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Question écrite concernant le soutien en faveur des gardes forestiers en tant que métier socialement utile

de
Pepijn Kennis
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°1080)

 
Date de réception: 28/03/2022 Date de publication: 03/05/2022
Législature: 19/24 Session: 21/22 Date de réponse: 02/05/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
30/03/2022 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question   

L'Assemblée des citoyens de Bruxelles, un groupe de 45 Bruxellois choisis au hasard, a passé plusieurs mois à discuter de l'emploi à Bruxelles. Elle cherchait une réponse à la question "comment donner à chaque citoyen bruxellois l'accès à un travail adéquat et de qualité". Après s'être informée et s'être concertée, l'Assemblée a fait des propositions. C'est mon rôle de porter ses idées, ses propositions et ses questions ici au Parlement. C'est ainsi que nous montrons qu'une démocratie peut être inclusive, délibérative et participative.

On parle souvent des professions goulot d'étranglement et de la nécessité évidente de les promouvoir. Toutefois, l'Assemblée des citoyens de Bruxelles s'est penchée sur les professions à valeur sociale dans le but de les revaloriser.

Les professions à valeur sociale sont définies par le BBA comme suit : "des professions qui ne peuvent être quantifiées alors qu'elles contribuent au bien-être de la population, ou servent l'intérêt général ou ont un impact positif sur la société (par exemple : garde forestier, assistant social, infirmier, aide ménagère, aide aux personnes âgées, médecin, enseignant, collecteur, ouvrier, policier, etc.)

Pour déterminer les secteurs ou professions qui entreraient dans cette catégorie, nous pouvons nous appuyer sur les travaux des universitaires qui ont étudié la question du travailleur clé et du travailleur non clé dans le contexte de la pandémie de COVID. Ils définissent les travailleurs clés, d'une part, comme ceux qui occupent des emplois essentiels à la subsistance de la société - par exemple, les professions dans le domaine de la santé et des soins sociaux, de l'éducation, des transports, de l'alimentation et des biens de première nécessité, etc. Les travailleurs non essentiels, quant à eux, sont des travailleurs dont les tâches non essentielles peuvent être effectuées à distance sans que la société ne s'arrête. Cette catégorisation est en fait un premier pas vers la considération des professions à valeur sociale comme une catégorie de professions à part entière.

Le gouvernement a stipulé dans son accord de coalition qu'il soutiendrait "les actions permettant de concilier vie professionnelle et vie privée (garde d'enfants, services gratuits pour certaines catégories de travailleurs, etc.)". Cela va exactement dans le sens de ce que souhaite l'Assemblée des citoyens de Bruxelles. En effet, l'Assemblée préconise les mesures incitatives suivantes afin de répondre le plus efficacement possible aux besoins des personnes travaillant dans cette catégorie : (1) transport public gratuit à Bruxelles, (2) aide ménagère et garde d'enfants, (3) équipement et outils de travail adaptés et (4) assurance maladie adaptée.

En tant que responsable de la politique de l'environnement, vous avez un impact direct ou indirect sur les conditions de travail d'un certain nombre de personnes qui exercent une profession à valeur sociale. Nous pensons en particulier aux forestiers et aux gardes forestiers. Nous aimerions savoir ce que vous faites pour les aider en leur proposant des incitations pour rendre leur profession plus attrayante.

Je voudrais vous poser les questions suivantes à ce sujet :

  • D'une manière générale, que faites-vous en termes d'incitations susmentionnées pour revaloriser les professions à valeur sociale qui relèvent de votre compétence ?

  • Dans quelle mesure les forestiers et les gardes forestiers ont-ils accès à des transports publics gratuits ?

  • Dans quelle mesure les forestiers et les gardes forestiers ont-ils accès à des jardins d'enfants gratuits ?

  • Dans quelle mesure les gardes forestiers et les gardes des parcs ont-ils accès à une assurance maladie complémentaire ?

  • Dans quelle mesure les gardes forestiers et les gardes du parc ont-ils accès à une aide ménagère ?

  • Dans quelle mesure les travailleurs des forêts et des parcs ont-ils accès à des équipements et des outils de travail appropriés pour exercer leur profession ?

  • Prenez-vous d'autres mesures pour rendre attractifs les emplois à valeur sociale dont vous êtes responsable, par le biais d'incitations ou de mesures de soutien ?

 
 
Réponse    1)
Un accès est octroyé à la gratuité des transports publics, à la garde d’enfants dans une crèche sur le site de Tour & Taxis, à une assurance hospitalisation gratuite et à un équipement et des instruments de travail adaptés.

2)
Les gardes forestiers et les gardiens de parc ont accès à la gratuité des transports publics.
3)
Les gardes forestiers et les gardiens de parc ont accès à une crèche payante sur le site de Tour & Taxis.

4)
Par l'intermédiaire du service social, les gardes forestiers et les gardiens de parc ont accès à une assurance hospitalisation gratuite.

5)
L’accès à une aide ménagère n’est pas prévu.

6)
Les vêtements de travail, l’équipement de sécurité et les instruments de travail adaptés nécessaires sont mis à la disposition des gardes forestiers et des gardiens de parc par Bruxelles Environnement.

7)
Afin de faire connaître les professions à valeur sociale aux jeunes et les rendre attrayantes auprès des jeunes, Bruxelles Environnement embauche, en collaboration avec Actiris, annuellement un certain nombre de jeunes peu qualifiés. Ces embauches s’inscrivent dans le projet « convention de premier emploi ».
Les membres du personnel des niveaux D et C, dont les gardiens de parc, qui sont chargés de travaux insalubres, incommodes ou pénibles ou des travaux pouvant provoquer des sentiments d'insécurité, d'appréhension et d'inquiétude reçoivent une allocation de 2,50 euros non indexés par demi-jour ou jour complet de prestation (arrêté ministériel du 6 novembre 2019 en application de l’article 363 du statut de 21 mars 2018).