Question écrite concernant le challenge Zéro déchet 2020.
- de
- Gladys Kazadi
- à
- Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°325)
| Date de réception: 25/05/2020 | Date de publication: 09/07/2020 | ||
| Législature: 19/24 | Session: 19/20 | Date de réponse: 08/07/2020 | |
| Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
| 04/06/2020 | Recevable | p.m. |
| Question | Fin 2018, Bruxelles Environnement avait organisé la première édition du Challenge zéro déchet. Dans ce cadre, 50 familles avaient été sélectionnées pour réaliser le défi de réduire leur quantité de déchets. Parmi ces 50 familles, 30 ont pu réduire leurs déchets de 30%. Chiffre évidemment encourageant sachant notamment l’effet bénéfique d’une réduction de nos déchets dans le cadre de notre lutte contre le réchauffement climatique. Cette année, Bruxelles Environnement a décidé de réitérer l’expérience et a sélectionné 574 personnes de divers profils en termes de composition familiale, de localisation et de type d’habitation occupé. Il était prévu que le Challenge dure 8 mois et s’étale de la mi-février à la mi-octobre 2020. Pour relever ce défi, les familles sélectionnées devaient être accompagnées personnellement via des ateliers pratiques et des rencontres d’échange entre challengers. Dans ce cadre, je souhaite vous poser les questions suivantes : - Au vu du contexte du Covid-19, comment s’est finalement organisé le Challenge ? Le processus a-t-il dû être quelque peu modifié ? La période du Challenge est-elle prolongée au-delà du mois d’octobre ? - Selon le programme figurant sur le site de Bruxelles Environnement, une matinée est prévue le 16 juin 2020 avec les experts et les participants au Challenge. Cette rencontre est-elle maintenue ou supprimée ? Si elle est maintenue, sous quelle forme se fera-t-elle ? - Quid des ateliers qui n’ont pas pu être réalisés à cause du confinement ? Seront-ils postposés ou supprimés ? |
| Réponse | 1) Pour rappel : le dispositif d’accompagnement des challengers se compose d’une prise de conscience des quantités de déchets, de rencontres, d’incitations à expérimenter, de formations. En ce qui concerne la prise de conscience des déchets générés, les challengers sont invités à peser leurs déchets en début et en fin de Challenge pendant 1 mois ; ce qui permet également d’avoir des données chiffrées pour attester qu’il est possible de diminuer les déchets. Les rencontres ont pour objectif d’outiller les challengers mais surtout de les faire échanger sur les bonnes pratiques, tant les solutions sont parfois très individuelles ou locales (ex : trouver un fournisseur de lait en emballage consigné dans telle ou telle commune). Le conseil par les pairs est un élément motivant très apprécié par les participants qui se reconnaissent dans les situations de vie évoquées. Il y a 3 rencontres prévues dans le processus, en février, juin et octobre. Les challengers peuvent également choisir 3 ateliers d’approfondissement d’une thématique parmi différents sujets allant de la visite du centre de tri à une formation au compostage, en passant par l’organisation en cuisine, la lutte contre le gaspillage alimentaire, le désencombrement, etc. Pour maintenir la dynamique de changement, les participants reçoivent des défis à faire par e-mail. Suite au covid 19, les ateliers ont été transformés en atelier « à distance » via des téléconférences. Certains ateliers où la pratique est plus importante ont été reportés dans l’attente des mesures du déconfinement. Notons que le passage au zéro déchet en temps de crise est plus compliqué. C’est ce que déclarent plus de 65 % des challengers ayant répondu à une enquête menée par Bruxelles Environnement, qui jugent que la crise a eu une influence défavorable à très défavorable sur leur démarche vers le zéro déchet. Il faut également tenir compte d’une certaine lassitude du fait que les familles ont déjà été fortement mises à l’épreuve par la crise sanitaire. Globalement, le dispositif d’accompagnement des challengers a été maintenu. Le délai ne sera pas postposé. 2) La deuxième rencontre des challengers a bien été organisée le 13 juin par vidéoconférence. 31 personnes ont participé à la rencontre. La séance a été organisée en 3 moments distincts : une présentation de différents témoignages de participants en lien avec les petits défis qui leur ont été lancés, un travail en sous-groupe pour échanger sur leurs succès et leurs difficultés, une séance de questions-réponses avec Sylvie Droulans, bloggeuse etterbeekoise qui a expliqué comment elle a réussi à rester zéro déchet pendant la crise. 3) Les ateliers qui avaient comme objectif la prise de conscience ont été supprimés suite aux mesures de lutte contre le covid 19. Il s’agit principalement des visites, comme la visite du centre de tri ou de l’incinérateur. Ces ateliers devaient avoir lieu en mars. Certains ateliers plus pratiques ont été reportés et seront réalisés en juin, juillet ou août. Il s’agit par exemple des ateliers sur le compostage, de fabrication de produits d’entretien ou de fabrication de produits cosmétiques. Les ateliers liés à la réparation ou d’upcycling, risquent d’être supprimés car il est plus complexe de solliciter les participants pendant la période des vacances et que ce sont des thématiques qui nécessitent une grande sensibilisation pour découvrir qu’il est possible de réparer ou « upcycler ». Un nombre plus conséquent d’ateliers est dès lors nécessaire pour réellement acquérir un savoir-faire. Les adaptations du challenge se font au fur et à mesure des décisions prises relatives au déconfinement. Il n’est pour le moment pas prévu de repousser la date de clôture prévue au mois d’octobre. |