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Question écrite concernant la stratégie régionale en matière de vidéosurveillance

de
David Weytsman
à
Rudi Vervoort, Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du Développement territorial et de la Rénovation urbaine, du Tourisme, de la Promotion de l'Image de Bruxelles et du Biculturel d'intérêt régional (question n°901)

 
Date de réception: 13/07/2022 Date de publication: 18/10/2022
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 12/10/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
21/09/2022 Recevable
 
Question   

Il me revient du terrain qu’un grand nombre de caméras de surveillance en Région bruxelloise produisent des images de piètre qualité. Ainsi, celles-ci ne permettent pas d’identifier des auteurs de délits, pourtant filmés.

Voici mes questions :

  1. Quels sont les standards de qualité d’image des caméras du réseau existant en Région bruxelloise ?

    1. Dans quelle mesure cette qualité est-elle suffisante pour l’exploitation des images par les services de police ?

    2. Comment remédier à la situation actuelle ?

    3. Quelles mesures sont prises pour réparer ou remplacer les caméras qui ne fonctionnent plus ?

  2. Quelles connexions existent entre les caméras des différents quartiers, pour pouvoir suivre les suspects ? Ma question vaut aussi bien pour les connexions entre quartiers d’une même zone de Police, que pour les connexions entre quartiers de zones de Police différente.

  3. La commune d’Anderlecht a récemment fait l’acquisition de fausses caméras dissuasives. Combien de ce type de fausses caméras sont installées sur le territoire régional ? Avez-vous pour ambition d’encourager le développement de ce type de dispositif de dissuasion ?

  4. Quel budget est alloué à l’entretien du réseau, ainsi qu’à la gestion et à l’utilisation des données et des images qu’elles produisent ?

  5. Quelle rôle la Région joue-t-elle dans la définition des quartiers prioritaires pour l’installation de nouvelles caméras ? Comment pouvez-vous sensibiliser les communes à ce sujet ?

 

 
 
Réponse    En préambule, les informations ci-dessous ne concernent que les 4 zones de police intégrées à la plate-forme régionale de vidéo protection et pour lesquelles nous disposons donc des informations précises quant à leur parc caméras.


Le parc caméra déployé est varié : on y retrouve encore d’anciennes caméras analogiques, des caméras HD, 5Mp, 4K et quelques 20Mp.

La majorité des caméras en service sont des caméras destinées à capter des images en direct, elles n’offrent donc pas la même qualité lorsque l’on réalise une capture d’écran ou lorsque le zoom est poussé à son extrême.

Afin de tenter de répondre à ce besoin d’images enregistrées de meilleure qualité, la tendance est de passer à des caméras de haute résolution (5Mp, 4K) qui offrent un zoom digital plus performant et une vue à 180° ou 360° au travers de 3 ou 4 capteurs par caméra. L’inconvénient de monter en résolution est le besoin d’une très large bande passante du réseau et une capacité de stockage des images très importante. Les coûts ne se limitent donc pas à l’achat des caméras mais à l’amélioration de tout le réseau avec des impacts importants sur les montants à financer.


En termes de maintenance du parc caméras, chaque zone de police (ou commune) est responsable de disposer de contrats d’entretiens avec le (ou les) fournisseur(s) de caméras.

Les budgets de maintenance du parc caméra et du réseau local raccordant celles-ci au réseau régional de vidéo protection (réseau fédérateur) sont à charge des zones de polices ou communes.

Le budget annuel de maintenance de la plate-forme régionale de vidéo protection et du réseau fédérateur est estimée à 1.3M€ en 2022.


En ce qui concerne les caméras des 4 zones intégrées sur la plate-forme régionale de vidéo protection, elles sont toutes gérées par le même logiciel centralisé. Il est donc techniquement possible pour un opérateur de passer aisément d’une caméra à l’autre, pour autant qu’il en ait les droits. De plus, le logiciel est équipé d’une cartographie qui permet à l’opérateur de visualiser les emplacements des caméras même sans connaitre le territoire.


Quant à l’acquisition de fausses caméras dissuasives par la commune d’Anderlecht, l’administration régionale n’ a pas d’information à ce sujet.


Enfin, la décision de rajouter des caméras appartient aux communes et zones de police. Pour des lieux sensibles, la Région, au travers de Safe.Brussels, peut prendre contact avec la commune et/ou zone de police concernée pour indiquer le besoin qu’elle aurait identifié.