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Question écrite concernant les mesures d'encouragement en faveur des métiers socialement utiles

de
Pepijn Kennis
à
Rudi Vervoort, Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du Développement territorial et de la Rénovation urbaine, du Tourisme, de la Promotion de l'Image de Bruxelles et du Biculturel d'intérêt régional (question n°792)

 
Date de réception: 28/03/2022 Date de publication: 16/05/2022
Législature: 19/24 Session: 21/22 Date de réponse: 16/05/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
30/03/2022 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question   

L'Assemblée des citoyens de Bruxelles, un groupe de 45 Bruxellois choisis au hasard, a passé plusieurs mois à discuter de l'emploi à Bruxelles. Elle cherchait une réponse à la question "comment donner à chaque citoyen bruxellois l'accès à un emploi adapté et valorisant ?". Après s'être informée et s'être concertée, l'Assemblée a fait des propositions. C'est mon rôle de porter ses idées, ses propositions et ses questions ici au Parlement. C'est ainsi que nous montrons qu'une démocratie peut être inclusive, délibérative et participative.

On parle souvent des professions goulot d'étranglement et de la nécessité évidente de les promouvoir. Toutefois, l'Assemblée des citoyens de Bruxelles s'est penchée sur les professions à valeur sociale dans le but de les revaloriser.

Les professions à valeur sociale sont définies par le BBA comme suit : "des professions qui ne peuvent être quantifiées alors qu'elles contribuent au bien-être de la population, ou servent l'intérêt général ou ont un impact positif sur la société (par exemple : garde forestier, assistant social, infirmier, aide ménagère, aide aux personnes âgées, médecin, enseignant, collecteur, ouvrier, policier, etc.)

Pour déterminer les secteurs ou professions qui entreraient dans cette catégorie, nous pouvons nous appuyer sur les travaux des universitaires qui ont étudié la question du travailleur clé et du travailleur non clé dans le contexte de la pandémie de COVID. Ils définissent les travailleurs clés, d'une part, comme ceux qui occupent des emplois essentiels à la subsistance de la société - par exemple, les professions dans le domaine de la santé et des soins sociaux, de l'éducation, des transports, de l'alimentation et des biens de première nécessité, etc. Les travailleurs non essentiels, quant à eux, sont des travailleurs dont les tâches non essentielles peuvent être effectuées à distance sans que la société ne s'arrête. Cette catégorisation est en fait un premier pas vers la considération des professions à valeur sociale comme une catégorie de professions à part entière.

Le gouvernement a stipulé dans son accord de coalition qu'il soutiendrait "les actions permettant de concilier vie professionnelle et vie privée (garde d'enfants, services gratuits pour certaines catégories de travailleurs, etc.)". Cela va exactement dans le sens de ce que souhaite l'Assemblée des citoyens de Bruxelles. En effet, l'Assemblée préconise les mesures incitatives suivantes afin de répondre le plus efficacement possible aux besoins des personnes travaillant dans cette catégorie : (1) transport public gratuit à Bruxelles, (2) aide ménagère et garde d'enfants, (3) équipement et outils de travail adaptés et (4) assurance maladie adaptée.

En tant que responsable de la sécurité, vous avez un impact direct ou indirect sur les conditions de travail d'un certain nombre de personnes qui exercent une profession à valeur sociale. Nous pensons en particulier aux policiers. Nous aimerions donc savoir ce que vous faites pour les accueillir en termes d'incitations pour rendre leur profession plus attrayante.

Je voudrais vous poser les questions suivantes à ce sujet :

  • D'une manière générale, que faites-vous en termes d'incitations susmentionnées pour revaloriser les professions à valeur sociale qui relèvent de votre compétence ?

  • Dans quelle mesure les policiers ont-ils accès à des transports publics gratuits ?

  • Dans quelle mesure les policiers ont-ils accès à des jardins d'enfants gratuits ?

  • Dans quelle mesure les policiers ont-ils accès à une assurance maladie complémentaire ?

  • Dans quelle mesure les policiers ont-ils accès à une aide domestique ?

  • Dans quelle mesure les policiers ont-ils à leur disposition les équipements appropriés et les outils de travail nécessaires à l'exercice de leur profession ?

  • Prenez-vous d'autres mesures pour rendre attrayantes les professions à valeur sociale pour lesquelles vous êtes compétent, par le biais de certaines incitations ou mesures de soutien ?

 
 
Réponse    La Région de Bruxelles-Capitale n’étant pas l’employeur des agents de police, elle n’a nullement la possibilité d’adapter le statut de ce personnel.

Je vous invite donc à vous adresser à la Ministre de l’Intérieur ou aux Collèges de police des zones bruxelloises qui seront en mesure de répondre à vos questions.