Question écrite concernant le nombre de visites, consultations et opérations à l’hôpital pendant la crise du coronavirus.
- de
- Bianca Debaets
- à
- Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°218)
Date de réception: 15/09/2020 | Date de publication: 19/11/2020 | ||
Législature: 19/24 | Session: 19/20 | Date de réponse: 19/11/2020 |
Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
29/09/2020 | Recevable | p.m. |
Question | Pendant cette crise du coronavirus, l’appel à ne pas retarder inutilement une visite chez le médecin ou à l’hôpital a été lancé à plusieurs reprises. En effet, par peur du coronavirus (et parfois aussi en raison des mesures prises), de nombreuses personnes ont choisi de reporter sine die des soins nécessaires. Le fait que les gens attendaient trop longtemps avant d’aller chez le généraliste est apparu clairement, entre autres, au service des urgences de l’UZ Brussel. Lors de la première vague, le nombre de patients aux urgences était inférieur à la normale, mais les problèmes de santé étaient plus sérieux suite au report de soins nécessaires. L’UZ Brussel a appelé chacun à contacter son généraliste en cas de doute sur un problème de santé. La grande étude de l’Université d’Anvers sur le coronavirus a également confirmé que les personnes qui avaient des problèmes de santé autres que le coronavirus consultaient très peu leur médecin. Je voudrais dès lors vous poser les questions suivantes : - Avez-vous des chiffres susceptibles d’indiquer le nombre de visites à l’hôpital depuis le début de la crise du coronavirus pour les hôpitaux publics qui ressortent à la Cocom ? Pouvez-vous ventiler ces chiffres par hôpital, selon le type de visite (urgences, consultations, opérations) et du taux d’occupation des lits par département/service ? Pouvez-vous également ventiler ces chiffres selon le sexe, la langue et le groupe d’âge du patient en question ? - Où ces chiffres se situent-ils par rapport aux statistiques de la même période l’année dernière ? Comment évaluez-vous ces chiffres ? Observe-t-on effectivement un « effet coronavirus » dans les hôpitaux (publics) bruxellois ? - Quelles mesures avez-vous prises afin de sensibiliser les citoyens et de les encourager à ne pas reporter des soins nécessaires à cause de la crise du coronavirus ? Comment les hôpitaux (publics) ont-ils été encouragés à contacter eux-mêmes les patients qui ont annulé leur rendez-vous afin de fixer un nouveau rendez-vous ? Quelles actions et quels moyens avez-vous prévus à cette fin ? |
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Réponse | 1. Sur base des informations qui nous ont été transmises par la faitière IRIS, l’administration est en mesure de donner les éléments suivants : Dans le tableau ci-dessous, vous trouverez l’évolution de 5 indicateurs synthétiques d’activité, consolidés au niveau des 5 hôpitaux publics bruxellois iris : CHU St-Pierre, CHU Brugmann, Hôpitaux iris-Sud, Institut Jules Bordet, Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola. La période considérée couvre l’activité totale de mars à août 2020, comparée à la même période de six mois en 2019. Lorsque l’indicateur n’est pas encore disponible pour le mois d’août 2020, la période couverte porte sur les mois de mars à juillet. L’écart en valeur est la différence entre le total de 2020 et le total de 2019. L’écart en % est l’écart en valeur rapporté au total de 2019. Le tableau reprend les indicateurs d’activité suivants : Passages aux urgences : nombre de passages dans les services d’urgence tous patients confondus (non COVID, suspects ou confirmés COVID), hors centres de triage sur la période de mars à août. Passages dans les quartiers opératoires : nombre de passages dans les quartiers opératoires pour des interventions en hospitalisation classique, chirurgicale et médicale de jour ou en ambulatoire sur la période de mars à août. Admissions en hospitalisation classique et en chirurgie de jour : nombre d’admissions « grandes portes » en hospitalisation classique et dans les hôpitaux chirurgicaux de jour (ne comporte pas les admissions en hôpital médical de jour, telles que les chimiothérapies) sur la période de mars à août. Journées en hospitalisation classique et en chirurgie de jour : nombre de journées d’hospitalisation en hospitalisation classique et dans les hôpitaux chirurgicaux de jour (ne comporte pas les journées en hôpital médical de jour) sur la période de mars à août. Consultations Médicales, de Dentisterie et de Kinésithérapie : nombre de consultations à la polyclinique dans les services médicaux y compris les passages en dentisterie et en kinésithérapie sur la période de mars à juillet. Imagerie (Radiologie, IRM, Echographie) : nombre d’actes en imagerie médicale, pour ce qui concerne la Radiologie, l’IRM et les Echographies (hors scanners, PET-SCAN, Radioisotope…) sur la période de mars à juillet.
Les hôpitaux ne disposent pas d’informations statistiques concernant la répartition de ces indicateurs par sexe, langue ou tranche d’âge. 2. Sur la base de chiffres repris ci-dessus, on constate qu’il y a une diminution des activités en 2020 (mars – aout) sur tous les indicateurs en comparaison avec la même période en 2019. Cette diminution est globalement d’environ 30%. En termes de pourcentage, la plus forte diminution des activités au sein des cinq hôpitaux publics est observable pour les consultations médicales, de dentisterie et de kinésithérapie. Cette diminution d’activité en 2020, comparée à la même période en 2019 est clairement dû à un « effet – corona ». En effet, en mars 2020, les hôpitaux ont activé leur plan d’urgence hospitalier et ont été invités à annuler et à reporter toutes les consultations, examens et interventions non essentiels. 3. Dès le début de la crise sanitaire, il a été précisé à tous les hôpitaux (et pas seulement aux hôpitaux Iris) que toutes les consultations, examens et interventions urgentes et nécessaires peuvent continuer à avoir lieu en priorité absolue. Par le biais des directives émises par le groupe HTSC, les hôpitaux ont clairement été invités à analyser activement les soins retardés et de prendre des contacts actifs avec les patients, en appliquant un ordre de priorité afin que les patients qui ont le plus besoin de soins hospitaliers aient effectivement accès à ces soins en premier. L’administration n’a pas connaissance si des moyens financiers à cet effet ont été alloués aux hôpitaux par l’Etat fédéral. |