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Question écrite concernant l'utilisation de technologies et données spatiales dans les champs et politiques relevant de vos compétences ministérielles

de
Emin Özkara
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°1216)

 
Date de réception: 11/09/2022 Date de publication: 16/11/2022
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 08/11/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
22/09/2022 Recevable
 
Question   

Les technologies spatiales liées à la gestion de nos villes sont méconnues de nos concitoyens. Pourtant, le secteur spatial possède un potentiel réel tant pour notre économie que pour la gestion de nos villes en offrant une grande variété de services et applications dans des domaines les plus divers : télécom, agriculture, lutte contre la pollution, prévention des inondations, empreinte carbone, aménagement du territoire, urbanisme, mobilité, tourisme, services de secours, santé,…

Les technologies spatiales offrent également des informations pour la planification et la surveillance des infrastructures. Par exemple, il est possible de mesurer en temps réel des déformations millimétriques de structures comme les ponts, les bâtiments ou les sols, mais aussi de détecter des fuites d'eau, d'optimiser l'utilisation des feux de circulation, d'identifier des zones, d'identifier des abus en matière d'environnement,… ( voir : https://www.eurisy.eu/stories/ ).

Ce 11 septembre 2022, afin de compléter mon information [ 1 ], je souhaiterais vous poser les questions suivantes :

Pour ce qui relève du champ de vos compétences ministérielles et de vos politiques,

  1. avez-vous participé (ou votre cabinet/administration) à des Webinaires : "Space 4 Critical Infrastructure" organisés cette année par NEREUS & Eurisy ?

  2. des technologies issues du domaine spatial sont-elles utilisées ? Si oui, pour quoi faire, comment et par qui ? Quels sont les services et bénéfices offerts par ces technologies ?

  3. quelles sont les données d'origine spatiale exploitées et pour quelles finalités ? Ces données sont-elles intégrées à des données locales et/ou à des modèles permettant des estimations prévisionnelles ? Si oui, par qui, comment et pour quoi faire ? Quid 'Open Data' et 'interopérabilité' des données ?

 

 

 

 
 
Réponse    1)
Ni mon cabinet, ni les administrations dont j'ai la tutelle, ni moi-même n'avons participé à ces webinaires.
2) ?
ARP
L’Agence Bruxelles-Propreté ne fait pas appel à ce type de technologie.
BE
Des technologies spatiales spécifiques ne sont pas utilisées par BE à ce jour. Cependant, des données d’origine spatiale sont utilisées de manière ad hoc pour le suivi de la situation et la planification dans les thèmes sur lesquels Bruxelles Environnement travaille.

Port
Néant

3)
ARP
Non applicable.
BE
Bruxelles Environnement utilise les données spatiales de « remote sensing » sur une base ad hoc. Depuis 2004, les images satellitaires sont utilisées de manière occasionnelle pour le suivi des données sur la couverture terrestre. Ainsi, des données QuickBird et Landsat ont été utilisées pour calculer l’évolution de la couverture végétale à l’échelle de la Région bruxelloise. Depuis 2020, les images aériennes UrbIS et d’autres données de remote sensing sont utilisées pour assurer ce suivi de la situation.

Le passage d’image satellitaire vers de la photographie aérienne a été fait pour plusieurs raisons : meilleure résolution, utilisation des images du CIRB sans passer par une commande en interne, combinaison avec le modèle numérique de surface…

L’UE fait pression pour utiliser les données de Copernicus dans le cadre du suivi de la situation en matière de couverture terrestre. Par exemple, pour surveiller les espaces verts urbains et le couvert arboré.

À l’avenir, les données d’origine spatiale continueront à jouer un rôle dans le développement des connaissances territoriales liées à mes compétences, telles que la gestion intégrée de l’eau, l’adaptation aux changements climatiques, la politique des espaces verts urbains et la conservation de la nature, ainsi que la mesure de pollution lumineuse et son impact sur la faune.


Des données sur la situation réelle sur le territoire bruxellois sont disponibles pour la recherche et le développement. Par défaut, la licence CC BY est appliquée à cette fin. Cette licence autorise les tiers à copier, distribuer et modifier une publication et à créer des œuvres dérivées à partir de celle-ci, à condition que la source soit mentionnée.


Port
Le Port de Bruxelles a un usage très limité des données d’origine spatiale.

Il s’agit essentiellement de l’utilisation d’images aériennes/satellitaires à des fins essentiellement cartographiques, via l’utilisation de sites webs tels que Google Maps ou Google Earth mais également BruGIS® qui donne accès à BruCiel et geo.brussels. Les données météo sont également consultées.

Ces données sont utilisées par exemple pour :
- le suivi des chantiers/travaux de la Direction Technique du Port de Bruxelles (données météo),
- le suivi des bateaux, par la Capitainerie et ses ouvrages, via l’utilisation de Visuris et MarineTraffic,
- la prévision de certaines opérations de maintenance en extérieur par les agents de la capitainerie,
- les prévisions de crues ou chômages, dans le cadre du suivi des niveaux d’eau.

Les données sont consultées par les agents du port, via des outils en accès libre. Elles ne sont pas intégrées à des données locales et/ou à des modèles.