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Question écrite concernant la coopération au développement avec des pays du continent asiatique.

de
Emin Özkara
à
Pascal Smet, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, chargé de l'Urbanisme et du Patrimoine, des Relations européennes et internationales, du Commerce extérieur et de la Lutte contre l'Incendie et l'Aide médicale urgente (question n°17)

 
Date de réception: 18/10/2019 Date de publication: 04/12/2019
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 04/12/2019
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
29/10/2019 Recevable p.m.
 
Question    Comme vous le savez, les enjeux de la mondialisation et le respect de nos engagements en matière de solidarité internationale exigent que nous puissions, à la hauteur de nos moyens et à tous les niveaux du pouvoir, aider à l’émancipation des populations et des conditions de vie des populations de pays parfois très lointains. Les programmes de coopération et les partenariats avec des régions, villes et communes de par le monde ne sont pas uniquement créateurs de liens et de solutions locales, mais aussi créent de véritables liens d’amitié. Chaque année, les communes bruxelloises et leurs échevins de la coopération respectifs se réunissent lors d’une table ronde organisée par la Région pour voir comment renforcer les efforts en matière de coopération au développement. Les relations entre la Région et les communes en matière de solidarité internationale continuent à se développer.

Je souhaiterais vous poser les questions suivantes concernant
la coopération au développement avec des pays du continent asiatique :

1. Quels sont les programmes de coopération / partenariats en cours d’étude ou déjà engagés par la Région de Bruxelles-Capitale ? Quels sont les pays, régions et villes concernés et/ou prioritaires ? Quels sont les secteurs et thématiques abordés ? Quels sont les Ministres et Secrétaires d’Etat impliqués ?
2. Quels sont les réseaux dont la Région de Bruxelles-Capitale est membre ?
3. Des projets de coopération au développement avec la Turquie, l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Kirghizstan, l’Ouzbékistan, le Turkménistan, l’Inde, la Syrie, la Palestine ou le Pakistan ont-ils été réalisés ? Si oui, quels sont-ils ? Dans la négative, des contacts ont-ils été pris en vue d’en développer un ?
 
 
Réponse    1. Etant donné les moyens modestes dont elle dispose et dans l’esprit des recommandations internationales, la Région de Bruxelles-Capitale concentre ses efforts en matière de coopération au développement sur un nombre réduit de pays – et plus particulièrement de régions – dans le monde, à savoir : le Maroc (Région de Rabat-Salé-Kénitra), la République Démocratique du Congo (Ville-Province de Kinshasa), l’Inde (Municipalité de Chennai) et le Suriname (District de Paramaribo).

Selon l’ordonnance du 27 juillet 2017 établissant un cadre pour la coopération bruxelloise au développement, le choix de coopérer avec un pays prioritaire et ses pouvoirs locaux s’opère sur la base des critères suivants :
·
Degré de pauvreté et d’inégalité du pays des pouvoirs publics locaux
·
Efforts accomplis par le pays (bonne gouvernance, droits de l’Homme et de l’égalité de genre)
· Avantage comparatif de la coopération bruxelloise au développement en matière des
problématiques urbaines comparables
· Possibilité de mettre en place un
partenariat durable en vue d’un renforcement des capacités du partenaire
L’ordonnance définit également une identité claire en matière de thématiques, à savoir les zones et les enjeux urbains (
smart cities, urbanisme formel et informel, gestion des déchets, etc.).

En plus de moi-même, l’ensemble du Gouvernement peut potentiellement être impliqué en fonction des domaines d’actions et des projets concrets afin de soutenir les efforts en matière de coopération au développement ou d’aide humanitaire. Par exemple, lors de crises humanitaires, le Gouvernement bruxellois peut libérer un montant pour soutenir le consortium 1212 ou toute autre asbl active sur le lieu de crise. Néanmoins, aucun autre Ministre ou Secrétaire d’Etat n’a été impliqué en matière de coopération au développement ou d’aide humanitaire depuis le début de cette législature.

Notons toutefois que, depuis plusieurs années, le Ministre de l’environnement et du climat, à travers Bruxelles Environnement, est également impliqué dans l’organisation et le financement d’un appel à projets pour les pays du Sud lancé initialement par Brussels International, étant donné l’imbrication de plus en plus étroite entre les questions de développement et d’environnement/climat.

2.
La Région de Bruxelles-Capitale est actuellement membre de deux réseaux internationaux particulièrement pertinents en matière de coopération au développement, à savoir le Fonds Mondial pour le Développement des Villes (FMDV) et Metropolis. L’adhésion à un troisième réseau, PLATFORMA, est en cours d’étude.
3.
Etant donné que l’Inde est à présent un pays prioritaire pour la coopération bruxelloise au développement et qu’un Accord de partenariat a été signé en 2018 avec Chennai, deux actions sont actuellement financées sur place à travers l’appel à projets « Sud » évoqué précédemment. La première action est mise en œuvre par l’ONG WereldSolidariteit et ses partenaires locaux en vue de renforcer l’émancipation et le respect des droits des travailleuses engagées comme « employées de maison », dont la situation est souvent peu enviable en Inde. La seconde action est réalisée par l’ONG Action Damien et ses partenaires locaux et vise à mettre en place un processus de réinsertion socio-économique des personnes atteintes de lèpre, encore très marginalisées en Inde.

Compte tenu de la réponse à la question 1, hormis les projets en Inde (Chennai), des actions n’ont pas été réalisées avec les autres pays que vous évoquez.