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Question écrite concernant la résurgence de la gale.

de
Bianca Debaets
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°61)

 
Date de réception: 06/03/2020 Date de publication: 23/04/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 23/04/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
12/03/2020 Recevable p.m.
 
Question    Démangeaisons, rougeurs et desquamations : la gale fait son retour.

Cette maladie de la peau se transmet souvent par contact avec la peau, mais aussi par le biais des draps ou d’un canapé. Elle est causée par le sarcopte ou ascarus de la gale, un minuscule parasite ressemblant à une araignée, qui creuse des galeries sous la peau où il pond des œufs. Une réaction allergique de la peau provoque (surtout la nuit) des démangeaisons terribles.

C’est pourquoi, en plus de faire sa toilette, il faut également bien laver ses vêtements, ses draps et ses serviettes des trois derniers jours.

La gale est fréquente dans les kots d’étudiants ainsi que les maisons de repos.

Certains groupes cibles, tels que les étudiants, les personnes âgées ou les réfugiés illégaux, présentent un risque de contamination plus élevé en raison d’une certaine négligence à l’égard de leur hygiène personnelle.

Cette maladie nécessite une meilleure information à destination et en provenance des médecins et des dermatologues.

C’est pourquoi je voudrais vous poser les questions suivantes:

- Existe-t-il des chiffres sur le nombre total de cas de gale dans la Région de Bruxelles-Capitale ? Quelle évolution pouvez-vous observer dans ces chiffres ? Quelle est la différence par rapport aux deux autres Régions ou d’autres capitales européennes ?

- Avez-vous en particulier connaissance du nombre de cas de gale parmi les différents groupes à risque susmentionnés ? Comment sensibilise-t-on ces groupes à risque au sujet de cette maladie ? Comment collabore-t-on et comment se concerte-t-on avec les associations et cercles de médecins à cette fin ? Quels objectifs spécifiques ont-ils été fixés à cet égard ? Quel budget est-il prévu à cette fin ?

- Comment collabore-t-on et comment se concerte-t-on avec les différentes Communautés et le fédéral ?
 
 
Réponse    - Des chiffres sont-ils disponibles sur le nombre total de gale dans la Région de Bruxelles-Capitale? Quelle évolution pouvez-vous indiquer dans ces chiffres? En quoi cela diffère-t-il des deux autres régions ou des autres capitales européennes?

La gale est une maladie à déclaration obligatoire dans la Région de Bruxelles-Capitale.

Les chiffres pour la région sont les suivants:

· 2017:5
· 2018:7
· 2019:2
· 2020:4 à ce jour

Néanmoins, d’un point de vu épidémiologique ces chiffres sont trop limités pour en tirer des conclusions. En Flandre, la gale n'est tenue d’être déclarée que lorsqu'elle survient dans des collectivités et en Wallonie, il n'est pas obligée de la déclarer.

Concernant les autres villes européennes, nous ne disposons pas de données.


- Avez-vous une idée plus précise du nombre de gale parmi les différents groupes à risque, comme mentionné ci-dessus? Comment ces groupes à risque sont-ils sensibilisés à cette maladie? Comment coopérer et consulter les associations et cercles de médecins à cet effet? Quels objectifs spécifiques ont été fixés à cet égard? Quel budget est prévu pour cela?

Les groupes à risque pour la gale sont bien connus. C’est tout le monde qui vit dans une collectivité, surtout lorsque les possibilités d'hygiène personnelle sont limitées.

Les organisations et les secteurs qui travaillent avec ces groupes à risque connaissent généralement bien les symptômes et les procédures. Aucun projet spécifique n'est prévu à cet effet actuellement.


- Comment se fait la coopération et la consultation avec les différentes communautés et le gouvernement fédéral?

Il n'y a actuellement aucune consultation à ce sujet. Nous estimons que cette consultation n'est pas nécessaire pour le moment en raison du nombre limité de cas et du fait que d'autres priorités ont été identifiées sans vous parlez de la crise liée au COVID que nous rencontrons actuellement.