Fiche d'une question ou interpellation

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Question écrite concernant la mise en service du bus à hydrogène

de: Marc Loewenstein
à: Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1231)

Date de réception: 30/03/2022		Date de publication: 08/06/2022
Législature: 19/24	Session: 21/22	Date de réponse: 19/05/2022

Date	Intitulé de l'acte	de	Référence	page
12/04/2022	Recevable	Bureau élargi du Parlement

Question	Le 23 août 2021, vous présentiez à la presse un bus à hydrogène loué par la STIB auprès du constructeur Van Hool et annonciez une mise en ligne pour septembre 2021. Finalement, cette mise en service n’a eu lieu que le 7 février 2022. Le retard étant notamment dû à un problème de portes selon un article publié le 29 janvier 2022. Ce bus mis en service le 7 février tombera en panne le lendemain parce que la pile à combustible s’est mise en mode sécurité suite à un problème de recharge, précise la presse le 10 février dernier. Entretemps, selon une revue spécialisée, ce bus serait parti à Nice arpenter les rues de la Côte d’Azur pour des essais. Par ailleurs, selon les témoignages de personnes qui suivent de près l’évolution des bus à Bruxelles, elles n’auraient remarqué aucune intervention aux portes. Compte tenu de ce qui précède, mes questions seront les suivantes : Pour quels motifs la mise en service initiale prévue en septembre 2021 n’a pas été réalisée comme annoncé ? Pour quelles raisons ce bus a-t-il été faire des essais à Nice ? Qui a payé le déplacement de ce bus à Nice ? Ce bus est-il désormais la propriété de la STIB ou est-il loué à Van Hool ? S’il est loué, quel est le montant de cette location ? Qu’en est-il de ce problème de portes ? Quelles interventions ont-elles été faites entre septembre 2021 et février 2022 pour permettre au bus d’être mis en service ? Pourriez-vous m’en dire plus par rapport à la panne de début février ? Le motif évoqué est-il le seul ? Y a-t-il (eu) d’autres problèmes ? Quel est le bilan actuel de cet essai de bus à hydrogène ? Combien de temps a-t-il roulé ? Sur quelle ligne ? Quelles sont les premières conclusions à en tirer ?


Réponse	La STIB souhaite tester en conditions réelles la technologie des bus électriques à hydrogène, afin de déterminer la place que cette technologie pourra avoir au sein de sa flotte de bus à l’avenir. La STIB a donc lancé un projet intitulé « LearningLab H2 » et publié un marché public pour la location d’un seul bus électrique à hydrogène, pour une durée de 24 mois (+6 mois optionnels). Ce marché public a été remporté par Van Hool et comprend la location, la maintenance et le contrôle du véhicule. Entre la réception d’un bus et sa mise en service clients, la STIB effectue systématiquement de nombreux tests. Diverses adaptations par le fabricant sont souvent nécessaires, afin de correspondre parfaitement aux exigences de la STIB, parfois interprétées de façon différentes par le fournisseur à la lecture du cahier des charges. Le bus à hydrogène à la STIB n’a pas échappé à cette phase de tests et d’adaptation. Il a été nécessaire de modifier la programmation du fonctionnement des portes et de certains autres systèmes annexes. La STIB a également eu besoin de temps pour former le personnel qui travaille au contact de ce bus, et mettre en place toutes les procédures nécessaires à la sécurité des opérations. Fin octobre 2021, la société Van Hool a demandé à la STIB de lui mettre à disposition le bus pour une semaine, car la société Van Hool souhaitait le présenter aux autorités de la ville de Nice, dans le cadre d’un appel d’offre pour des bus hydrogènes à 3 portes. La STIB a accepté et Van Hool a pris à sa charge l’intégralité des frais de transfert du bus. La semaine de location a été ristournée à la STIB. En février 2022, le bus a été remorqué en soirée depuis la gare du Nord vers son dépôt à Neder-Over-Heembeek. Il s’agissait d’une mise en sécurité automatique de la batterie de traction. La société Van Hool a apporté son expertise à la STIB pour comprendre la source de la panne et pouvoir y remédier à l’avenir, sans avoir à remorquer le bus vers le dépôt. Depuis le début des tests, la STIB a connu différents soucis mineurs de jeunesse avec le bus, ce qui arrive lorsqu’une nouvelle technologie est testée. Chaque situation rencontrée avec le bus est remontée par le personnel en charge des tests, et analysée avec la société Van Hool. Chacune de ces occasions est une opportunité pour la STIB d’acquérir de l’expérience avec cette technologie, ce qui est précisément le but de ce projet de LearningLab H2. Le bus a déjà parcouru, depuis février, plus de 6.000 km avec clients sur différentes lignes (29, 34, 46, 47, 56, 83, etc.). Il est encore trop tôt pour tirer un bilan sur un test calibré pour une durée de deux années. Une des réponses attendues du LearningLab H2 est celle de l’autonomie de ce bus lorsque les températures extérieures nécessitent une grande quantité d’énergie pour chauffer ou refroidir l’espace passager du bus. Pouvoir tester le bus lors de conditions de grands froids et de forte chaleur est une des raisons de la durée de 2 ans de ce test. Il est donc encore prématuré de tirer un premier bilan. On peut toutefois déjà dire que le bus semble consommer légèrement moins que prévu, ce qui est une bonne nouvelle.