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Question écrite concernant la production d’énergie par les installations de Bruxelles-Energie

de
Aurélie Czekalski
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°1251)

 
Date de réception: 12/10/2022 Date de publication: 20/12/2022
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 02/12/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
20/10/2022 Recevable
 
Question   

Vous n’êtes pas sans le savoir, l’incinérateur de Bruxelles produit de l’énergie en utilisant les déchets résiduels comme combustible.

Les avantages de ce réseau de chaleur est qu’avec 1 tonne de déchets, ils peuvent produire: 
- 500 kWhe d’électricité; ou
- 2 000 kWhth de chaleur

Le rendement énergétique d’une installation:
- de production électrique varie entre 25 et 55%
- de production de chaleur varie entre 85 et 95%
Les destinataires du réseau de chaleur sont actuellement le centre commercial Docks, des PME locales et également les serres du Domaine royal.

Permettez-moi de vous poser les questions suivantes :
 

  • Avec l’obligation de tri des déchets organiques en 2023 et la future usine de biométhanisation, il y aura moins de déchets qui seront amenés vers les installations de Bruxelles-Energie. Quel sera l’impact environnemental et économique de cette décision sur la production d’énergie ? Les destinataires de ce réseau de chaleur seront-ils impactés quant à leur approvisionnement ? Si oui, de quelle manière ?

 

 

 
 
Réponse    1.
Même si le changement sera de taille pour les citoyens en termes de gestes de tri, une évolution graduelle des quantités totales collectées est envisagée. Avec la réforme des collectes adoptée par le gouvernement le 7 juillet dernier, l’Agence vise la collecte de 20 000 tonnes supplémentaires de biodéchets d’ici 2024. L’usine de biométhanisation est également conçue pour avoir une capacité de traitement de 30 000 tonnes de déchets organiques.

L’impact environnemental sera positif étant donné le bilan carbone plus avantageux de la biométhanisation comparativement à celui l’incinération - c’est le but même de la réforme.

2.
A l’heure actuelle, la chaleur utilisée pour alimenter le réseau de chaleur provient d’un drain vapeur installé sur la turbine, après l’extraction de la majorité de l’énergie pour la production d’électricité. Autrement dit, la chaleur exploitée est la chaleur résiduelle après production d’électricité. La demande des clients actuels à leur pic de consommation ne correspond qu’à 4% de l’énergie totale produite par l’incinérateur, et qu’à 1/3 de la puissance disponible via ce sous-tirage à la turbine. L’approvisionnement des clients actuels n’est donc absolument pas mis en danger, au contraire le potentiel de croissance reste important. Celui-ci est en cours d’étude.