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Question écrite concernant la situation dans les établissements pénitentiaires par rapport au Covid-19.

de
Magali Plovie
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°109)

 
Date de réception: 21/04/2020 Date de publication: 02/06/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 28/05/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
21/04/2020 Recevable p.m.
 
Question    Les personnes incarcérées vivent une situation difficile en confinement. Au vu de la promiscuité entre les détenu.e.s, parfois plusieur.e.s par cellule, les contaminations peuvent être rapides et les conséquences catastrophiques.

Ce public vulnérable ne doit pas être oublié dans cette crise.

Mes questions sont donc les suivantes ;

- Quel est l'état des lieux de l'action des services d'aide externe? Quels services peuvent entrer dans quelles prisons?

- Avez-vous demandé au fédéral un testing pour les établissements pénitentiaires? Et du matériel de protection pour le personnel?
 
 
Réponse    La situation des détenus dans les 3 prisons bruxelloises est préoccupante depuis le confinement même si elle n’était déjà pas évidente avant celui-ci, en raison notamment des grèves hebdomadaires des agents.

Il n’y a actuellement plus de visite des familles
en présentiel, peu d’échéance judiciaire, peu d’heures de préau, peu ou plus d’activités ce qui entraine un déclin de leur santé physique et mentale.

L'accès à la prison n'a pas été refusé aux services extérieurs.

Néanmoins, au début du confinement (16 mars), les services ont décidé conjointement de ne plus entrer dans la prison afin de respecter les mesures imposées par le Conseil national de sécurité en vue de garantir la sécurité du personnel ainsi que celle des prisonniers.

Les services d’aides aux justiciables ont cependant mis en place des lignes d’écoute pour les détenus.

Une équipe ambulatoire a été mise en place à Berkendael et à Forest de manière concertée avec les Communautés. (I-care et Ambu Forest : permanence deux fois par semaine ; Capiti s’y joint à partir de cette semaine) notamment pour assurer les traitements de substitution pour les détenus toxicomanes; St Gilles n’entre pas dans cette permanence, les demandes n’étant pas les mêmes.

Suite à un comité de concertation qui s’est déroulé avec mon cabinet en mai, les services externes ont repris début mai leurs activités en prison et ont proposé la mise en place d’un système pour que les détenus puissent avoir des contacts visuels avec leur famille (via WEBEX).

J’ai par ailleurs envoyé un courrier au Directeur général des établissements pénitentiaires et au directeur de la prison de Bruxelles en vue de faciliter l’entrée des services en prison et l’établissement de contact avec les familles.

Le matériel de protection sanitaire ne manque pas et est prévu par le Fédéral et Iriscare tant pour les détenus que pour les services externes.

En ce qui concerne le testing, le fédéral met en place un programme de testing pour toute une série de services dont les prisons bruxelloises.