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Question écrite concernant l'utilisation de technologies et données spatiales dans les champs et politiques relevant de vos compétences ministérielles

de
Emin Özkara
à
Barbara Trachte, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, en charge de la Transition économique et de la Recherche scientifique (question n°611)

 
Date de réception: 11/09/2022 Date de publication: 23/11/2022
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 22/11/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
22/09/2022 Recevable
 
Question   

Les technologies spatiales liées à la gestion de nos villes sont méconnues de nos concitoyens. Pourtant, le secteur spatial possède un potentiel réel tant pour notre économie que pour la gestion de nos villes en offrant une grande variété de services et applications dans des domaines les plus divers : télécom, agriculture, lutte contre la pollution, prévention des inondations, empreinte carbone, aménagement du territoire, urbanisme, mobilité, tourisme, services de secours, santé,…

Les technologies spatiales offrent également des informations pour la planification et la surveillance des infrastructures. Par exemple, il est possible de mesurer en temps réel des déformations millimétriques de structures comme les ponts, les bâtiments ou les sols, mais aussi de détecter des fuites d'eau, d'optimiser l'utilisation des feux de circulation, d'identifier des zones, d'identifier des abus en matière d'environnement,… ( voir : https://www.eurisy.eu/stories/ ).

Ce 11 septembre 2022, afin de compléter mon information [ 1 ], je souhaiterais vous poser les questions suivantes :

Pour ce qui relève du champ de vos compétences ministérielles et de vos politiques,

  1. avez-vous participé (ou votre cabinet/administration) à des Webinaires : "Space 4 Critical Infrastructure" organisés cette année par NEREUS & Eurisy ?

  2. des technologies issues du domaine spatial sont-elles utilisées ? Si oui, pour quoi faire, comment et par qui ? Quels sont les services et bénéfices offerts par ces technologies ?

  3. quelles sont les données d'origine spatiale exploitées et pour quelles finalités ? Ces données sont-elles intégrées à des données locales et/ou à des modèles permettant des estimations prévisionnelles ? Si oui, par qui, comment et pour quoi faire ? Quid 'Open Data' et 'interopérabilité' des données ?

 

 

 

 
 
Réponse    Eurisy est une association qui a pour objet de réunir les acteurs impliqués dans des activités en lien avec l’espace, en particulier les nombreuses applications satellitaires émergentes. La Région bruxelloise n’est pas membre d’Eurisy, contrairement à la Politique scientifique fédérale (BELSPO) qui en était un membre fondateur. Ceci est cohérent avec la répartition des compétences en matière de recherche puisque le fédéral (BELSPO) est en charge de la recherche dans le domaine spatial.

Dans le cadre de mes compétences et des organismes publics sous ma tutelle :

Innoviris n'utilise pas les technologies ou les données spatiales dans le cadre de sa mission et de ses activités principales et n'était donc pas représenté lors du webinaire "Space 4 Critical Infrastructure".

Dans le passé, Innoviris a néanmoins financé la recherche sur ces technologies. En particulier, le passé récent a été marqué par deux projets de la société
Veoware, travaillant sur les systèmes de contrôle d'attitude pour les satellites d'observation :
- Etude de faisabilité d'un système innovant de contrôle d'attitude permettant une meilleure efficacité des satellites d'observation terrestre (2018, 34.995,00€) ;
- Innovative Starters Award pour le plan stratégique de Veoware (2019, 455.900,00€).

hub.brussels ne diffuse pas d’informations spatiales à proprement parler. En revanche, l’agence collecte et distribue des données possédant une composante spatiale puisqu’elles sont géoréférencées. Ces données servent à monitorer l’activité commerciale de la Région de Bruxelles-Capitale. Elles sont collectées par l’équipe DATA de l’agence et sont les suivantes :
- Inventaire des points de vente (nom, adresse, type de produits vendus, etc.) ;
- Enquêtes chalands (origine des chalands, commerces fréquentés, fréquence de visite, etc.) ;
- Comptage de flux piétons (fréquentation des principales artères commerçantes).

Ces données sont ensuite traitées par l’équipe « Research » de hub.brussels qui les met à disposition du grand public sur analytics.brussels. Ces données permettent de toucher plusieurs publics (entrepreneurs voulant analyser un quartier avant de s’y installer, administration voulant connaitre l’évolution du secteur, etc.). Le fait que ces données sont géoréférencées est primordial puisque cela permet de réaliser des analyses fines du tissu commercial bruxellois.