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Question écrite concernant les actions du Collège réuni visant le respect de la mise en quarantaine.

de
Alexia Bertrand
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°241)

 
Date de réception: 15/10/2020 Date de publication: 12/01/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 09/12/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
29/10/2020 Recevable p.m.
 
Question    Différentes mesures ont été mises en place pour lutter contre la propagation du virus dans notre capitale. Citons entre autres les procédures de tracing, de testing et de mise en quarantaine.

Lorsqu’un contact a été effectué avec une personne testée positive, il est fortement recommandé que la première se mette en quarantaine, pour une durée de minimum 7 jours et même si celle-ci est asymptomatique, afin de mettre un terme à la chaîne de contamination.

Étant donné les difficultés économiques d’un grand nombre d’acteurs bruxellois, se mettre en quarantaine, lorsque celui-ci n’est pas obligatoire, peut être un obstacle de taille pour tout entrepreneur ou indépendant qui, de lui-même, se forcerait au chômage technique. A cet égard, nous pouvons conclure que cette recommandation de mise en quarantaine puisse, à certains égards pour ces acteurs, être difficilement respectée.

­ Conscient de cette problématique de taille, quelles sont les mesures qui ont été édictées par le Collège réuni et vos services pour encourager ces acteurs à appliquer la mise en quarantaine ?

­ Enfin, quelles sont les mesures qui sont étudiées à l’heure actuelle pour faire respecter cette mise en quarantaine auprès de la population ?
 
 
Réponse    1/

Le service de prévention et de détection des maladies transmissibles de l’Administration remplit une fonction de coordination, d’appui et de surveillance. Il contribue aussi à la communication. Par contre, il ne remplit pas, et c’est une bonne chose, de fonction de sanction, notamment en cas de non-respect des instructions comme une instruction de quarantaine. Cette mission ne rentre ni dans les missions de l’Administration, ni dans celles de la Cocom, en général.

Il convient de distinguer les missions de nature sanitaire et celles relevant de l’ordre public. Le non-respect d’une injonction de garder la quarantaine est passible d’une sanction pénale (cfr ordonnance du 19 juillet 2007 relative à la politique de prévention en santé). Mais il n’appartient pas à l’Administration de la Cocom de vérifier le respect de ces consignes. Cette mission échoit notamment à la police, en vertu de la loi du 5 août 1992 sur la fonction de police. Cette distinction entre mission sanitaire (Cocom) et mission d’ordre public (parquet, police) permet de travailler sur la confiance entre l’autorité sanitaire et les publics accompagnés. Cela permet de centrer l’expertise de l’équipe sur un seul métier.

Depuis le début de l’épidémie, le Collège réuni a mis l’accent sur la sensibilisation des populations à la nécessité de respecter les directives en matière de protection contre le covid-19. Plusieurs actions dans ce sens se sont développées progressivement. Les plus récentes ont pris la forme de campagnes visant la population générale (« Merci-Bedankt ») et les jeunes (« Covid breakers ») : Campagne de communication « Merci-Bedankt »
- Lancement le 2/10 d’une campagne de « résilience » visant à remercier la population pour les immenses efforts déployés depuis le début de la crise sanitaire, et à l’encourager à poursuivre ces efforts. Créée par les SCR, la campagne « Merci-Bedankt » illustre les bons gestes (tenir la distance physique, porter un masque, se laver les mains, se faire tester) et s’adresse à tous les profils de population : jeunes, parents, seniors, travailleurs, employeurs, commerçants, personnel médical, etc.
- Canaux de communication : la campagne se déploie sur les réseaux sociaux FB/Instagram (1 à 2 spots par semaine), les métros/trams/bus STIB, dans les commerces de proximité et pharmacies, et bientôt en affichage externe dans l’espace public bruxellois. Elle s’étendra jusqu’à la fin 2020, et probablement au-delà.
- Campagne de communication Covid Breakers
- Développement d’une campagne à l’attention des jeunes Bruxellois (18-25 ans) positive et inclusive. Afin de comprendre les freins et les motivations des jeunes à respecter les mesures, des enquêtes qualitatives approfondies ont été menées auprès d’un panel de jeunes Bruxellois. Quatre campagnes de communication produites par les SCR ont été soumises à ces jeunes pour s’assurer que les messages et les visuels utilisés suscitent l’adhésion. La campagne plébiscitée par les jeunes sondés sera déployée via des spots sur les réseaux sociaux Instagram/FB dès la semaine du 16 novembre. Des espaces rédactionnels et publicitaires sont réservés dans le magazine pour étudiants « Guidooh » (sortie 23/11).
- Au sortir du confinement actuel, des nouvelles actions de sensibilisation sont prévues par les SCR dans le cadre de la campagne Covid Breakers : affiches dans les écoles supérieures et universités (lorsque les campus rouvriront leurs portes aux étudiants), dans le Kinépolis, cartons dans les commerces et l’horeca proches des campus. Enfin, des animations de terrain (théâtre de rue) seront organisées dans les communes de la région bruxelloise pour faire comprendre aux jeunes de manière ludique et décalée l’importance de respecter les règles. Des gels hydroalcooliques seront distribués en guise de remerciement aux jeunes pour leur engagement à respecter les règles.


2/

Différentes mesures sont à l’étude pour renforcer le soutien aux personnes en quarantaine. Il est cependant trop tôt pour les annoncer ici.