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Question écrite concernant le dernier bilan énergétique de la Région de Bruxelles-Capitale

de
Emin Özkara
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°1243)

 
Date de réception: 03/10/2022 Date de publication: 23/11/2022
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 22/11/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
14/10/2022 Recevable
22/11/2022 Annexe à la réponse p.m. Annexe
 
Question   

En octobre 2021, je vous questionnais au sujet du dernier bilan énergétique de la Région de Bruxelles-Capitale (RBC),

voir ici : http://www.parlement.brussels/weblex-quest-det/?moncode=153837&base=1&taal=fr

Je souhaiterais vous poser les questions suivantes :

  1. Quelle a été la consommation d’énergie annuelle (en GWh) en RBC (dernier BEN validé disponible)??

  2. Quelle a été la quantité annuelle (en ktCO2 eq et en?%) de GES émis en RBC (dernier inventaire d’émissions de gaz à effet de serre dans sa version définitive disponible) ? Quels sont les secteurs qui sont responsables de ces émissions de GES??

  3. Une augmentation des émissions de GES en RBC a-t-elle été constatée?depuis ma précédente question parlementaire écrite d’octobre 2021 concernant le bilan énergétique de la RBC ? Si oui, quels sont les secteurs responsables de cette augmentation??

 

 
 
Réponse    1)

En 2020 (dernier BEN validé disponible), la consommation finale totale d’énergie de la RBC s’élevait à 17.624,63 GWh.

A noter que les résultats détaillés du dernier BEN validé sont accessibles sur le site web de Bruxelles-Environnement :

https://environnement.brussels/thematiques/batiment-et-energie/bilan-energetique-et-action-de-la-region/le-bilan-energetique-de-la-region

2)
Selon l’inventaire 2022 des émissions de gaz à effet de serre de la Région du 15 avril 2022, qui couvre la période 1990-2020, le total des émissions de gaz à effet de serre en RBC s’élevait à 3 290 kt CO2eq en 2020.
Les secteurs qui contribuent le plus à ces émissions sont la combustion dans les bâtiments résidentiels et tertiaires (principalement pour le chauffage), et le transport routier. Le détail de la répartition sectorielle des émissions est repris en annexe.


A noter que les résultats détaillés du dernier inventaire d’émissions de GES validé sont accessibles sur le site web de Bruxelles-Environnement :

https://environnement.brussels/thematiques/air-climat/climat/les-emissions-de-gaz-effet-de-serre-en-region-de-bruxelles-capitale


3)

Le total des émissions de GES de la RBC a enregistré une diminution de 10% en 2020 par rapport à 2019, soit une diminution absolue de 365 kt équivalent CO
2 et un total de 3 290 kt équivalent CO2 en 2020.

Cette évolution est liée à une diminution des émissions dans tous les secteurs présentés dans le tableau en annexe (2). On observe une baisse particulièrement significative des émissions liées au transport routier (-17%), à la production d’électricité et chaleur (-22%), à la combustion dans les bâtiments tertiaires (-10%) et à l’utilisation de gaz fluorés (-7%).
La réduction significative des émissions du transport routier est liée principalement à l’évolution de la mobilité dans le contexte de la crise sanitaire de la Covid-19 et aux périodes de confinement strict en 2020. La baisse des émissions dans le secteur de la production d’électricité et de chaleur s’explique majoritairement par une diminution des émissions de CO
2 de l’incinérateur mesurées dans le cadre du rapportage E-PRTR en 2020 par rapport à 2019. La baisse des émissions dans le secteur tertiaire s’explique par la situation sanitaire, et par des besoins en chauffage plus faibles liés à des températures hivernales particulièrement élevées en 2020. Ces derniers facteurs expliquent aussi la diminution, certes moindre, des émissions issues de la combustion dans les bâtiments résidentiels (-2%). La baisse des émissions liées à l’utilisation de gaz fluorés provient majoritairement d’une baisse des émissions liées au secteur de la réfrigération industrielle et commerciale.


L’année 2020 a été caractérisée par des évènements particulièrement inhabituels. D’une part le début de la crise sanitaire de la Covid-19 a nécessité des mesures tout à fait inédites (confinement, télétravail, fermetures de commerces, etc). D’autre part, selon les mesures de l’Institut royal météorologique à Bruxelles-Uccle, 2020 a été l’année la plus chaude depuis 1990 et s’est caractérisée par des températures hivernales particulièrement élevées (2
ième position après l’année 2014 dans le nombre minimum de degrés-jours depuis 1990).
Le détail des évolutions entre 2019 et 2020 est repris en annexe.