Question écrite concernant les véhicules adaptés et/ou légers pour les services d’urgence
- de
- Geoffroy Coomans de Brachène
- à
- Pascal Smet, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, chargé de l'Urbanisme et du Patrimoine, des Relations européennes et internationales, du Commerce extérieur et de la Lutte contre l'Incendie et l'Aide médicale urgente (question n°601)
Date de réception: 21/02/2022 | Date de publication: 26/04/2022 | ||
Législature: 19/24 | Session: 21/22 | Date de réponse: 11/04/2022 |
Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
08/03/2022 | Recevable | Bureau élargi du Parlement |
Question | Certains quartiers historiques de notre capitale ont gardé des voiries particulièrement étroites et dès lors forts peu accessibles pour les véhicules durgence. Sensibilisés à cette problématique depuis un incident malheureux voici quelques années dans lIlot Sacré, les pompiers avaient annoncé devoir séquiper de véhicules adaptés. Compte tenu des informations qui précèdent, jaurais voulu savoir :
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Réponse | Les pompiers disposent actuellement de 218 véhicules. Les principaux véhicules d’intervention sont les ambulances, les auto-échelles, les autopompes et les véhicules de secours. Les ambulances (véhicules de type camionnette) sont adaptées à tout type de voiries, à l’exception de quelques impasses. Les véhicules autopompes et auto-échelles sont beaucoup plus contraignants. À la suite de l’incident dont il est question, la Ville de Bruxelles a adopté un règlement « terrasses » visant par des mesures particulières l’Îlot sacré. Ces mesures contribuent entre autres à garantir l’accessibilité à ces rues étroites pour les véhicules de secours. Il est clair que lorsqu’une voirie atteint des largeurs trop faibles, soit nos véhicules d’intervention peuvent encore y accéder en étant limité dans leurs capacité de travail ou sans pouvoir être déployés, soit ils n’y ont plus du tout accès (comme certaines impasses). Le véhicule le plus contraignant en matière d’accessibilité est l’auto-échelle. Comme précisé ci-après, le SIAMU a investi dans des véhicules disposant d’une meilleure giration pour diminuer les contraintes. Le service à fait l’acquisition de cinq auto-échelles à essieu arrière directionnel dont le rayon de giration réduit permet de passer dans des voiries plus étroites. Cette capacité a évidemment des limites comme précisé ci-avant. Si la rue est trop étroite, il est probable que ces auto-échelles ne puissent être utilisées de manière optimale, voire pas du tout. Dans ces cas de figure qui sont des héritages historiques, les pompiers travaillent alors avec des échelles à bras. Des plans de mobilité sont élaborés et mis à disposition du personnel de secours lorsque des plans de circulation sont modifiés dans de grandes zones (par exemple maille du haut d’Ixelles, chantier Constitution ou zone piétonne du centre de Bruxelles). De plus, pour chaque rue du territoire régional bruxellois, chaque poste avancé dispose d’une carte d’itinéraire (« cardex »). Ces cartes d’itinéraires sont établies par des chauffeurs de véhicules lourds (autopompes et auto-échelles) et tiennent donc compte de l’accès pour les véhicules les plus contraignants. Ces cartes sont élaborées sur un outil informatique mis à disposition des chauffeurs des pompiers. Ce programme doit encore connaître des évolutions (et donc un investissement en temps de la part d’un personnel spécialisé « Système d’Information Géographique » du service informatique) pour répondre entièrement aux évolutions futures de l’aménagement de l’espace public. La première auto-échelle à essieu directionnel acquise par le SIAMU avait été stationnée au poste Cité. Ce choix a été réalisé en raison du secteur d’intervention de ce poste qui recouvre entre autres une large partie du Pentagone, de la commune de Saint-Josse-ten-Noode et sur la partie de Schaerbeek limitrophe à St-Josse (principalement les quartiers Brabant, Chaussée de Haecht et Saint-Josse centre). Dans le Pentagone, il n’y a effectivement pas que l’Îlot Sacré qui nécessite des véhicules adaptés. On peut penser à certaines voiries comme dans le quartier des Marolles, Stalingrad, Anneessens, Sablon… en fait, tous les quartiers à l’intérieur du Pentagone. Dans le cœur historique de presque toutes les communes, on retrouve des voiries intrinsèquement étroites. L’acquisition de ces véhicules à essieu directionnel est justifiée en partie par l’étroitesse intrinsèque de certaines voiries mais également en raison d’autres facteurs contextuels, comme le placement de potelets sur les oreilles de trottoir, le stationnement sauvage, les placements de panneaux de signalisation ou d’autres mobiliers urbains dans les angles de giration des véhicules. Ces véhicules spécifiques répondent surtout à des problèmes d’accessibilité mais restent tout de même encombrants et ne peuvent donc pas être mobilisés dans toutes les situations. Si ce dispositif d’essieu directionnel permet certains accès, c’est toutefois en réduisant la vitesse de déplacement. En ce sens, un guide de bonnes pratiques de l’aménagement de l’espace public pour permettre l’accessibilité et la mobilité des véhicules de secours a été élaboré par le Centre de Recherches Routières sous la direction de Bruxelles-Mobilité, en collaboration avec le SIAMU. Ce vade-mecum est en cours de finalisation avec pour objectif le développement des mailles GOOD MOVE et sera ensuite rapidement publié. Le service d’incendie dispose de véhicules « normaux » qui permettent un accès à toutes les voies carrossables. Dans les voiries qui ne le sont pas, nous intervenons à pied et, dans le cadre de la prévention incendie, il émet des avis limitant les hauteurs dans ce type de voiries. |