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Question écrite concernant les consommations d'énergie des organismes et des services publics en 2021

de
Emin Özkara
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1297)

 
Date de réception: 20/05/2022 Date de publication: 05/08/2022
Législature: 19/24 Session: 21/22 Date de réponse: 26/07/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
24/06/2022 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question   

Ces dernières années, les enjeux climatiques et énergétiques font partie des priorités politiques. Un de ces enjeux est la lutte contre le gaspillage d’énergie qui revêt une importance capitale. Elle l’est d’un point de vue environnemental, mais aussi au niveau budgétaire. En effet, l’augmentation des prix des ressources énergétiques alourdit considérablement les budgets des administrations et entreprises publiques, tandis que le gaspillage d'énergie participe à l'émission de gaz à effet de serre et à la pollution.

Pour chacun/e des organismes régionaux/administrations publiques qui relèvent de vos compétences ou de votre tutelle ministérielle, je souhaiterais donc vous poser les questions suivantes :

Pour l’année 2021,

Quelles mesures ont été prises afin de réduire la consommation :

d’électricité ?

de gaz ?

de mazout de chauffage ?

d’eau ?

Quelle était la consommation en :

électricité ?

gaz ?

mazout de chauffage ?

eau ?

Quel est le coût en :

électricité ?

gaz ?

mazout de chauffage ?

eau ?

L’organisme/administration a-t-il/elle développé des solutions pour une énergie plus propre (solaire, éolienne, …) et pour améliorer l'efficacité énergétique ?

si oui, quel est le budget alloué à leur développement et leur entretien ?

si non, pourquoi ?

L’organisme/administration a-t-il/elle développé des programmes d’isolation des lieux et bâtiments ?

si oui, lesquels ? Quel en est le coût ?

Si non, pourquoi ?

L’organisme/administration a-t-il/elle participé à la formation "Economies d'énergie: comptage et mesurage" du 1er octobre 2021 dispensée par Bruxelles Environnement ( voir ici pour détails : shorturl.at/dhDY3 ) ? Si non, pourquoi ?


 

 
 
Réponse    Bruxelles Mobilité poursuit ses actions structurelles prises depuis plusieurs années pour réduire sa consommation d’électricité.
Ainsi, pour l’éclairage public, certaines voiries ont été équipées d’un système intelligent d’éclairage permettant de régler la puissance de l’éclairage public en fonction de la détection des usagers.
Lors de tout nouvel aménagement ou réaménagement, les anciens systèmes d’éclairage public sont systématiquement remplacés par des équipements plus économiques (LED).
Pour les feux tricolores, Bruxelles Mobiité poursuit la conversion de ses carrefours en LED. Concrètement, fin 2021, 80% des carrefours (496 sur 618) fonctionnaient en LED (+4% en 2 ans), 7% (45 carrefours) étaient encore alimentés en basse tension (halogène) (-3% en 2 ans) et 12 % en 230 V (-4% en 2 ans).
Les systèmes ITS (afficheurs de vitesse, panneaux de téléjalonnement) sont systématiquement équipés avec des afficheurs LED et les équipements de transmission sont « state of the art » (ne consomment pas plus que le strict nécessaire)

Même si Bruxelles Mobilité n’utilise pas de mazout pour se chauffer, elle achète néanmoins du carburant destiné à alimenter les moteurs des No-breaks (groupes de secours) en cas d’interruption de l’alimentation électrique dans les tunnels et ce, afin de garantir le maintien de la sécurité.
Depuis la crise des tunnels, Bruxelles Mobilité a mis en place un plan d’action visant à renouveler les anciens groupes de secours par des groupes moins énergivores. Ainsi, les 4 groupes de secours du tunnel Belliard ont été renouvelés (travaux étalés sur 2020 et 2021).
Pour ce qui est de l’éclairage en tunnels, ceux-ci sont remplacés par des équipements Leds lors de toute rénovation. Bruxelles Mobilité étudie également la possibilité d’introduire des critères de sélection relatif au CO
2 dans ses marchés publics de rénovation de tunnels.

Bruxelles Mobilité prend en charge les consommations d’eau des fontaines publiques et des tunnels (entretien et hydrants).
Au niveau des fontaines publiques, celles-ci fonctionnement en circuit fermé. Un système réajuste en permanence les niveaux d’eau pour maintenir le niveau de chaque fontaine à son niveau minimal en comblant les pertes éventuelles. Les pertes en eau proviennent de l’évaporation en période estivale, des projections d’eau en dehors des vasques suite au vent (certaines fontaines sont équipées d’un anémomètre qui adaptent la puissance des jets afin de minimiser ces effets), et de la vidange de celles-ci pour entretien et mise hors service/en service avant/après la période hivernale. Bruxelles Mobilité reste particulièrement attentive à toute consommation anormale afin d’identifier au plus tôt toute fuite éventuelle (les fuites souterraines restant les plus difficiles à détecter). Dans l’état actuel des choses, il semble difficile de réduire davantage les consommations d’eau vu les différents systèmes d’économie d’eau déjà installés au niveau des fontaines.
Bruxelles Mobilité continue également d’affiner la sensibilité des anémomètres qui diminue la puissance des pompes (et donc des jets) des fontaines, ce qui permet d’éviter une perte d’eau en dehors du bassin lorsqu’il y a du vent.
Les réservoirs d’eau sont nettoyés en fin de saison de fonctionnement (mois de novembre et décembre) plutôt qu’au printemps afin d’enlever les dépôts de boues et autres déchets. Cela permet à l’eau de pluie de remplir partiellement (ou totalement) le réservoir durant tout l’hiver et de remettre les fontaines en fonctionnement sans grand apport d’eau de ville.
Bruxelles Mobilité a également exercé une surveillance accrue des consommations d’eau des fontaines afin d’accélérer ses interventions lorsqu’une fuite est détectée au niveau d’une installation.
Hormis les fontaines, Bruxelles Mobilité poursuit ses initiatives pour économiser l’eau d’arrosage des plantations.
A ce titre, les nouvelles plantations d’arbres doivent être arrosées les premières années suivant la plantation. Depuis 5 ans, des sondes tensiométriques sont placées dans le sol lors de la plantations de certains jeunes arbres pour optimiser les apports d’eau. Le résultat de ces sondes fait que la bonne quantité d’eau est apportée au bon moment aux arbres. Cela permet non seulement de faire des économies d’eau mais également des économies en termes de kilomètres parcourus par les prestataire de services. Le gain se réalise donc à différents niveaux. Aucun chiffre précis sur les quantités d’eau économisées ne sont disponibles, mais cela se chiffre en centaines de mètres cube.
Toujours dans un souci d’économisation de l’eau potable, Bruxelles Mobilité poursuit sa participation au projet de réutilisation de l’eau captée, pour rabaisser la nappe phréatique lors de grands travaux
Enfin, pour ce qui est des tunnels, l’entretien de ceux-ci nécessite l’utilisation d’eau ; toutefois, ces dernières années, Bruxelles Mobilité a privilégié le recours à des machines de nettoyage « à sec » mais certaines tâches nécessitent toutefois encore le recours à l’eau.
L’électricité consommée par Bruxelles Mobilité se subdivise en 3 lots : Basse Tension, Haute Tension et Consommations forfaitaires. Les consommations forfaitaires correspondent aux consommations qui ne sont pas comptabilisées à partir d’un compteur mais dont le calcul se base sur la puissance des équipements alimentés ; il s’agit donc d’un calcul théorique qui peut, selon les circonstances, s’écarter plus ou moins de la consommation réelle.
Pour ce qui est de la consommation en Haute Tension et des consommations forfaitaires, un relevé (télérelevé ou estimation théorique) se fait mensuellement. Il est donc possible de déterminer la consommation totale pour l’année 2019.
Pour la consommation en Basse Tension, cela n’est pas possible. En effet, le calcul se fait par différence d’index entre deux relevés de ceux-ci mais la période entre deux relevés peut s’avérer très variable (cela peut aller de 3-4 mois jusqu’à 2 ans suite à la pandémie) et les relevés se font tout au long de l’année (Bruxelles Mobilité disposait de 783 compteurs Basse Tension au 31/12/2021). Dès lors, comme tout citoyen, Bruxelles Mobilité paie des acomptes et ensuite une facture de régularisation dans le mois qui suit le relevé d’index. Mais comme la période de régularisation s’étend sur deux années (parfois trois dans les cas extrêmes), il est impossible d’extrapoler la consommation de manière annuelle, d’autant que certains équipements consomment plus certaines saisons (un mois hivernal correspond à environ 2 à 2,5 fois un mois estival pour l’éclairage public).
Ce qui donne :
Pour la Haute Tension : 18,55 GW (du 01/01/2021 au 31/12/2021) vs. 21,78 GW en 2020 et 23,15 GW en 2019 (dernière année de référence « normale »)
Pour les consommations forfaitaires : 4,53 GW (du 01/01/2021 au 31/12/2021) vs. 4,80 GW en 2020 et 4,77 GW en 2019 (dernière année de référence « normale »)
Rem : il est à noter que Bruxelles Mobilité a initié en mai 2021 une étude de terrain visant à recenser et à réduire ses points d’alimentation forfaitaire en vue de faire des économies mais que les mesures prises fin 2021 ne se traduisent pas encore au niveau des consommations.
Pour la Basse Tension : 14,28 GW (consommations à cheval sur 2020 et 2021, jusqu’à la date de la facture de régularisation durant l’année 2021) vs. 13,83 GW en 2020 et 15,21 GW en 2019 (dernière année de référence « normale »).
Rem : il est à noter que la consommation en Basse Tension a augmenté entre 2020 et 2021 ; cela s’explique par le fait qu’en raison de la pandémie, une partie des relevés des compteurs prévus en novembre/décembre 2020 a été postposée et n’a fait l’objet d’un relevé qu’en janvier/février 2021, ce qui a engendré un glissement des relevés de consommation sur l’année 2021.
Coût pour la Haute Tension : 2.831.048,39 €
Coût pour les consommations forfaitaires 770.387,35 €
Coût pour la Basse Tension : 2.262.004,04 €
Soit un total de 5.863.439,78 € pour 2021.
Malgré les économies réalisées, le budget électricité a augmenté d’environ 30% par rapport à 2020 en raison de l’augmentation du prix de l’électricité


Eau: comme pour l’électricité Basse Tension, les relevés d’index se font tout au long de l’année et une facture de régularisation est délivrée dans le mois qui suit le relevé. Dès lors, les consommations sont toujours des consommations à cheval sur deux années, mais avec des périodes de couverture différentes (pour certains, cela va de février de l’année N à février de l’année N+1, alors que pour d’autres, cela concerne la période de juillet de l’année N à juillet de l’année N+1.
La consommation totale en 2021 était de 19.265,31 m³.
Outre cette consommation annuelle, Bruxelles Mobilité a également procédé à la régularisation des consommations d’eau des 6 urinoirs installés à la Gare du Midi pour un total de 23.320 m³ pour lesquelles on facturation n’avait été émise depuis leurs installations en 2016.
Cela représente pour 2021 un budget de 82.907,63 € pour les consommations réalisées en 2021, auquel il faut ajouter 95.077,06 € pour la régularisation des consommations des 6 urinoirs installés à la Gare du Midi (régularisation des années 2016 à 2021).
Ce qui donne un total de 177.984,69 € pour 2021.

Bruxelles Mobilité a souscrit à la Centrale d’achat de Sibelga pour sa fourniture en électricité.
L’électricité fournie par cette centrale d’achat est certifiée 100% verte par le fournisseur et la garantie d’origine a été validée par Brugel (la garantie d’origine est un outil de traçabilité mis en place au niveau européen, défini par la Directive 2009/28/EC, visant à fournir au consommateur final des informations utiles sur l’origine de l’électricité consommée et par ce biais, à promouvoir la consommation d’électricité verte)
Dans la mesure où Bruxelles Mobilité ne dispose pas d’infrastructures capables d’accueillir des sources de production d’électricité, aucune initiative a été prise en ce sens.
Seul, le recours à des équipements plus économes est privilégié.


STIB:

La STIB offre une solution de transport écologique et limite l’impact de ses activités en tant qu’entreprise. À cette fin, elle améliore sans cesse sa performance énergétique.
Entre 2018 et 2021 malgré une progression importante de ses activités, la performance énergétique de la STIB a progressé de 6,2% grâce à des actions dans différents domaines, tels que :
- Ses infrastructures : relighting, renouvellement d’installation HVAC, mise en place d’une gestion technique centralisée, télécomptage, installation de panneaux photovoltaïques ;

- Son matériel roulant : acquisition de nouveau matériel toujours plus performant (bus hybrides, bus électriques, test avec un bus à hydrogène, nouvelles rames de métro M7, trams « nouvelle génération ») ;

- La conduite écologique : formation du personnel à la conduite douce et écologique depuis 2007 (plus d’infos :
https://stibstories.be/2015/10/08/ecodrive-bus-stib/, https://stibstories.be/2018/04/25/tec-stib-ecodrive/).
Pour toute rénovation importante ou tout projet de construction, la STIB met en place des technologies à haute performance énergétique en matière d’éclairage, de chauffage et de ventilation. Les nouvelles constructions et les rénovations de grande ampleur (station De Brouckère, Maintenance Centre Haren, dépôts Marconi, Erasme et Marly) font d’ailleurs l’objet d’une certification BREEAM. Pour tous ses bâtiments existants, la STIB a entrepris un programme d’amélioration des technologies de chauffage, d’éclairage et de régulation.
La STIB met également en place des mesures pour réduire sa consommation d’eau. Sur de nombreux sites, l’eau de pluie est utilisée pour alimenter les sanitaires et rincer les véhicules. Sur les sites les plus récents, des systèmes de recyclage d’eau au niveau des portiques de lavage des véhicules (metrowash, buswash, tramwash) permettent d’économiser 70 % de l’eau. De plus, des compteurs intelligents permettant le télérelevage sont installés dans tous les nouveaux bâtiments et vont être déployés sur les bâtiments existants. Ils permettent un meilleur suivi des consommations et de rapidement détecter et corriger les éventuelles fuites.
En 2021, la consommation de la STIB s’élevait à :
- Électricité : 250.365.959 kWh
- Gaz : 44.865.903 kWh
- Mazout de chauffage : 18.906 litres
- Eau : 117.203 m
3
Pour un coût de :
- Électricité : 19.910.117 € (dont 13.386.570 € pour la traction des véhicules)
- Gaz : 1.356.749 €
- Mazout de chauffage : 6.744 €
- Eau : 492.231 €
La STIB met en place diverses mesures pour limiter sa consommation d’énergie et veiller à son efficience. Pour citer quelques exemples, les toits de quatre de ses bâtiments sont équipés de panneaux solaires. Au total, 5.451 panneaux recouvrent 9.333 m
2 et ont une puissance de 1.778 kWc, soit l’équivalent de la consommation de 402 à 440 ménages bruxellois. Ensuite, les dépôts Erasme et Marconi sont équipés de systèmes de géothermie, qui contribuent à chauffer les bâtiments et limitent l’utilisation du chauffage au gaz. Quant aux dépôts d’Enghien, Ixelles et Woluwe, ils ont été équipés de nouveaux châssis avec double vitrage ; l’installation est en cours au dépôt de l’avenue du Roi.
La politique environnementale de la STIB est très large, elle englobe les diverses mesures et actions précitées, ainsi que nombre d’initiatives pour sans cesse améliorer ses performances, sensibiliser son personnel ou encore favoriser la biodiversité dans ses infrastructures.
La plupart des panneaux photovoltaïques sont sur tiers investisseurs et l’entretien des diverses installations pour réduire la consommation d’énergie est englobé dans la gestion globale des infrastructures. Quant aux investissements, ils sont repris dans les coûts totaux relatifs à chaque projet, étant donné que l’aspect environnemental n’est pas un poste à part entière, mais fait partie intégrante de la conception des projets dans leur ensemble. Pour ces raisons, il n’est pas possible d’isoler les budgets liés aux investissements purement écologiques ou les coûts liés à la maintenance de ces équipements.
La STIB a participé à la formation « Économies d’énergie : comptage et mesurage » du 1
er octobre dernier dispensée par Bruxelles Environnement.


PB:

1. Mesures
Parking.brussels est locataire des espaces qu’elle occupe et est souvent dépendante du bailleur. L’Agence se concentre donc sur la prévention.
En matière de consommation d’électricité et de gaz, de l’éclairage LED est utilisé, des affiches sensibilisent le personnel, et parking.brussels adhère depuis 2019 à une centrale de marché concernant l’approvisionnement en énergie 100% verte telle que définie dans la directive 2009/28/CE. Les ordinateurs, imprimantes et copieurs satisfont à la directive ROHS et sont dotés du label Energy Star. Les chaudières sont contrôlées périodiquement et le chauffage est automatiquement coupé en été. Par ailleurs, des panneaux solaires ont été installés sur le toit du P+R Ceria.
En matière de consommation d’eau, les points d’eau proposent de l’eau de distribution, des affiches sensibilisent le personnel et les chasses d’eau sont de modèle économique.

2.
Consommation

Électricité : 52.000 Kwh
Gaz : 50.000 Kwh
Mazout de chauffage : Non applicable
Eau : Inclus dans les charges.
Coût
Électricité : 15.054 €
Gaz : 6.031 €
Mazout de chauffage : Non applicable
Eau : Inclus dans les charges.
Solutions
Cf.1
Programmes d’isolation
Cf.1