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Question écrite concernant les jeunes entrepreneurs/euses (starters) et l'écosystème entrepreneurial bruxellois.

de
Emin Özkara
à
Bernard Clerfayt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de la Transition numérique, des Pouvoirs locaux et du Bien-Être animal (question n°53)

 
Date de réception: 12/12/2019 Date de publication: 27/01/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 27/01/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
16/12/2019 Recevable p.m.
 
Question    Selon le secrétariat social Partena Professional, la proportion d’entrepreneurs en Belgique figure parmi les plus faibles d’Europe et un jeune entrepreneur sur trois n'est pas conscient des avantages sociaux dont il peut bénéficier.
Vous le savez, « 
l’écosystème entrepreneurial bruxellois » (EEB) a connu diverses évolutions constructives ces dernières années sous l’impulsion du précédent Ministre en charge de l’Économie et de l’Emploi, M. Didier Gosuin (DéFI), et la jeunesse bruxelloise dans sa diversité a particulièrement été sensibilisée aux opportunités liées au monde des affaires, et cela afin de lui permettre d’exprimer tout le potentiel entrepreneurial dont elle dispose. Malheureusement, et malgré les avancées réalisées, il me revient qu' une partie non négligeable de jeunes entrepreneurs/euses bruxellois/es sont encore confrontées à des obstacles administratifs, de coordination et de synchronisation entre différents acteurs et services de cet écosystème. Cet état des choses freine et décourage ces derniers. Autrement dit, cela ne va pas encore assez vite et c'est encore trop compliqué ! Exemple d'effet de bord rencontré concrètement sur le terrain : un entrepreneur ou entrepreneuse qui passe à l'action (starter) doit parfois, dans certaines circonstances, attendre plusieurs mois, voire plus d’un an dans certains cas, avant de pouvoir ouvrir officiellement son commerce et commencer son activité rémunératrice. L’impact économique causé par lesdits obstacles et l'attente est alors souvent dramatique pour ces starters qui ont bien souvent placé toutes leurs économies et espoir dans un projet entrepreneurial. Pour résumer, des starters peuvent ainsi se retrouver avec un projet entrepreneurial complètement bloqué (attente d'un permis, d'une régularisation,…), mais avec des charges elles qui sont bien réelles et qu'ils/elles doivent continuer à payer mensuellement (loyers, électricité, assurances,…).
Monsieur le Ministre, en votre qualité de Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale (RBC), chargé de l’Emploi et de la Formation professionnelle, de la Transition numérique, des Pouvoirs locaux et du Bien-être animal, pourriez-vous nous détailler la situation des starters bruxellois et de l’EEB selon les rubriques suivantes :
En ce qui concerne vos compétences,
1. Quelles sont les administrations et autres services publics relevant de votre compétence ou de votre tutelle qui s’attèlent à soutenir et informer les jeunes bruxellois et les
starters pour leur permettre de lancer leur propre affaire ?
2. Quels sont les actuels obstacles à l’entrepreneuriat rencontrés par la jeunesse bruxelloise et les
starters ? Des réflexions ont-elles été initiées au sein de votre cabinet afin de tenter de lever les obstacles existants ?
3. Un guichet unique ou un service centralisant
toutes les informations, primes et subsides disponibles pour favoriser et soutenir la jeunesse bruxelloise et les starters est-il disponible actuellement ? Si oui, à combien de reprises a-t-il été sollicité en 2018 et 2019, année par année ?
4. Quels sont les moyens et outils de sensibilisations à l’entrepreneuriat subventionnés par la Région actuellement disponibles afin de renforcer la culture entrepreneuriale chez la jeunesse bruxellois.es ? A quelle fréquence est effectuée la sensibilisation des jeunes bruxellois.es ?
5. Actuellement, quelle est la proportion de
starters (en chiffre absolu et en pourcentage) ? Quelle était cette proportion en 2018 ?
6. Quelle est la répartition de
starters par genre, par catégorie d’âge, par niveau d’étude et par commune de résidence ?
7. Depuis 2018, observe-t-on une augmentation ou une diminution des
starters, année par année ?

La proportion d'entrepreneurs en Belgique figure parmi les plus faibles d'Europe, mis à jour le 11/12/2019 à 19:09 par Belga,
https://www.lesoir.be/266338/article/2019-12-11/la-proportion-dentrepreneurs-en-belgique-figure-parmi-les-plus-faibles-deurope , consulté le 12 décembre 2019.
 
 
Réponse    En matière d’information la Cité des métiers de Bruxelles, espace multi-partenarial, ouvert depuis mars 2018 est accessible à toute personne en recherche d’informations et de conseils pour la construction de son avenir professionnel.
Dans le domaine de l’entrepreneuriat, la Cité des métiers entretient des collaborations avec le 1819 de Hub.brussels, service d'information pour les entrepreneurs de la Région de Bruxelles-Capitale et le SFPME/efp qui forme de futurs entrepreneurs. Ces deux organismes sont présents à la Cité des métiers et mobilisent du personnel pour donner des conseils individuels
La Cité des métiers développe également des collaborations avec les coopératives d’activité et Smart.
Actiris a développé un partenariat dans le cadre de l’accompagnement à la création d’entreprise mais celle-ci ne s’adresse pas spécifiquement ou exclusivement aux jeunes starters.
Le SFPME, et son centre de formation en alternance, l’efp, soutiennent les jeunes bruxellois pour lancer leur entreprise via différents axes :
- Organisation de formations « chef d’entreprise » dans 200 métiers différentes.

- Le programme Passeport de votre réussite qui sont des formations à la carte pour porteurs de projets, starters et entrepreneurs
.

- Le programme ‘Teste ton entreprise’ qui est Un parcours d’expérimentation entrepreneuriale. Ce programme, créée en partenariat avec
JobYourself, consiste en une série d’activités destinées à éveiller l’esprit d’entreprendre et à tester son projet de façon concrète.
Les retours qui me reviennent quant aux obstacles rencontrés sont :
- L’accès au financement
- Le manque de compétences transversales et numériques
- La préparation de son projet d’entreprise
- La multiplicité des aides, primes et subsides et la difficulté à connaître celle qui convient le mieux.

Toujours pour ce qui concerne mes compétences, différentes actions de sensibilisation existent.

Il s’agit, par exemple, de la ‘Semaine Entreprendre’ organisée, depuis 2015, par l’efp L’objectif de cette action est de stimuler l’esprit d’entreprendre des apprenants qui fréquentent l’efp. L’idée est de faire découvrir l’entrepreneuriat comme piste d’activité professionnelle future dès le début de la formation des jeunes.

Depuis 2017, l’efp organise également un
« concours pitch » à destination de jeunes (nouveaux) entrepreneurs, tant ceux qui suivent ou ont suivi une formation à l’efp, que des porteurs de projet aidés par une structure d’accompagnement bruxelloise, que toute autre personne résidant en Région bruxelloise ou projetant d’y ouvrir son entreprise.

En 2018, l’efp a commencé à organiser
« les midis de l’entrepreneuriat », initiative qui se veut purement informative. Plusieurs organismes ainsi que des personnalités sont conviés afin de sensibiliser et de répondre aux questions des porteurs de projet.
Pour toutes les autres questions, je vous propose de vous adresser à la Secrétaire d’Etat Barbara Trachte qui est en charge de l’Economie.