Question écrite concernant l'implantation des recyparks actuels et futurs.
- de
- Christophe Magdalijns
- à
- Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°192)
| Date de réception: 07/02/2020 | Date de publication: 16/04/2020 | ||
| Législature: 19/24 | Session: 19/20 | Date de réponse: 10/04/2020 | |
| Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
| 13/03/2020 | Renvoi commission environnement et énergie | p.m. | ||
| 13/03/2020 | Recevable | Bureau élargi du Parlement |
| Question | La Région de Bruxelles-Capitale compte deux parcs à conteneurs régionaux, Nord et Sud, et a repris également deux parcs communaux à Woluwe-Saint-Pierre et à Auderghem. Pour ces deux derniers parcs, l’accès est limité aux habitants des communes concernées et avoisinantes. En situant les quatre implantations sur la carte de Bruxelles, il apparaît assez clairement que leur distribution géographique est imparfaite et que tous les Bruxellois n’ont pas de recypark à proximité raisonnable de leur domicile. Les espaces disponibles n’étant pas nombreux, cette situation est compréhensible et difficile à corriger. Le Gouvernement se doit pourtant d’avoir pour ambition constante d’améliorer les services délivrés aux Bruxellois et de les mettre dans la mesure du possible sur un certain pied d’égalité. Le Gouvernement entend développer le réseau des recyparks de proximité pour atteindre l’objectif total de 10 implantations sur l’ensemble du territoire régional. Le challenge est très ambitieux. Dans un contexte de pénurie de terrain disponible et de moyens financiers, il importe de se saisir de toutes les opportunités et de penser l’implantation de parcs existants et futurs sous différents angles qui tiennent compte de l’accessibilité, de l’économie de moyens ou de l’impact environnemental. A cet égard, on ne manquera pas de pointer la proximité des deux parcs communaux et surtout la décentralisation excessive du parc situé à Auderghem au regard de sa « zone de chalandise » qui comprend quatre communes. La Gouvernement mettra bientôt à son agenda la seconde lecture du Plan d’aménagement directeur Delta-Herrmann-Debroux. Lors de l’élaboration de ce plan, il a été question de recentrer le parc à conteneurs situé aux Trois-Fontaines à Delta. Le site enclavé mais bien desservi de Delta offre toutes les facilités pour une implantation réussie en particulier sur la pointe sud du site difficile à valoriser pour d’autres fonctions. Le déplacement de cette déchèterie comporte de nombreux avantages : – Le désengorgement de la voie d’accès à l’actuel du parc qui est systématiquement bloquée en cas d’affluences de moyennes à fortes au parc mais aussi dans les sites avoisinants (Rouge-Cloître, stade communal, centre ADEPS, etc.). Le trafic inter-quartiers est trop régulièrement interrompu et les véhicules prioritaires sont régulièrement bloqués. – Le site de Delta est situé au cœur de la zone de chalandise du parc qui est ouvert aux habitants de Watermael-Boitsfort, d’Ixelles, d’Etterbeek et d’Auderghem. Le site de Delta est idéal pour recentrer le site et en augmenter la proximité pour de nombreux usagers. La localisation actuelle contraints de nombreux usagers à des trajets très longs qui peuvent aller jusqu’à 7 kilomètres. – Corollaire de la situation susmentionnée, les nuisances engendrées et les distances parcourues par les usagers seraient nettement moins importantes, réduisant ainsi les rejets polluants et les problèmes de mobilité. Un plan de circulation digne de ce nom pourrait être adopté contrairement à la situation actuelle. – Enfin, à Delta, le parc pourrait être agrandi et offrir des services plus complets et de meilleure qualité. L’hypothèse que j’évoque ici pour la déchèterie d’Auderghem a déjà été soumise, de façon informelle, à plusieurs experts, ou parties prenantes, qui lui ont tous réservé un accueil favorable. Chacun rejoint en tout ou partie les arguments que j’avance. Bruxelles-Propreté pourrait par ailleurs rationaliser ses implantations en concentrant à Delta ses bureaux, le dépôt Triomphe et un ecypark moderne et de qualité. Mes questions sont les suivantes: – De façon générale, avez-vous identifié une première série de sites pouvant accueillir les prochains parcs à conteneurs? Si oui, où se situeront-ils? Donnez-vous la priorité à certaines zones de Bruxelles comme l’Est et le Nord-Est de la région qui sont sous-équipées ? – Maintenez-vous le nombre de 10 sites à terme? Disposez-vous d’études corroborant le nombre de recyparks nécessaires pour développer une offre équilibrée sur l’ensemble de la région ? – Plus particulièrement pour la déchèterie située aux Trois-Fontaines, son déplacement est-il à l’étude? Si oui, ce déplacement sera-t-il intégré dans le PAD Herman Debroux ? |
| Réponse | L'implantation des recyparks est un élément essentiel pour la politique de gestion des ressources et des déchets, notamment en vue de développer le réemploi et du recyclage de certaines matières par les entreprises bruxelloises (comme le bois, les plastiques durs, …). Vous me demandez d’abord si une première série de sites pouvant accueillir les prochains parcs à conteneurs a été identifiée et quelle est leur localisation. A ce sujet, je peux vous indiquer que mon cabinet est en train de travailler avec l’Agence Bruxelles-Propreté sur deux nouveaux projets de recyparks, situés tous deux le long du Canal. Un premier projet est en préparation à Anderlecht, avec l’appui d’un financement Feder dans le cadre de la programmation 2014-2020. Un second projet est à l’étude sur le site dit « BUDA » à Neder-over-Heembeek. D’autre part, en collaboration avec les différentes institutions communales et régionales (Perspective Brussels, CityDev, la SAU, le Port de Bruxelles…), l’ABP a recherché et a identifié différents lieux pouvant s’avérer intéressants en vue de l’implantation de nouveaux recyparks. Une série de sites sont ainsi envisagés sur les territoires de Schaerbeek, de Molenbeek, de Jette, d’Auderghem et de Woluwe-Saint-Lambert. Vous m’interrogez ensuite concernant les 10 sites à terme et les études menées pour développer une offre équilibrée de recyparks sur l’ensemble de la région. Tout d’abord, le nombre de 10 recyparks tient compte de l’évolution démographique bruxelloise, des obligations européennes en matière de réemploi et de recyclage et de la volonté régionale de développer une économie circulaire. Cet objectif, ambitieux, permettrait à l’Agence Bruxelles-Propreté de disposer à terme (ce qui veut dire au-delà cette législature) de 15 recyparks régionaux accessibles à l’ensemble des citoyens bruxellois. A ce sujet, dans la déclaration de politique générale, il est dit qu’au-delà des audits déjà lancés (comptabilité analytique, structures et filiales, besoins en personnel), un benchmarking international des villes comparables sera réalisé dans les plus brefs délais, afin d’identifier les meilleures pratiques dans d’autres villes, notamment concernant les parcs à conteneurs, et de les appliquer à Bruxelles. J’ai récemment lancé cette étude de benchmarking international avec Bruxelles Environnement et Bruxelles Propreté. Les résultats sont attendus pour cet été et seront pris en considération afin de préciser le format des futurs recyparks régionaux. Vous me questionnez enfin sur la déchèterie située aux Trois-Fontaines et sur son éventuel déplacement. Après consultation de l’Agence Bruxelles-Propreté, je peux vous préciser que le déplacement du Recypark d’Auderghem n’est pas à l’étude actuellement. Toutefois, une partie du triangle Delta pourrait être utilisée pour l’aménagement d’un recypark régional. Comme j’ai déjà eu l’occasion de le préciser, l’ABP est en effet intéressée par le site du Triangle Delta. L’ABP a marqué son intérêt, auprès de la SAU, pour y implanter une partie de ses activités, à savoir un secteur de nettoiement et son siège administratif. L’installation d’un recypark dans la pointe du triangle est également envisagée. Cette implantation pourrait être une alternative au Recypark d’Auderghem dans l’hypothèse de sa réaffectation pour d’autres services publics régionaux. |