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Question écrite concernant l’impact pour l’économie bruxelloise des relations difficiles entre la Russie et les pays membres de l’Union européenne

de
Geoffroy Coomans de Brachène
à
Pascal Smet, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, chargé de l'Urbanisme et du Patrimoine, des Relations européennes et internationales, du Commerce extérieur et de la Lutte contre l'Incendie et l'Aide médicale urgente (question n°580)

 
Date de réception: 28/01/2022 Date de publication: 10/03/2022
Législature: 19/24 Session: 21/22 Date de réponse: 28/02/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
02/02/2022 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question   

Les tensions autour de l'Ukraine se sont aggravées ces derniers mois face au déploiement par la Russie de plus de 100.000 soldats aux frontières du pays, selon Kiev et les pays occidentaux, faisant craindre une nouvelle invasion russe après celle de la Crimée en 2014.

Plusieurs pays comme le Danemark ou l’Espagne envisagent d’envoyer des navires pour rejoindre les forces navales de l’OTAN ou des troupes en Roumanie sous le commandement de l’OTAN. Nous pouvons probablement nous préparer à un boycott russe de certains produits européens (comme ce fut le cas en 2014) ainsi que certaines sanctions de la part de l’UE envers la Russie1.

Je souhaiterais vous poser les questions suivantes :

  1. Pourriez-vous me communiquer dans les grandes lignes l’impact de cette situation pour l’économie bruxelloise ? Quelle est l’évaluation des montants concernés ?

  2. Pouvez-vous préciser les entreprises bruxelloises ayant investi localement sur le marché russe mais aussi ukrainien ?

  3. Un accompagnement individuel des entreprises bruxelloises qui sont sur les marchés russe et ukrainien a-t-il été apporté par vos services ?

 

 

 
 
Réponse    Pour la première partie de vos questions, je vous renvoie à la réponse que j’ai récemment faite à la question écrite 575.

Selon Belfirst, 38 entreprises basées en Région de
Bruxelles-Capitale détiennent une filiale en Russie et 40 entreprises bruxelloises sont détenues par un actionnaire majoritaire russe. Selon Belfirst, 23 entreprises basées en Région de Bruxelles-Capitale détiennent une filiale en Ukraine et 11 entreprises bruxelloises sont détenues par un actionnaire majoritaire ukrainien.



Le bureau de l’Awex qui représente hub.brussels à Moscou, est en contact régulier, en ce compris au cours des 3 derniers mois, avec des filiales d’entreprises belges présentes en Russie dont le siège social est situé à Bruxelles (Solvay, UCB, Tessenderlo…). Certaines entreprises belges établies en Russie redoutent, comme beaucoup entreprises russes faisant des affaires à l’international, un éventuel impact de sanctions occidentales et contresanctions russes qui pourraient voir le jour dans le cadre de cette crise.


Pour ce qui est des demandes d’entreprises bruxelloises qui lui parviennent pour l’identification de partenaires potentiels en Russie, il s’agit essentiellement de petites PME qui sont déjà habituellement assez peu nombreuses à s’intéresser au marché russe, surtout depuis la crise Covid-19.

La seule PME bruxelloise qui l’a contacté ces dernières semaines est un trader en métaux non-
ferreux que le bureau a mis en contact avec des fournisseurs potentiels de rails usagés en Russie.


L’échantillon étant faible, il est difficile de préjuger de l’impact de la crise ukrainienne sur l’intérêt porté par les entreprises bruxelloises pour la Russie, mais de toute évidence, les tensions ne rendent pas a priori plus attractif le marché russe pour des entreprises bruxelloises.
En Ukraine, les demandes des sociétés bruxelloises n’ont pas été nombreuses en 2021. En novembre et
décembre 2021 le bureau à Kiev a traité les demandes de 3 sociétés bruxelloises.
En 2022, aucune demande de sociétés bruxelloises n’a été introduite.