Question écrite concernant le recours aux pharmaciens dans la lutte contre les violences intrafamiliales et conjugales - suivi et état des lieux de la résolution A-179/1
- de
- Bianca Debaets
- à
- Nawal Ben Hamou, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale en charge du Logement et de l'Égalité des Chances (question n°998)
Date de réception: 27/09/2022 | Date de publication: 28/11/2022 | ||
Législature: 19/24 | Session: 22/23 | Date de réponse: 24/11/2022 |
Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
30/09/2022 | Recevable | |||
24/11/2022 | Annexe à la réponse | p.m. | Annexe |
Question | Pendant la crise du covid, le besoin de points d'alerte supplémentaires pour les violences intrafamiliales et conjugales s'est avéré très important. Il était urgent de créer de nouveaux canaux d’alerte. Entre-temps, il y a deux ans que la résolution A-179 a été approuvée pour mettre en place un système d’alerte des violences intrafamiliales et conjugales en partenariat avec les pharmacies. Entre-temps, d'une part, le pic de la crise du covid est derrière nous, et d'autre part, ce système aurait également dû être mis en œuvre. Je voudrais donc vous poser les questions suivantes :
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Réponse | J’ai l’honneur de vous adresser les éléments de réponse suivants : En ce qui concerne les chiffres relatifs à la violence intrafamiliale : la dernière initiative pour avoir une image de la problématique concerne les deux analyses que l'Observatoire de Bruxelles Prévention et Sécurité a réalisées en 2020 et 2021, suite à l'impact de la crise COVID. Ces analyses ont notamment montré que : - le nombre d'appels aux lignes d'écoute pendant les périodes de confinement a considérablement augmenté, parfois même triplé. - le nombre d'appels a de nouveau diminué après mai 2020, mais qu'il restait toujours supérieur à celui d'avant le confinement. - le nombre de demandes d'accueil a également considérablement augmenté, atteignant un pic de demandes supplémentaires de 253 % en avril 2020. Là aussi, ces chiffres se sont stabilisés après les confinements tout en restant supérieurs à ceux d'avant COVID. En ce qui concerne la prévalence de la violence en RBC, il n'existe pas de nouveaux chiffres depuis l'étude sur les violences faites aux femmes d'equal.brussels qui a été présentée en 2018. Toutefois, comme vous l'indiquez dans votre dernière sous-question, une étude européenne à grande échelle a actuellement lieu sur les violences basées sur le genre, qui est coordonnée en Belgique par Statbel. La collecte de données pour cette enquête est terminée : les données sont actuellement préparées pour être analysées. Ensuite, nous connaîtrons les possibilités concernant l'analyse des chiffres relatifs à la violence en Région de Bruxelles-Capitale. Equal.brussels, safe.brussels et l'IBSA cofinancent cette étude et siègent ensemble dans son comité de pilotage. Dans les prochains mois, ils formuleront une proposition d'analyse des chiffres bruxellois, sur la base de la qualité de l'enquête qui sera prochainement diffusée. En ce qui concerne le questionnaire : nous joignons la liste complète des variables à la question. Il s'agit d'un document très long et complexe vu les nombreuses références croisées et les nuances de l'enquête. Quelques autres modifications mineures ont été apportées à cette version suite au premier confinement COVID. Ce document vous est fourni en anglais comme il s’agit d’une étude européenne. En ce qui concerne la résolution A-179 sur le rôle des pharmacies dans la lutte contre la violence familiale : safe.brussels travaille actuellement sur un rapport concernant cette résolution et est chargé de coordonner la suite qui y sera réservée. En ce qui concerne la sensibilisation des pharmaciens bruxellois : la brochure Relais Pharmacies a été rédigée en concertation avec la task force bruxelloise COVID - violences conjugales et l'Union des Pharmaciens de Bruxelles (UPB). Elle a été distribuée en 2021 à 196 pharmacies et vise à soutenir les pharmaciens, à leur expliquer le rôle qu'ils peuvent jouer pour aider les victimes et comment ils peuvent les rediriger. Par ailleurs, le 5 octobre 2021, un webinaire a été organisé en collaboration avec le Centre de Prévention des violences conjugales et familiales et l'UPB. Cette collaboration avec l'UPB et la task force bruxelloise a d'ailleurs permis aux pharmaciens bruxellois de participer aux workshops du projet DPO (Détection, Prise en Charge, Orientation) de la Fédération Laïque des Centres de Planning familial : une initiative de sensibilisation et de formation financée par equal.brussels et safe.brussels. equal.brussels a en outre organisé une campagne de sensibilisation pour augmenter la notoriété des lignes d'écoute. Celle-ci a été diffusée comme une campagne cachée pour de la crème pour les mains, qui a été distribuée par les pharmacies, ainsi que publiée sur les réseaux sociaux et des magazines. Cette campagne a également été développée en collaboration avec l'UPB et la task force bruxelloise, et est donc un autre résultat de cette belle collaboration avec les pharmacies bruxelloises. Enfin, en ce qui concerne la composition de la task force bruxelloise proprement dit : y ont participé les cabinets compétents (Ben Hamou, Trachte/Maron, Van den Brandt), des services publics (equal.brussels, safe.brussels) ainsi que des services de terrain (CAW, la police, Praxis, Centre de Prévention des violences conjugales et familiales, AAM, CPAS). Outre les initiatives décrites ci-dessus, les réunions ont également permis de créer des collaborations en ce qui concerne l'accueil des victimes et l'accueil au bureau de police. Pour des informations complémentaires sur le sujet, je vous renvoie à la réponse du Ministre-Président à votre question écrite n°914. |