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Question écrite concernant la gestion du sans-abrisme dans la station de métro Trône

de
David Weytsman
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1219)

 
Date de réception: 25/03/2022 Date de publication: 08/06/2022
Législature: 19/24 Session: 21/22 Date de réponse: 19/05/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
12/04/2022 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question   

De nombreuses personnes dorment dans la station de métro Trône en soirée et de nuit. Une des raisons est que les portiques d’entrée de la station sont régulièrement grand ouverts, permettant ainsi à quiconque d’y rentrer.

Voici mes quelques questions :

  1. Qu’est-il fait pour réorienter ces personnes vers les services adéquats, évitant ainsi qu’elles logent dans la station ?

  2. Quelle est la procédure en vigueur lorsqu’un agent de la STIB/ un gardien de la paix ou un policier voit une personne dormir dans la station ?

  3. Disposez-vous de chiffres quant au nombre d’interventions dans cette station de métro ?

  4. Quelles autres mesures sont prises ?

  5. Pour quelle raison les portiques de la station sont-ils souvent ouverts ? Qu’avez-vous fait pour remédier à la situation ?

 

 
 
Réponse    En ce qui concerne les mesures prises par la STIB par rapport au public en errance (collaboration avec le secteur associatif, groupe de travail, etc.), je vous renvoie à la réponse apportée à la question écrite n°733 de Mme Czekalski.
Comme indiqué en réponse à la demande d’explications de Mme Czekalski début 2022 : la STIB poursuit ses actions sur ces différents axes ainsi que sa collaboration avec les services de police et associations, ainsi que son dialogue avec les différents acteurs (police, associatif, politique) concernés.
Durant l’hiver, lorsqu’une personne en errance, présente en station, accepte la proposition des agents de sécurité de la STIB d’appeler le NewSamusocial ou, de manière exceptionnelle, le Centre Ariane (pour les femmes) pour une demande de solution de logement dans un centre d’urgence, la STIB enclenche alors la procédure, via son dispatching sécurité :
- Le dispatching appelle la régulation du New samu / Centre Ariane et les interroge sur les disponibilités, en communiquant par ailleurs les nom, prénom et date de naissance de la personne :
o S’il y a une place et que la personne n’est pas reprise sur la liste des personnes exclues momentanément (comportement inadéquat, fait de violence…),alors l’agent de sécurité pourra confirmer l’inscription et le lieu d’hébergement.
o Si la personne est en demande d’un transport et que la maraude véhiculée du Samu est disponible, le Dispatching en fait la demande. Il arrive que la personne doive attendre un moment avant leur arrivée.
La STIB constate toutefois que la plupart du temps, les personnes en errance présentes en station refusent la proposition des agents de faire appel aux services d’aide.

En dehors de la période hivernale, les agents de sécurité invitent systématiquement les personnes à quitter les infrastructures de la STIB, en zone payante et non payante.
La STIB constate que les personnes invitées à sortir reviennent majoritairement dans la station, une fois les agents et/ou la police partis.

Par souci de ne pas stigmatiser les stations, la STIB ne fournit pas de statistiques détaillées sur certains phénomènes dans des stations spécifiques.
Les équipes de sécurité de la STIB suivent, comme toujours, la situation de près en collaboration avec la police fédérale des chemins de fer. Des actions pourront être menées si cela s’avère nécessaire.
Ces portillons sont souvent ouverts car les fraudeurs font usage du bouton de secours pour les ouvrir. Ce bouton doit rester accessible aux voyageurs, c’est une obligation des pompiers en cas d’évacuation de la station. La STIB ne peut donc pas l’enlever ou le désactiver. Dès que ce bouton est activé, une alarme est envoyée au dispatching de la STIB, qui regarde, grâce aux caméras présentes dans la station, si c’est une alarme réelle ou pas. En fonction, le dispatching prend les mesures nécessaires – envoyer une équipe sur place - ou réarme, à distance, les portillons pour les remettre en service.