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Question écrite concernant les chiffres relatifs au point de contact maltraitance des personnes âgées.

de
Bianca Debaets
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°121)

 
Date de réception: 30/04/2020 Date de publication: 16/06/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 11/06/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
04/05/2020 Recevable p.m.
 
Question    Récemment, l’asbl de coordination Home-Info/Infor-Homes, qui rassemble toutes les informations nécessaires tant au sujet des soins résidentiels aux personnes âgées que du point de contact maltraitance des personnes âgées et qui est cofinancée par la Cocom, a vu son site web entièrement mis à jour. Le Brussels meldpunt Ouderenmis(be)handeling a été créé en janvier 2009 dans le giron de Home-Info. Il sert de point de contact pour les situations concrètes de maltraitance des personnes âgées en Région de Bruxelles-Capitale. Les personnes âgées (vivant chez elles ou en maison de repos), leur famille et leurs aidants proches, ainsi que les professionnels, peuvent y obtenir conseils, assistance ou informations.

Je voudrais dès lors vous poser les questions suivantes :

- Pouvez-vous indiquer comment le nombre de cas de maltraitance de personnes âgées a évolué en 2018, 2019 et au cours du premier trimestre de 2020 (pour autant que ces chiffres soient déjà définitifs) ? Quelle évolution observez-vous à cet égard ? Notez-vous à cet égard que la crise du coronavirus actuelle entraîne également une augmentation du nombre, ou d’autres types, de signalements ? Dans l’affirmative, lesquels ?

- Quels types de demandes d’aide parviennent-ils ce point de contact reçoit-il ? Pouvez-vous ventiler ces nombres en fonction de l’auteur de la demande d’aide (personnes âgées elles-mêmes, leurs enfants, aidants proches, personnel soignant,…) ?

- À cet égard, comment collabore-t-on avec les Communautés, et en particulier avec les maisons de repos flamandes en Région de Bruxelles-Capitale ?

- Comment d’autres acteurs tels que le Vlaamse Ouderenraad, la Brussels Ouderenplatform, la ligne téléphonique d’information « Allo? Allo! » et le Kenniscentrum Woonzorg sont-ils impliqués ? Le guichet d’information envoie-t-il également des demandes aux acteurs concernés en vue d’un suivi ultérieur ?
 
 
Réponse    L’asbl de coordination INFOR-HOMES / HOME-INFO bénéficie d’une subvention annuelle de la part d’IRISCARE pour sa mission d’information et d’accompagnement des collectivités résidentielles pour les seniors, pour son fonctionnement en tant que relais vers le politique et sa mission d’enregistrement, et pour le lancement opérationnel du Centraal Meldpunt voor Ouderenmis(be)handeling Brussel (point de contact central contre la maltraitance des personnes âgées Bruxelles). Ces missions ont été reprises dans une convention conclue en 2011 entre l’asbl et la Cocom, désormais Iriscare. Une nouvelle convention sera signée prochainement.

La convention stipule que les missions susnommées, ainsi que la mission « maltraitance à l’égard des personnes âgées » sont exécutées par la VZW Home-Info (qui bénéficie également d’une subvention partielle de la Vlaamse Gemeenschapscommissie) et de l’asbl INFOR-HOMES (également subventionnée par la COMMISION COMMUNAUTAIRE FRANCOPHONE). Il s’agit d’une évolution historique et le choix du demandeur / de la demandeuse d’aide détermine la langue utilisée dans le cadre de la mission. Les deux asbl agissent en concertation étroite, échangent des informations en permanence, organisent des visites et des initiatives communes, dont notamment un colloque annuel sur la maltraitance des seniors.

L’asbl de coordination ne dispose pas de son propre site web. Les visiteurs du site voient toutefois apparaître un menu leur permettant de sélectionner l’asbl de leur choix.


1. Evolution du nombre de signalements 2018 / 2019 et première période de 2020

L’asbl de coordination nous a communiqué les chiffres demandés. Les données chiffrées exactes se trouvent dans les rapports annuels respectifs, disponibles sur les deux sites web.

Ces 2 dernières années, le nombre de cas signalés varie entre 894 (2018 ) et 809 ( 2019 ). Il n’y a donc pas de changement notable. Nous ne disposons pas encore de chiffres exactes relatifs au nombre de signalements en 2020, plus précisément depuis le début de la crise du coronavirus, jusqu’à à ce jour. Force nous est de constater que les appels en 2020 sont plutôt des demandes de clarification relatives aux visites, à la réglementation et aux soins des seniors. Un signalement n’implique pas nécessairement l’établissement d’un dossier. Les signalements comprennent également des demandes d’information, d’orientation, de clarification, ou un besoin d’écoute, de compréhension, et de bienveillance par rapport à la situation difficile que l’on vit. Nous nous attendons à une augmentation du nombre d’appels suite à la crise du coronavirus.


2. Types de demandes d’aide

Les demandes d’aide sont extrêmement divergentes. La maltraitance peut prendre différentes formes : financière, émotionnelle, psychique, et occasionnellement physique. Les demandeurs et demandeuses d’aide sont par ordre d’importance : la famille ou les aidants proches (40%), la personne concernée ou son partenaire (20%), le service externe (20%), et le personnel ou la direction, pour le pourcentage restant.


3. La collaboration avec les Communautés

Comme susmentionné, l’asbl de coordination fait appel à la VGC et à la COCOF dans le cadre de ses activités et services. Une collaboration existe pour ces deux missions.

Bruxelles compte 8 centres de soins résidentiels néerlandophones agréés par la COMMUNAUTE FLAMANDE. La collaboration est identique à celle des centres de soins résidentiels agréés par IRISCARE, à savoir la communication au grand public, avec impartialité, en offrant un aperçu objectif des visites et des informations dont nous disposons. En cas de plaintes fondamentales concernant l’un des centres de soins résidentiels, la personne est orientée vers aussi bien le service des plaintes d’IRISCARE que vers la VLAAMSE Woonzorglijn.


4. Autres formes de collaboration

En tant que membre du comité de pilotage du Vlaams Ondersteuningscentrum ouderenmis(be)handeling (Centre flamand d'appui en matière de maltraitance des personnes âgées), nous travaillons en étroite collaboration avec la Brussels Ouderenplatform. Il y a également des concertations régulières sur le thème plus large des soins des seniors.

En ce qui concerne le Kenniscentrum Welzijn, Wonen, Zorg (anciennement Kenniscentrum Woonzorg), une collaboration sur l’échange mutuel d’informations a été mise en place. Par rapport aux soins et à la maltraitance des seniors, la Vlaamse Ouderenraad se focalise sur les matières communautaires qui touchent la Flandre. Notre collaboration est très limitée. Nous avons occasionnellement des contacts avec le 1712, qui opère exclusivement en Flandre et qui ne se positionne pas explicitement en tant que Meldpunt Ouderenmis(be)handeling (
point de contact contre la maltraitance des personnes âgées). « Allo? Allo! » n’est plus opérationnel. Ce service téléphonique a été fermé par Buurtpensioen et Bras Dessus Brass Dessous, 2 organisations avec des réseaux d’entraide dans 16 quartiers, dont le public cible sont les seniors ayant des questions de moindre envergure sur les soins. Il existe toutefois une collaboration avec ces deux organisations.