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Question écrite concernant le Women Code Festival 2019 - troisième édition du Festival du Code au Féminin.

de
Emin Özkara
à
Barbara Trachte, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, en charge de la Transition économique et de la Recherche scientifique (question n°21)

 
Date de réception: 15/10/2019 Date de publication: 09/01/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 07/01/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
15/11/2019 Recevable p.m.
 
Question    Du 7 au 14 octobre 2019, en parallèle de la Code Week EU ( https://codeweek.eu ), la plateforme Women in TECH ( https://www.womenintech.brussels ) a organisé la troisième édition du Festival du Code au Féminin : le « Women Code Festival  » (WCF). Cette troisième édition, comme les deux précédentes, s’est déroulée en Région de Bruxelles-Capitale. Durant cette semaine, ce fut l’occasion, via des débats, des workshops, des rencontres de femmes inspirantes, des projections de films, des soirées thématiques, etc., de sensibiliser et stimuler les femmes bruxelloises aux nouvelles technologies, à la programmation, aux codes, mais aussi aux possibilités et opportunités offertes par les nouveaux métiers du numérique et de l’innovation ; secteurs dans lesquels elles sont encore trop peu représentées. En plus d’être stimulante, cette semaine de découverte et d’activités orientées TIC pour les femmes dans tout Bruxelles participe à la déconstruction des stéréotypes de genre qui sont souvent ceux portés sur les métiers liés aux secteurs de l’informatique, des nouvelles technologies et de l’innovation. Dans une société où l’industrie numérique joue un rôle important, il est capital de donner aux femmes toutes les possibilités de se lancer dans le secteur de l’innovation et des nouvelles technologies, et ainsi de leur permettre de prendre part de manière égalitaire à cette nouvelle industrie. Une enquête menée par Women in Tech.Brussels sur le thème de « Les femmes bruxelloises à l’ère de la quatrième révolution industrielle, où en est-on ? » a révélé que plus les compétences deviennent techniques moins les femmes bruxelloises sont représentées. Pour rappel, la première édition du WCF en 2017 avait rassemblé 1.000 participantes. En 2018, près du double de femmes a participé à l’événement.
Suite à cette troisième édition du Festival du Code au Féminin, je souhaiterais vous poser les questions suivantes :
1. Quel a été l’appui de vos services quant à l’organisation de cet évènement ? Quelles mesures ont-elles été prises pour soutenir cette plateforme ?
2. Quel est le bilan de cette 3e édition du Festival dédié à la découverte du code et à la promotion des femmes dans le monde des nouvelles technologies et de l’innovation ? Quels sont les acteurs et les partenaires organisateurs qui y ont participé ?
3. Le Microsoft Innovation Center a-t-il participé à cette 3e édition du WCF ? Des représentants du monde Open source et des logiciels libres ont-ils aussi participé ?
4. Le Smart City Manager ou le CIRB a-t-il participé à certaines activités ? Si oui, pour quoi faire ?
5. Quel a été le cout financier de cette semaine ?
6. Quels sont les constats et recommandations dégagés suite à cette semaine ? A-t-on constaté une évolution positive depuis les précédentes éditions du WCF ? Une 4
e édition du WCF a-t-elle été programmée ?
7. Depuis la précédente édition du WCF, quels sont les partenariats initiés afin de renforcer l’offre de coding aux femmes et jeunes filles bruxelloises ?
8. Des partenariats internationaux, notamment avec des pays où le taux
de présence féminine dans les études de STEM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques) et dans les métiers technologiques est plus élevé, ont-ils finalement été développés par la plateforme Women in TECH ?
9. Quel est le montant global alloué spécifiquement par le gouvernement pour encourager la place des femmes dans le secteur de l’innovation et des nouvelles technologies ? Quels sont les montants débloqués dans les domaines de vos compétences ?
 
 
Réponse    1. Quel a été l’appui de vos services quant à l’organisation de cet évènement ? Quelles mesures ont-elles été prises pour soutenir cette plateforme ?
Je vous remercie pour cette question au sujet du Women Code Festival. Cet événement suscite manifestement un grand intérêt de la part des parlementaires, et je ne peux que m’en réjouir.

C’est aussi pour moi l’occasion de mentionner à nouveau que la Région bruxelloise est devenue la région la plus « 
Women friendly » de notre pays (pour rappel, de 8% de startups créées par des femmes en 2017, ce sont aujourd’hui 18% des jeunes pousses qui ont à leur tête une fondatrice… alors que la moyenne européenne se trouve à 16,7%).

En ce qui concerne l’appui des services publics régionaux à l’organisation de cet événement, il est géré par le service 1819.brussels. Depuis 2017 et le plan NextTech (mesure 13), l’écosystème Women In Tech.Brussels a été créé afin de soutenir les femmes dans la création de startup et augmenter leur présence dans le secteur innovant mais aussi sensibiliser avec ses partenaires les jeunes filles aux études STEM.


Le service a une dotation annuelle fixe de 40.000€ qui est en grande partie consacrée à l’organisation et à la coordination du
Women Code Festival.

2. Quel est le bilan de cette 3e édition du Festival dédié à la découverte du code et à la promotion des femmes dans le monde des nouvelles technologies et de l’innovation ? Quels sont les acteurs et les partenaires organisateurs qui y ont participé ?
La troisième édition du Women Code Festival a rencontré un franc succès avec une participation de 2600 femmes et jeunes filles, soit une augmentation de la participation de 30% par rapport à l’année précédente.

En 2019, 30 partenaires ont participé et cocréé le festival, qui avait pour thème les sciences de l’espace et la mise en avant de femmes scientifiques évoluant dans nos universités et entreprises belges.

Nous avons bénéficié d’un rayonnement international avec la participation de l’Agence Spatiale Européenne et de la NASA ainsi que de la présence de la commissaire européenne en charge de l’économie et de la société numérique.

3. Le Microsoft Innovation Center a-t-il participé à cette 3e édition du WCF ? Des représentants du monde Open source et des logiciels libres ont-ils aussi participé ?
Oui, le MIC (dont la région est un des co-fondateurs) est partenaire de l’écosystème Women In Tech.Brussels depuis sa création en 2017 et a, pour l’occasion, organisé un évènement de sensibilisation du public féminin en collaboration avec le réseau féminin Wonderful Women (partenaire de Women in business). Le 1819 Women In Tech.Brussels collabore avec le MIC tout au long de l’année sur d’autres actions (réflexion et collaboration pour augmenter la mixité dans leur programme).


La participation au
Women Code Festival se fait sur base volontaire et pour l’instant, aucun acteur du monde de l’Open Source et des logiciels libres ne s’est manifesté. Nous entreprendrons des démarches pour les associer en 2020.

4. Le Smart City Manager ou le CIRB a-t-il participé à certaines activités ? Si oui, pour quoi faire ?
Le Ministre Bernard Clerfayt en charge de la transition numérique et du CIRB vous a envoyé les données dans sa réponse à votre question écrite n°26.

5. Quel a été le cout financier de cette semaine ?
Le budget annuel de 1819 Women In Tech.Brussels de 40.000€ est consacré en grande partie à l’organisation et à la coordination du Women Code Festival. Cette année, Women In Tech.Brussels a bénéficié en plus d’un transfert de budget interne de 4.000€. Une partie du budget sert à financer les évènements propres de 1819 Women in Tech.brussels mais aussi à co-financer une partie des activités des partenaires.


Il faut noter qu’aucun appel à projets ni subside particulier n’existe à l’heure actuelle pour la sensibilisation du public féminin aux nouvelles technologies ou l’organisation du
Women Code Festival. La participation des partenaires se fait de manière volontaire et le programme s’organise en co-création avec l’écosystème tech bruxellois.

6. Quels sont les constats et recommandations dégagés suite à cette semaine ? A-t-on constaté une évolution positive depuis les précédentes éditions du WCF ? Une 4e édition du WCF a-t-elle été programmée ?
Depuis la première édition du Women Code Festival en 2017, le nombre de participant.e.s (de 1000 à 2600) et de partenaires n’a fait qu’augmenter, démontrant l’intérêt grandissant des femmes bruxelloises pour le codage informatique et les métiers technologiques.

Les conclusions/recommandations qui émergent après 3 années de festival sont diverses. Au niveau structurel, le secteur a besoin de financement pour assurer la sensibilisation du public féminin. Au niveau institutionnel, Women In Tech.Brussels est un acteur pionnier et précurseur sur le sujet, son rôle de coordination des initiatives est primordial, tout comme les liens avec les différentes institutions bruxelloises telles qu’Innoviris, Actiris, Bruxelles Formation Evoluris et le CIRB, pour assurer la transversalité de la thématique. En particulier, Innoviris mène la campagne WATS (
Women Award in Technology and Science) depuis 2017. Celle-ci vise à promouvoir la place des femmes dans la recherche scientifique et l’innovation en Région de Bruxelles-Capitale; et à susciter des vocations scientifiques et/ou techniques auprès des jeunes filles bruxelloises.


Une 4
ème édition du Women Code Festival est en effet programmée pour 2020.

7. Depuis la précédente édition du WCF, quels sont les partenariats initiés afin de renforcer l’offre de coding aux femmes et jeunes filles bruxelloises ?
Women In Tech.Brussels travaille avec presque tout l’écosystème bruxellois dont un grand nombre d’écoles de code (tels que l’Ecole 19, Be Code, Wild Code School, Le Wagon,…) pour créer des actions spécifiques ayant pour objectif d’attirer le public féminin vers ce type de formation. Women In Tech.Brussels a notamment initié avec Ecole 19 l’action « She Loves To Code » pour démystifier le codage informatique auprès des femmes et jeunes filles à travers des workshops d’initiation et la présentation de rôles modèles féminin.

8. Des partenariats internationaux, notamment avec des pays où le taux de présence féminine dans les études de STEM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques) et dans les métiers technologiques est plus élevé, ont-ils finalement été développés par la plateforme Women in TECH ?
Je suis très attentive à la dimension européenne des dossiers, événements et projets dont j’ai la responsabilité. C’est pourquoi je me réjouis de l’ouverture de la plateforme Women In Tech.Brussels à ce qui se fait au-delà de nos frontières et qui a réussi à forger des partenariats européens reconnus, où le savoir-faire bruxellois fait figure de leader.


En effet, Women In Tech.Brussels a forgé un partenariat avec son équivalent roumain «  Every girl, Every where ». Il faut savoir que la Roumanie est le 2
ème pays européen à avoir le plus haut taux de femmes dans les études STEM après la Bulgarie.


Par ailleurs, Women In Tech.Brussels est hébergé au sein de hub.brussels ce qui favorise les liens internationaux. En voici une illustration : l’action a été présentée aux attaché.e.s internationaux.ales à l’économie et au commerce de hub.brussels lors d’un séminaires à Bruxelles. Elle y a remporté un franc succès, et des liens avec des attaché.e.s internationaux.ales se sont créés, comme par exemple avec l’attaché représentant hub.brussels à San Francisco et dans la Silicon Valley.

Enfin, Women In Tech.Brussels fait partie de Women in Business (qui rassemble toute la stratégie de l’entrepreneuriat féminin). Women in Business a le privilège de faire partie de la plateforme européenne « We Gate » et de participer aux échanges et recommandations au niveau européen. Women In Tech.Brussels a notamment été invité par la Commission européenne (DG Connect) à présenter le
Women Code Festival comme « EU best practice » lors de l’EU Code Week Coordination Meeting en septembre 2019. C’est une belle reconnaissance pour la Région bruxelloise !

9. Quel est le montant global alloué spécifiquement par le gouvernement pour encourager la place des femmes dans le secteur de l’innovation et des nouvelles technologies ? Quels sont les montants débloqués dans les domaines de vos compétences ?
Le Ministre Bernard Clerfayt vous a envoyé les données dans sa réponse à votre question écrite n°26.

En ce qui concerne mes compétences, la politique de sensibilisation des femmes aux sciences, à l’innovation et aux nouvelles technologies est assurée par le
Women Code Festival/Women In Tech.Brussels (pour 44.000€ cette année) ainsi que le Women Award in Technology and Science (+ 10.000 € en 2019). Par ailleurs, une attention particulière est accordée aux projets STEM dans les écoles : le programme chèques-sciences qui permet à des acteurs et actrices de la sensibilisation aux sciences de se rendre dans des écoles primaires et d’y faire des expériences et expérimentations, s’élève annuellement à 200.000€. Enfin, le I love Science Festival représente un budget de 742.000€.

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