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Question écrite concernant les projets d’aménagement de pistes cyclables le long du canal.

de
Gaëtan Van Goidsenhoven
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1215)

 
Date de réception: 02/03/2022 Date de publication: 08/06/2022
Législature: 19/24 Session: 21/22 Date de réponse: 20/05/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
01/04/2022 Recevable p.m.
 
Question    La Région de Bruxelles-Capitale poursuit un vaste programme d’aménagement de pistes cyclables tout au long du canal de Sainctelette à la limite nord de la Région.

Il s’agit d’un chantier d’envergure qui portera sur l’implantation de passerelles en certains endroit du canal ainsi qu’une double piste à l’avenue du Port.

De façon résumée, la réalisation de ce projet portera sur les zones suivantes :

  • La zone fin de l’autoroute A 12

  • La zone Van Praet en ce compris la zone du Bryc

  • La zone De Trooz

  • L’aménagement de l’avenue du Port

  • La zone Sainctelette.

Il n’est pas inutile de rappeler que le permis d’urbanisme a récemment été refusé pour l’aménagement de l’avenue du Port dont le projet de piste cyclable double située du côté du canal représente une solution dangereuse vu les diverses activités installées dans la zone qui mobilisent des camions dont le nombre de mouvements est relativement élevé Ces nombreux va-et-vient de camions représente une situation conflictuelle qui mérite une recherche de voies plus adaptées pour l’implantation d’une piste cyclable. L’allée Verte est une alternative qui mérite d’être évalué avec attention à la place des pistes cyclables prévues à l’avenue du Port

Si nos informations sont correctes, l’avenue Van Praet serait réduite à 2 bandes de circulation une par sens.

2 demandes de permis ont été introduites, l’une sur la zone De Trooz, l’autre sur la Zone Sainctelette, non sanq perdre de vue le projet plusieurs fois refusé de l’avenue du Port.

Ce projet qui est saucissonné en plusieurs projets surprend par son morcèlement.

Vu le développement des activités portuaires notamment au bassin Vergote avec la maison de la construction, les centrales à béton, la mise en place de nouvelles activités sur le site du Tact, l’orientation logistique du centre TIR, l’implantation de la caserne des pompiers, n’était-il pas opportun de disposer d’une étude d’incidences actualisée ?

En conséquence, Madame la Ministre voudra-t-elle apporter les précisions suivantes :

  • Pourquoi assiste-t-on à un morcellement du projet évitant ainsi une étude d’incidence ? Le projet global de réaménagement de l’ensemble de la circulation sur la rive gauche du canal présenté implique un flux massif de modes actifs au plan Good Move dans des voiries faisant partie du réseau de poids lourds au Plan Good Move

  • Une étude d’incidence n’est-elle pas justifiée vu l’évolution des diverses activités ui se déroulent au domaine portuaire ?

  • A quand remonte la dernière étude d’incidence et sur quoi portait-elle ?

  • Des pistes alternatives ont-elles été étudiées pour le trafic des cyclistes entre la place Sainctelette et le square De Trooz ?

  • N’est-il pas important de maintenir pour les camions des facilités d’accès aux installations fixes du Port dans le développement des pistes cyclables prévues dans la zone portuaire ?

 
 
Réponse    Ce vaste programme d’aménagement de pistes cyclables tout au long du canal ne vient pas de nulle part, mais est 100% cohérent avec le Beeldkwaliteitsplan BKP (Plan de Qualité Paysagère et Urbanistique), découlant du Plan Canal et approuvé par le Gouvernement précédent en mars 2019
Une des ambitions du BKP est l’aménagement des espaces publics multimodaux et la création une figure cohérente le long des quais.
Le BKP mentionne explicitement la revalorisation de l’itinéraire RER vélo
sur la rive gauche du canal, la création d’un aménagement cyclable cohérent, clair, continu, sécurisé et qualitatif comme une ambition pour le BKP.
Parallèlement à l’amélioration de l’infrastructure cyclable, il s’agit également d’améliorer les espaces dévolus aux autres mobilités actives, et à ne pas les mettre spatialement en concurrence. Le BKP considère en effet que ces deux pratiques (une mobilité cycliste et une mobilité piétonne qui peut également être récréative) doivent trouver leur place le long du canal et cela, dans des aménagements de qualité optimale, clairs, respectant les bonnes pratiques et ne générant pas de conflit d’usages. L’aménagement d’un itinéraire piéton longeant le canal et permettant de relier les quartiers entre eux fait ainsi partie des ambitions du BKP.
En plus, nous suivons également les recommandations tel que d’aménager une large piste cyclable continue sur toute la longueur du canal sur sa rive gauche.
Les recommandations mentionnent explicitement que quand cette piste cyclable fait partie du réseau RER vélo, et qu’elle est bidirectionnelle et que sa largeur ciblée est 400 cm, et sa largeur minimale est 300 cm.
annexe
Dévier localement les cyclistes sur l’autre rive serait pénalisant et allongerait leur temps de parcours, notamment à cause des carrefours supplémentaires.
Tous les projets que vous mentionnez sont donc en lien avec la vision, les ambitions et les recommandations des deux plans mentionnés déjà. Il est tout à fait normal qu'une fois la vision globale mise en place, la mise en œuvre se fasse par sous-projets spécifiques. Compte tenu de la portée géographique des plans susmentionnés, il serait impossible de ne pas le faire.
Les différents projets de réaménagement de l’espace public sont donc cohérents avec les plans décrits ci-dessus et sont en cours de développement à des rythmes parfois différents, mais en coordination.
Afin de faire le tour des différents projets de Nord au Sud:
Bruxelles Mobilité vient de finaliser l’aménagement des quais de la chaussée de Vilvorde (sur budget FEDER) pour y moderniser une piste cyclable bidirectionnelle en lien avec ce qui existe en Flandre.
Le projet de demande de permis d’urbanisme pour l’A12 -Van Praet commence à la fin de la Chaussée de Vilvorde sans y toucher. Ce projet a été initié par la volonté de liaisonner le projet de tram NOH et les réflexions liées à l’entrée de ville par l’avenue Van Praet. Soucieuse de répondre à la problématique du bruit, dont son victime les riverains, engendré par le trafic empruntant l’Avenue des Croix de Feu, Bruxelles Mobilité a étudié la possibilité de déplacer la sortie de ville plus loin des façades. Ce qui permettra aussi de créer une continuité verte intéressante.

En ce qui concerne les trois passerelles – Van Praet, De Trooz et Sainctelette celles-ci font partie d’une initiative engendrée par un financement européen via le programme FEDER. Les projets proposés pour bénéficier de ce budget spécifique ont été sélectionné par l’Europe. Elles font l’objet d’un dossier à part.
Le permis de l’Avenue du port, s’il est attaqué au conseil d’Etat, est cependant toujours valable, les alternatives n’ont pas dû être étudiées. Cependant dans une volonté de créer un maximum d’aménagements cyclables, Bruxelles Mobilité a rénové l’itinéraire le long du Quai de Willebroeck et a poursuivi l’aménagement en 2016 par la création d’une piste cyclable bidirectionelle surélevée et séparée pour rejoindre le square de Trooz, le long de l’Allée Verte.
Notez que Les études pour l’Avenue du Port ont débuté en 1999 il ne peut donc être question de saucissonnage entre ce dossier et les passerelles, le premier ayant été commencé in tempore non suspecto.
Soulignons toutefois que l’axe vélo, l’actuelle cyclostrade C1 bidirectionnelle se trouve donc déjà actuellement sur la rive Ouest du canal, le lien au travers de l’Avenue du Port est donc nécessaire.
Dans ce quartier essentiel pour la vie économique de notre région et dans le contexte de la volonté de développement du port, l’accessibilité des camions est parfaitement garantie dans le projet de l’avenue du Port. Des solutions ont été trouvées pour assurer la sécurité des cyclistes aux débouchés des sites industriels, ceci a notamment fait l’objet d’une demande de plans modificatifs dans le cadre de la procédure de demande de permis qui s’est soldée par la délivrance de celui-ci. Des camions sont d’ailleurs aussi présents sur l’Allée Verte.
En ce qui concerne les études d’incidences celles-ci sont exigées conformément aux conditions de l’annexe au COBAT, quelle que soit la taille du projet, et ont été réalisées quand cela s’avérait nécessaire.
La dernière en date concernait l’entrée A12 au niveau du parking P+R.