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Question écrite concernant l'influence de l'effondrement du prix du pétrole sur les cours du plastique recyclé et par conséquent sur la politique bruxelloise de tri et de récupération des déchets.

de
Ariane de Lobkowicz
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°344)

 
Date de réception: 26/05/2020 Date de publication: 13/07/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 13/07/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
15/06/2020 Recevable p.m.
 
Question    Ma question est déjà dans son titre.

Inutile de revenir en détail sur l’historique et les causes de l’effondrement des prix du pétrole.

Je retiendrai seulement qu’on a même connu, un jour, un cours négatif (!!!) sur le marché à court terme du pétrole aux Etats-Unis.

Cette situation provoque de très multiples conséquences. Là aussi, inutile de rentrer dans les détails.

Notons simplement un avantage pour le consommateur et les entreprises mais les conséquences négatives sont aussi très nombreuses.

Parmi celles-ci, l’effondrement corrélatif du prix du plastique recyclé dont le prix devient égal ou supérieur à celui du plastique vierge dont la matière première est précisément ce pétrole peu cher.

Sans compter que même si les prix des deux matières, vierges et recyclées, devaient arriver simplement à un niveau équivalent, l’utilisateur, sauf s’il en est contraint par des mesures législatives ou réglementaires, préférera toujours, par sécurité, le neuf.

Cette situation ne sera pas sans conséquences sur votre politique en matière de tri, récupération, revente et recyclage des plastiques ?

Avez-vous déjà pu en évaluer l’impact financier ?

Avez-vous encore des débouchés pour les plastiques récupérés ? Là, aussi, comme pour le pétrole américain, sommes-nous arrivés à un cours négatif, c’est-à-dire qu’au lieu de pouvoir les vendre vous allez être contraint de devoir payer pour vous en débarrasser ?
 
 
Réponse    1)

L’impact pour la Région Bruxelles-Capitale devrait être limité, car Bruxelles Propreté a un contrat avec Fost Plus, l’organisme agréé pour la gestion des déchets d’emballages ménagers, qui prend à sa charge les coûts de la chaine, c’est-à-dire les coûts de la collecte et du tri diminué de la valeur de la matière sur le marché du recyclage. Si la valeur des bouteilles plastiques en PET et en PEHD triées devenait négative de manière structurelle sur le marché international, Fost Plus payera à la Région un coût pour le traitement de ces matériaux afin de garantir la continuité du recyclage des emballages ménagers.


2)

Les prix du PET et du PEHD diminuent en effet, mais leur valeur devrait, en principe, toujours rester positive. Les prix de ces matériaux étaient instables ces derniers mois, il est donc encore trop tôt pour pouvoir estimer l’impact de façon précise. L’impact pour la Région Bruxelles-Capitale devrait être minimal étant donné le contrat entre l’Agence Bruxelles-Propreté et Fost Plus (cf. question 1).


3)

Les bouteilles en PET et en PEHD trouvent toujours un débouché aujourd’hui, à une valeur moins élevée, mais toujours positive. Même en 2008 – 2009, lors de la crise financière, ces matières ont trouvé un débouché à des valeurs nettement plus basses mais positives.