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Question écrite concernant l’optimisation du parc automobile au sein des administrations

de
Aurélie Czekalski
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°1001)

 
Date de réception: 22/10/2021 Date de publication: 22/02/2022
Législature: 19/24 Session: 21/22 Date de réponse: 16/02/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
12/01/2022 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    Certaines sociétés proposent d’optimaliser le parc automobile des sociétés et des administrations. Cela consiste en un partage de la flotte des administrations bruxelloises entre ces dernières mais aussi sur la mise à disposition le week-end d’une partie du parc automobile comme les camionnettes pour le citoyen.

Permettez que je vous pose les questions suivantes :

  • Quelles pistes sont à l’étude au sein des administrations qui dépendent de vos compétences quant à une éventuelle mutualisation, un partage de la flotte des administrations bruxelloises entre ces dernières mais aussi sur la mise à disposition le week-end d’une partie du parc automobile pour les bruxellois ?

    • Des contacts ont-ils déjà eu lieu à ce sujet ?

    • Quels en seraient les avantages ? Les inconvénients ? Les contraintes ?

 
 
Réponse    1)
Bruxelles Environnement

Partager des véhicules entre les autorités bruxelloises et avec des habitants est une piste intéressante que Bruxelles Environnement suit dans le cadre de la promotion d'une gestion durable de la flotte. Cette forme d’autopartage pourrait permettre de récupérer une partie des investissements dans les véhicules, ce qui est certainement intéressant pour les véhicules plus chers à l'achat, comme les véhicules électriques. Cela permettrait également aux administrations de ne pas acheter un véhicule spécifique, mais de l’emprunter occasionnellement à une autre administration, ce qui évite de coûts importants liés à l’achat, à l’entretien et à la gestion, ainsi qu’au stockage et à l'utilisation de l'espace. Par ailleurs, cela offrirait aux habitants un service qui promeut le concept de l’autopartage, décourageant l'achat de son propre véhicule et mettant à disposition des véhicules partagés à proximité.

Il y a quelques années (2017-2018), la commune de Schaerbeek a partagé une voiture avec les habitants pendant le week-end, via la plateforme d'autopartage CarAmigo. Le retour que nous avons reçu à ce sujet était que l'organisation pratique de la remise et de la reprise du véhicule après utilisation, en particulier pour un week-end, n'était pas évident et que la flexibilité limitée pour l'échange rendait le concept peu attrayant pour les habitants. En outre, le véhicule devait être réservé pour un week-end entier, et le coût de 51 € par jour (pour un VW Caddy) était peut-être aussi un obstacle.


Bruxelles Environnement organise régulièrement des formations sur la gestion durable de la flotte avec les autorités bruxelloises, et le partage de la flotte est certainement un sujet qui pourrait être abordé lors d'une prochaine session. BE prendra également contact avec la commune de Schaerbeek, ainsi qu'avec les villes flamandes ayant une expérience à ce sujet et avec autodelen.net, afin que cela puisse être partagé et servir d'inspiration. Cela sera également communiqué via le e-News "Flottes publiques", envoyé tous les 2 ou 3 mois.

En Flandre, plusieurs communes partagent leur flotte avec des habitants, généralement quand un autre service de l’autopartage n'est pas disponible. Autour de Bruxelles, par exemple, il s’agit de Hal, Grimbergen, Meise... Bruxelles dispose néanmoins d'un large éventail de systèmes d’autopartage, le besoin est donc moins important. En outre, de nombreuses administrations utilisent déjà l’autopartage pour les déplacements professionnels, ce qui permet de réduire leur flotte.

Dans le cadre de l'appel à projets "Action Climat" pour les communes bruxelloises et les CPAS, il était possible, tant l'année passée que cette année avec le nouvel appel, de demander une subvention pour des projets concernant le partage de la flotte. L'année passée, aucun projet n'a été soutenu à ce sujet, mais dans le nouvel appel pour 2022, cela sera à nouveau abordé. Il est ici fait explicitement référence au partage des véhicules entre des CPAS/communes et les habitants, mais aussi à l'utilisation commune de véhicules entre des CPAS et des communes, pour les véhicules peu utilisés. Une étude peut être réalisée à ce sujet et le système de partage mis en place (logiciel de gestion, boite à clés, etc.).

Notons également qu’une série de centrales d’achats et de leasing existent au niveau régional, visant à réduire les coûts d’achat, de carburant ou de leasing lié aux flottes publiques bruxelloises.


Port de Bruxelles

Le Port de Bruxelles n’envisage pas, à l’heure actuelle, la mutualisation de sa flotte de véhicule avec d’autres institutions, ni la mise à disposition de ceux-ci à l’usage de Bruxellois.
Il s’agit de véhicules réservés à des usages et pour des interventions de type techniques ou de sécurisation du Port, pour lesquels un monitoring strict quant à leur usage est mis en place, en vue de rationnaliser au maximum la flotte mise à disposition.
Une mutualisation de ces véhicules (au nombre de 7) ne parait à ce stade guère compatible avec les missions au quotidien du Port et les urgences potentielles pour lesquelles une réaction rapide est nécessaire.

Si la mutualisation des véhicules paraît peu opportune au Port dans le contexte actuel, le Port collabore avec les autres administrations dans la gestion de son parc automobile. Ainsi, le Port a adhéré le 9 juillet 2021 à la centrale d'achat de Bruxelles Environnement dans le cadre du renouvellement de sa flotte de véhicules, et a fait l'acquisition de 4 voitures électriques. Par ailleurs, le Port est partie de la centrale d'achat du SPRB relative à l'achat de carburant, depuis octobre 2021.

ABP

Concernant l’ARP, à ce stade, aucun contact n’a été pris à ce sujet.

La libération de tout ou partie du charroi de l’ARP pour d’autres administrations et/ou pour les Bruxellois est difficilement envisageable opérationnellement, et ce pour de multiples raisons:

· les véhicules sont utilisés 7 jours/7 du matin au soir afin d’assurer un service critique ;

· les véhicules utilitaires sont systématiquement chargés avec du matériel propre (charrettes de balayeurs, cônes, panneaux, …) ;
· 1/3 des véhicules de l’Agence sont électriques et doivent de ce fait être mis en charge durant les heures creuses de soirée et de nuit.
· Au surplus, à effectif constant des fonctions support, l’ARP n’est pas en mesure d’assumer les contraintes administratives et juridiques nécessaires à la gestion d’un tel dispositif (remise, reprise, assurance, consommation carburant, formations, car policy, …).