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Question écrite concernant les traceurs de contacts (contact tracers) déployés sur le terrain.

de
Bianca Debaets
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°131)

 
Date de réception: 25/05/2020 Date de publication: 26/06/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 24/06/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
27/05/2020 Recevable p.m.
 
Question    Le mardi 19 mai dernier, Iriscare a fait savoir que, depuis le lancement du suivi de contacts en Région de Bruxelles-Capitale, quelque 1.450 personnes ont été contactées. Il a également indiqué qu’en plus des 145 personnes déjà formées afin de travailler au centre d’appel, une vingtaine d’agents sont déployés sur le terrain afin de prendre contact avec les personnes qui ne sont pas joignables par téléphone.

Je voudrais dès lors vous poser les questions suivantes :

- Pouvez-vous expliquer quelles (sortes de) personnes sont déployées comme agents sur le terrain ? Ont-elles reçu une formation spécifique pour cette mission ? Quelles procédures spécifiques suivent-elles ?

- Combien de prises de contact ces agents ont-ils déjà effectuées sur le terrain ? Quelle part du nombre total de prises de contact représentent-elles ? Que représentent-elles par rapport au nombre total de personnes qui ne sont pas joignables par téléphone ? Quel est le taux de réussite des traceurs de contacts dans la prise de contact avec les personnes cherchées ?

- Vous avez déclaré récemment vouloir atteindre 1.000 prises de contact par jour. Quelle part de cet objectif pensez-vous atteindre à travers les agents sur le terrain? Une augmentation progressive de l’effectif est-elle prévue ici aussi ?

- Combien de contacts les Bruxellois appelés signalent-ils ?

- Comment se passe l’échange de données avec les autres Régions ?
 
 
Réponse    1.

Les agents de terrain sont sélectionnés et fournis par les mutualités et agences d’intérim qui sont en charge du process. Il s'agit de personnes ayant un profil d'assistant social ou de paramédical (ex. kiné, travailleurs sociaux, kiné, ergo, psy et ambulanciers).

en plus de leur formation générale sur le tracing ils ont reçu :

- une formation spécifique réalisée par des ambulanciers pour les sensibiliser sur les mesures de protection et d'hygiène applicables pour ce genre de mission ;
- une formation sur l’approche du patient en individuel et sur les manières de gérer des situations émotionnelles difficiles ;
- une formation pratique sur les outils informatiques ;
- une formation sur les règles à suivre en matière de GDPR.

Au niveau des procédures appliquées :

- Ils reçoivent la liste des personnes à contacter (celles qui n'ont pas pu être contactées par le call center durant le délai imparti) chaque matin. Cette liste est répartie entre les agents par zone géographique.
- Ils vérifient les adresses et informations de contact. 
- Ils essaient d'abord de contacter ces personnes par téléphone, soit pour qualifier l'appel (et éviter un déplacement), soit pour convenir d'un rdv.
- Ils se rendent sur place, vérifient la disponibilité et le consentement des personnes visitées (avec masque et gants), s'équipent avec le reste de leur matériel de protection, et ensuite effectuent l'entretien de tracing.
- Ils complètent le script de tracing après la visite sur leur ordinateur.
- Ils transmettent un débrief de leur journée et remontent les problèmes rencontrés à leur superviseur.


2.

Au 31/5 ces agents de terrain ont traité plus de 400 contacts. Ceci représente de 15 à 20% du nombre de contacts à réaliser. Les volumes actuels par jour sont encore trop faibles pour calculer un taux de réussite statistiquement représentatif, mais les remontées qualitatives sont encourageantes.


3.

Les volumes actuels sont largement inférieurs à ce chiffre, car le volume des patients index est également largement inférieur à l'estimation initiale.

Les agents actuels sont suffisamment nombreux pour traiter toutes les visites qui leur sont confiées. Notre capacité de staffing est flexible et capable d'absorber une augmentation de volume dans les prochaines semaines. Nous faisons le point avec les mutualités chaque semaine et adaptons le staffing en fonction des volumes effectifs (dans le respect du contrat et des engagements contractuels avec le personnel).


4.

En moyenne, les personnes positives au Covid-19 contactées avec succès à Bruxelles et communiquant au moins 1 contact identifient entre 2 et 3 personnes avec qui elles ont eu des interactions à risque au cours des deux jours précédant l’apparition des symptômes et sept jours après.


5.

Les trois régions sont en contact quotidien pour suivre l'évolution et la performance du tracing et l'amélioration continue des process du dispositif. La base de données des personnes à contacter est nationale. Les cas index et les cas contact sont traités par le call center de la Communauté ou Région dans laquelle ils sont domiciliés, indépendamment du médecin ou du call center qui les a introduits dans la base de données.