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Question écrite concernant le manque d’infrastructures sportives pour le sport de haut niveau.

de
Françoise Schepmans
à
Bernard Clerfayt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de la Transition numérique, des Pouvoirs locaux et du Bien-Être animal (question n°1001)

 
Date de réception: 25/04/2022 Date de publication: 05/08/2022
Législature: 19/24 Session: 21/22 Date de réponse: 03/08/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
11/07/2022 Recevable p.m.
 
Question    La question du manque d’infrastructures sportives en Région bruxelloise met les clubs sous pression. Le football, qui est de loin le sport le plus pratiqué dans notre pays, en est un parfait exemple. Les jeunes sont contraints de se partager des bouts de terrain à plusieurs équipes. Ils se retrouvent parfois à 50 sur un terrain de foot ! On pourrait aussi citer les clubs de natation, de hockey...

Récemment, j’ai été interpellée par la situation du club de basket Ganshoren Dames. Grâce à sa formation de qualité et ses excellents scores cette saison, ce club avait la possibilité d’accéder l’an prochain à la Top Division Woman (TDW) 1. Malheureusement, après avoir « sondé les pouvoirs publics régionaux pour obtenir un subside », le club s’est heurté à un obstacle de taille : une salle adéquate pour cette league.

En effet, pour accéder à la TDW1, il faut respecter plusieurs critères : de budget, d’installations et de logistique. Son président Henri Govaerts affirme, dans un communiqué, qu’un rapprochement avec le club Phoenix Brussels a été envisagé mais n’a malheureusement pas abouti.

Vous imaginez la déception énorme pour ces basketteuses qui, au terme d’une saison brillante, sont privées de l’accès, la saison prochaine, au plus haut niveau. Pire encore, aucun club féminin bruxellois ne serait représenté dans cette compétition qui réunit des clubs de Braine, Namur, Liège, Courtrai…

Alors je sais que la Région bruxelloise souhaite, à l’instar de la Fédération Wallonie-Bruxelles, mettre en avant le sport féminin. Là, il me semble que l’on manque une excellente opportunité pour le basket féminin à Bruxelles.

Au-delà de ce cas révélateur, le problème du manque d’infrastructures (particulièrement dans le Nord-Ouest de Bruxelles) dans une ville-région, à forte population jeune, est un défi important que les pouvoirs régionaux doivent rencontrer en soutenant les communes.

  • Dans le champ de vos compétences, pouvez-vous m’informer sur la réponse faite à la demande de soutien auprès de la Région par le club de basket Ganshoren Dames ?

  • Des contacts ont-ils été pris pour trouver une solution à ce club ?

  • Quelle est l’offre en termes d’infrastructures à Bruxelles pour les clubs de basket répondant aux critères de la TDW1 ?

  • Quels sont les projets pour étendre cette offre ?

  • Quelles sont les initiatives prises pour encourager le basket féminin ?

 
 
Réponse    Je vous remercie pour votre question et je partage votre volonté de voir renforcés le nombre et la diversité des infrastructures sportives à Bruxelles, plus particulièrement dans les quartiers qui en sont moins bien dotés.

Au regard de votre question spécifique relative au cas du club de basket de Ganshoren Dames, je n’ai pas, à ce jour, connaissance d’une demande introduite par la commune de Ganshoren à la Région sur ce projet. En tant que Ministre des infrastructures sportives communales, mon champ d’actions est, en effet, limité aux demandes introduites par les communes.

Cependant, j’ai le plaisir de vous informer que, depuis le début de cette législature, j’ai déjà permis aux communes de soumettre pour près de 115 millions d’euros de projets en infrastructures sportives communales via :
- des appels à projets pour les infrastructures sportives communales de proximité (environ 2 millions d’euros en 2021 et un budget prévu en 2022 de 2 millions d’euros dont les projets sont encore à sélectionner) ;

- un appel à projets, via le Fonds régional bruxellois de refinancement des trésoreries communales, spécifiquement en lien avec le sport. Cet appel a été lancé en 2021 et porte sur 50 millions d’euros répartis sur les années 2022 à 2025 et


- via ce même Fonds, un appel à projets, spécifiquement en lien avec l’essor démographique a été lancé en 2020. Les communes avaient ici aussi la possibilité de présenter des projets en infrastructures sportives. L’appel portait sur 60 millions d’euros répartis sur les années 2020 à 2022.


J’ajoute à cela que nous avons également finalisé un outil informatique permettant à tous de consulter l’offre en infrastructures sportives sur le territoire bruxellois. Il s’agit du cadastre du sport dont le site sport.brussels – onglet « infrastructures » - a été inauguré le 14 juin dernier.


Enfin, à mon initiative le Gouvernement, a approuvé, en sa séance du conseil des ministres du 7 juillet 2022, un nouvel appel à projets PTIS pour un montant de 43 millions d’euros. Je ne peux qu’espérer que la commune de Ganshoren introduise une demande en ce sens pour le club de basket Dames afin de leur permettre de poursuivre leurs exploits sportifs.