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Question écrite concernant l’aménagement du parc à daims dans le parc régional de la Héronnière à Watermael-Boitsfort

de
Aurélie Czekalski
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°1055)

 
Date de réception: 14/02/2022 Date de publication: 05/04/2022
Législature: 19/24 Session: 21/22 Date de réponse: 28/03/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
23/02/2022 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question   

En plein cœur de Watermael-Boitsfort et de la vallée de la Héronnière, le parc de la Héronnière s'étend sur près de 8 hectares et contribue au maillage vert de la Région de Bruxelles-Capitale. Ce site comprend un parc à daims qui se trouve dans une des zones semi-naturelles à haute valeur écologique entre l’avenue des Princes Brabançons et l’avenue de la Héronnière. Ce parc à daims accueillait à l’année un maximum de 3, 4 ou 5 daims. Avec les années, les daims ont vieilli et quitté le site peu avant le confinement.

Bruxelles-Environnement, chargé du maintien et de l’entretien de ce parc, a introduit le 4 octobre 2021 une demande de permis d’urbanisme pour développer un projet d’agriculture urbaine avec production alimentaire. La demande de permis d’urbanisme ne sollicite pas de changement d’affectation ou d’utilisation du parc à daims. Il demande par contre le placement de clôture et barrières en métal adaptées aux ovins en vue de réaliser de l’écopâturage dans le parc à daims. D’autre part, le Collège d’environnement a délivré le 31 juillet 2021 un permis d’environnement à la Coopérative du Chant des Cailles. Ce permis autorise sur le parc à daims un maximum de 6 adultes ou 25 agneaux en bergerie et un maximum 3 animaux en moyenne par an ou un maximum 11 animaux à un instant T en pâture.

Mes questions sont les suivantes :

  • Pourriez-vous nous présenter le projet de Bruxelles-Environnement concernant le parc à daims ? L’objectif est-il de maintenir « le parc » à daims mais de le remplacer par des moutons ? Ou de réaliser l’écopâturage c'est-à-dire la tonte, l’entretien de la pâture par des moutons ? Y a-t-il eu un appel d’offres pour l’octroi de la gestion dudit parc ?

  • L’entreprise commerciale occupe-t-elle le parc à daims en échange d’un loyer ? Bruxelles-Environnement rémunère-t-elle la coopérative pour l’écopâturage par les moutons ? L’installation de clôture pour ovins et de barrières en métal demandées par Bruxelles-Environnement seront-elles à charge de la Région ou de l’entreprise ?

  • Le nombre différent de moutons selon la pâture (3 par an ou 11 à un instant T) ou la bergerie (6 adultes ou 25 agneaux) pose aussi question. S’il s’agissait d’un parc à moutons ou d’une prairie à tondre, le nombre de moutons ne devrait-il pas être identique selon la pâture et l’abri ? Comment justifier la présence des 25 agneaux enfermés en bergerie sans leurs mères ? Le parc à daims servira-t-il de prairie pour permettre le développement économique de la coopérative ?

  • Y a-t-il une demande de permis d’urbanisme ou un permis d’urbanisme pour le changement d’affectation et/ou utilisation du parc à daims qui deviendrait dès lors une terre agricole pour la production alimentaire ? La CRMS a-t-elle été consultée ?

 

 

 

 
 
Réponse    1)

Bruxelles Environnement soutient la gestion alternative des espaces verts. Dans ce cadre, l’administration expérimente une gestion alternative des espaces verts de la commune de Watermael-Boitsfort et, plus largement, de la Région de Bruxelles Capitale, en remplaçant les tondeuses, débroussailleuses et autres engins bruyants et polluants, par des ruminants (silencieux et sympathiques aux yeux des citoyens). En plus des avantages environnementaux, l’objectif est également de sensibiliser les habitants à l’alimentation durable et de renforcer les liens sociaux dans la commune par la présence des animaux en ville. Ce projet rencontre également l’objectif du développement et la préservation de la biodiversité.
Le projet consiste en un réaménagement partiel du Parc de la Héronnière. Les actions se concentrent sur une reconfiguration de l’espace du potager collectif, de ses parcelles et des sentiers. La zone d’intervention a été élargie suite à la disparition naturelle des daims.

L’objectif de ce projet est de maintenir le parc à daims et une présence animal sur base d’une rotation et d’une gestion en éco-pâturage. En attendant le lancement d’un appel à projet pour une mise à disposition de longue durée du site, Bruxelles Environnement a décidé de mettre le site déjà en prêt, de façon précaire et gratuite.

2)

Comme dit précédemment, l’occuption du site est pour l’instant précaire, temporaire et gratuite.
Pour l’installation de la clôture : La demande de permis d’urbanisme portant la référence 17/PFD/1801159 a été introduite le 4 octobre 2021 et est en cours de procédure d’instruction. La clôture est à charge de l’administration.

3)

La vision concernant ce projet est celle d’une gestion en éco-pâturage basé sur un système de rotation de troupeaux (3 ou 4 fois par an) et non sur un système de parc à moutons. Dans cet état d’esprit, le nombre de moutons présents sur la parcelle doit être adapté à sa superficie.

Comme expliqué ci-dessus, le parc à daims, une fois les travaux de réaménagement finis, sera géré en éco-paturage et sera soumis à une mise en concurrence.

4)

Les aménagements et le projet d’écopâturage répondent aux prescriptions de la zone d’affectation. Ils ne sont donc pas en contradiction avec celle-ci.Dans le cadre de la procédure de la demande de permis d’urbanisme portant la référence 17/PFD/1801159, le fonctionnaire délégué en charge de l’instruction du dossier a soumis la demande à l’avis de la Commission Royale des Monuments et des Sites, conformément à la procédure le prévoyant.