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Question écrite concernant Le suivi de la recommandation adoptée par la commission délibérative du Parlement francophone bruxellois demandant aux pouvoirs publics d’élaborer, en impliquant les citoyens, un plan de communication de crise

de
Marc Loewenstein
à
Rudi Vervoort, Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du Développement territorial et de la Rénovation urbaine, du Tourisme, de la Promotion de l'Image de Bruxelles et du Biculturel d'intérêt régional (question n°841)

 
Date de réception: 08/06/2022 Date de publication: 05/08/2022
Législature: 19/24 Session: 21/22 Date de réponse: 12/07/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
08/06/2022 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question   

Du 30 septembre au 24 octobre 2021, vingt-quatre citoyens et douze députés se sont réunis pour discuter, dans le cadre de la commission délibérative du Parlement francophone bruxellois, du rôle des citoyennes et citoyens bruxellois dans la prévention, la communication, la gestion d’une crise et son évaluation.

 

La dernière recommandation (n°22) demande « aux pouvoirs publics d’élaborer, en impliquant les citoyens (selon des modalités à définir), un plan de communication de crise, uniformisé, multimodal, inclusif, et tenant compte des spécificités des publics cibles répondant aux principes suivants :

  • la procédure est adaptée au type de crise et est suivie par les autorités responsables;

  • les outils déployés sont tant digitaux qu’humains et associent l’associatif et des ambassadeurs par quartier, afin de toucher l’ensemble de la population. Des procédures d’urgence via des services locaux (en cas de blackout) sont également prévues;

  • l’information doit être claire et accessible à tous les publics, notamment les personnes précarisées, isolées, en situation de fracture numérique, ainsi que les personnes en situation de handicap physique, sensoriel et/ou intellectuel;

  • l’information doit anticiper les réactions instinctives, positives ou négatives, aux dites communications afin d’éviter certains comportements contre-productifs (par exemple, vider les rayons de supermarchés, afflux de bénévoles, etc.). Une attention particulière doit être apportée à la lutte contre les « fake news ». »

 

L’élaboration d’un plan de communication de crise au niveau bruxellois relève davantage de la Région que de la Cocof.

 

Mes questions seront les suivantes :

  1. Quelles suites ont été apportées à cette recommandation visant à élaborer un plan de communication de crise, uniformisé, multimodal, inclusif et tenant compte des spécificités des publics cibles ?

  2. Quelles sont les étapes à venir pour concrétiser ce plan de communication de crise ?

  3. Des démarches ont-elles été entamées dans ce cadre avec d’autres niveaux de pouvoirs afin de développer une stratégie coordonnée ? Si oui, lesquelles ?

 


 

 
 
Réponse    En vue de répondre à vos demandes, la Haut fonctionnaire m’a communiqué les éléments qui suivent.

La Haut fonctionnaire et ses équipes ont participé avec intérêt aux travaux de la commission délibérative du Parlement francophone bruxellois concernant le rôle des citoyennes et citoyens bruxellois dans la prévention, la communication, la gestion d’une crise et son évaluation qui se sont déroulés en septembre et octobre de l’année dernière.

Ils ont bien pris connaissance des 22 recommandations. Concernant la dernière recommandation dont vous avez rappelé le contenu et qui invite les pouvoirs publics à élaborer, en impliquant les citoyens, un plan de communication de crise, uniformisé, multimodal, inclusif, et tenant compte des spécificités des publics cibles répondant à un certain nombre de principes également énumérés, celle-ci est bien prise en considération.

Dans les faits, cette recommandation s’inscrit dans le cadre des travaux de révision du plan mononodisciplinaire de la discipline 5 qui concerne l’alerte et l’information de la population. L’article 13 de l’arrêté royal du 22 mai 2019 relatif à la planification d’urgence et la gestion de crise en attribue la responsabilité à la Haut fonctionnaire. Celle-ci confirme que ces travaux débuteront dans les meilleurs délais. ²Néanmoins, il convient de souligner que la réglementation fédérale ne prévoit pas que le plan de communication soit élaboré en collaboration avec les citoyens. La responsabilité de la rédaction d’un plan de communication est bien de la responsabilité exclusive du Haut fonctionnaire.


Parallèlement à ce travail, la Haut fonctionnaire sensibilisera les autorités communales bruxelloises afin qu’elles intègrent ces dimensions lors des révisions futures de leurs plans monodisciplinaires D5 afin d’y intègrer des initiatives dont la réalisation sur le plan local semble être le plus adapté.

Enfin, des actions concrètes ont déjà pu être mises sur pied. A cet égard, il convient de citer l’organisation du test Be-Alert du 6 avril dernier sur le territoire de la région bruxelloise qui a vu augmenter le nombre d’inscrits sur l’ensemble de la région, en passant de 63.000 inscrits auparavant à actuellement 87.168 personnes inscrites. Ceci fait suite à l’organisation d’une campagne de communication par Bruxelles Prévention et Sécurité par laquelle les citoyens ont été invités à participer activement en incitant leurs proches à également s’inscrire au service Be-Alert. Cette campagne a par ailleurs été relayée par plusieurs communes et zones de police locale.