaire. Mais mon attention s’est portée sur les disparités au niveau du pourcentage de femmes entrepreneuses dans les différentes communes de Bruxelles, et surtout leur moindre présence dans le croissant Nord de Bruxelles. Ixelles, Uccle, Saint-Gilles et la Ville de Bruxelles sont les 4 communes principales de résidence des répondantes. Nous savons que ces disparités ont des répercussions sur l’économie car de nombreuses femmes ont un profil entrepreneurial et une volonté d’entreprendre mais n’osent pas se lancer car elles n’ont pas les informations nécessaires ou alors elles le font mais ne déclarent pas leur activité. Il est évident que ces disparités sont un frein au développement professionnel de nombreuses femmes en Région bruxelloise.

Sur base de ces éléments, je souhaiterais vous poser la question suivante : de quelle manière le Gouvernement a-t-il déjà entendu utiliser l’opportunité de la relance pour booster l’entrepreneuriat féminin dans les communes où la proportion de femmes entrepreneures est plus basse ?

 
 
Réponse    L’étude sur l’impact de la crise covid sur les entrepreneuses publiée par hub.brussels en 2021 révèle une grande disparité entre le nombre d’entrepreneuses à Ixelles (14,3% des répondantes) et Saint-Gilles (9,7%) par rapport à Saint-Josse (0,5%) et Molenbeek (0,5%). Il me semble important de préciser que ces pourcentages reflètent seulement le profil des répondantes à cette étude. Ils ne correspondent pas aux populations réelles d’entrepreneuses bruxelloises dans ces communes, qui ont été évaluées dans le baromètre bisannuel de hub.brussels consacré à l’entrepreneuriat féminin.

Extrait de l’étude d’impact de la crise du Covid-19 sur les entrepreneuses (2021) :



Les chiffres du baromètre servent de référence pour évaluer la répartition territoriale des indépendantes en Région bruxelloise et révèlent que les communes d’Uccle, Watermael-Boisfort et Woluwe Saint-Pierre accueillent chacune plus de 10% de la population totale d’indépendants âgées de 18 à 64 ans en Région de Bruxelles-Capitale, tandis que Molenbeek, Anderlecht et Saint Josse-Ten-Noode présentent toutes un taux de moins de 5%.

Ces chiffres, s’ils font état d’un rapport du simple au double dans la population d’entrepreneuses suivant les communes – et non du simple au trentuple – révèlent que l’entrepreneuriat féminin connaît des disparités importantes suivant les communes de résidence des entrepreneuses.

Women in business stimule l’entrepreneuriat féminin dans les 19 communes de la Région, en veillant à ce que dans les actions menées, les parties du territoire présentant une sous-représentation d’entrepreneuses soient l’objet d’actions particulières.

Le travail de
Women in business porte notamment sur :
· La réalisation d’un baromètre sur l’entrepreneuriat féminin, dont la prochaine édition sera publiée en 2022. Il est en effet nécessaire d’objectiver la situation pour apporter des réponses adaptées aux difficultés éventuelles identifiées ;
· L’organisation de campagnes de communication (campagne en cours mettant en avant des role models sur les réseaux sociaux, notamment issus de la diversité) et d’événements de sensibilisation et d’accompagnement (
Women code festival, Rebound).

À noter également que le soutien aux entrepreneures passe aussi par les appels à projets. Des critères spécifiques ont ainsi été inscrits dans les nouveaux appels lancés en 2021 : « Numérique et transition économique », « soutien aux entrepreneur.euse.s et accompagnement à la transition économique », et Crea.brussels qui intègrent des critères d’évaluation quant au caractère inclusif du projet du point de vue du/de la candidat.e mais également dans le contenu du projet.