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Question écrite concernant le budget de soutien à l'aide alimentaire urgente.

de
Nicole Nketo Bomele
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°276)

 
Date de réception: 30/10/2020 Date de publication: 18/01/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 14/01/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
16/11/2020 Recevable p.m.
 
Question    L’une des conséquence néfaste de la crise sanitaire du covid-19 que nous traversons est la diminution des invendus de grandes surfaces censés bénéficier au secteur de l’aide alimentaire. Pour pallier à ce problème, le gouvernement wallon a débloqué une aide de 2,2 millions d’euros. Madame la Ministre mes questions sont les suivantes :

- Quelles mesures ont été prises en région bruxelloise pour soutenir le secteur de l’aide alimentaire urgente?

- Un budget a-t-il été dégagé pour ce secteur? Dans l’affirmative, quel en est le montant ?

- Des partenaires sociaux ont-ils été mobilisés ? Si oui lesquels ?
 
 
Réponse    Depuis le début de la crise sanitaire, plusieurs mesures ont été prises pour soutenir le secteur de l’aide alimentaire :
1) Soutien logistique : Un montant de 28.000€ a été octroyé à la Concertation de l’aide alimentaire (CAA) de la Fédération des Services Sociaux 5FDSS) pour l’achat de fournitures en vue de réaménager l’organisation de l’aide alimentaire suite aux nouvelles règles imposées par le Conseil national de sécurité. En effet, plusieurs opérateurs ont dû mettre en place un service « à emporter ». Cela a nécessité l’achat de contenants, d’emballages, etc. Tous les acteurs de l’aide alimentaire ont été informés de cette aide et ont pu introduire leur demande de fournitures auprès de la CAA.
2) Soutien pour la mise en place d’une offre coordonnée et structurée via une approche territoriale.
3) Soutien ciblé en vue de renforcer l’offre sur certains territoires. Un total de 401 950 euros a été alloué à cinq initiatives locales différentes, qui ont été sélectionnées sur la base d'une étude de la fédération des services sociaux bicommunautaires. L'objectif de cette étude et des financements complémentaires était de renforcer une offre dans les quartiers où l'offre existante s'est avérée insuffisante.


Il concerne les projets des organisations suivantes:

a) Service communal de prévention Saint-Josse : Par le biais de l'aide alimentaire, le service vise d'une part à répondre au besoin alimentaire de base et d'autre part à offrir un soutien social. Dans le but ultime que les gens soient moins dépendants d'eux-mêmes, les jeunes ne se retrouvent pas dans la délinquance et le crime. Le service prévoit la distribution hebdomadaire de colis alimentaires sains contenant un certain nombre de produits de base, tels que pâtes, pommes de terre, conserves, ... et a donc pour objectif principal de répondre aux besoins de base de la population, à savoir la nutrition.

b) Cultureghem et Samenlevingsopbouw Brussel : Pour répondre au besoin/demande élevé d'approvisionnement alimentaire, les organisations à but non lucratif Cultureghem et Samenlevingsopbouw, toutes deux situées à Anderlecht, ont uni leurs forces pour apporter une réponse afin que le plus grand nombre possible de personnes reçoive des emballages alimentaires complets et sains. Culthuregem vzw fournit principalement des fruits et légumes frais, complétés par de la soupe fraîchement préparée ou d'autres préparations. L'association à but non lucratif Samenlevingsopbouw Brussel se concentre principalement sur la fourniture d'aliments secs. Les organisations visent à atteindre environ 2 800 personnes par semaine avec la distribution de colis alimentaires.
Ceux-ci sont distribués:
- Directement par coursier à vélo pour les personnes vulnérables qui ont des difficultés à quitter leur domicile ;
- Via van pour fournir les services de première ligne, travailleurs de rue, associations ;
- Fournir directement un certain nombre d'endroits où se rassemblent un grand nombre de personnes.
De cette manière, les organisations à but non lucratif visent à apporter une réponse à un problème aigu d'une part, et d'autre part, par le biais de la coopération avec diverses organisations partenaires, à rendre ces personnes moins dépendantes de l'aide d'urgence et ainsi également à prévoir un «plan de retrait progressif».

c) Episol : L'association à but non lucratif Episol est une épicerie sociale située à Schaerbeek qui est subventionnée par le GGC depuis plusieurs années. Cette organisation à but non lucratif a également vu la demande de nourriture augmenter. Dans le contexte de la crise du COVID-19, l'association à but non lucratif étend ses activités à:
- Offrir de la nourriture gratuite à 60 familles une fois par semaine. Ces familles ont été sélectionnées par le HUB alimentaire municipal. Ce sont des familles qui n'ont aucune source de revenus et qui sont autorisées à faire des courses gratuites une fois par semaine dans l'épicerie sociale pour la raison. - Les autres bénéficiaires, également redirigés par le Pôle alimentaire municipal, peuvent profiter de l'offre classique de l'épicerie sociale, et ainsi acheter des produits d'épicerie à prix réduit.
- Continuer à proposer l'offre à leurs bénéficiaires permanents.

d) Porte verte - Snijboontje : L'organisation à but non lucratif, basée à Molenbeek, a vu l'impact de la crise de Covid-19 sur les couches les plus pauvres de la population. Afin d'y apporter une réponse, l'association à but non lucratif a élargi le fonctionnement du restaurant social à la distribution de repas gratuits au profit du public de diverses organisations partenaires. Par exemple, l'association à but non lucratif a également constaté que diverses organisations exerçant la même activité ou une activité similaire devaient fermer leurs portes. La subvention demandée à la GGC vise donc à maintenir l'approvisionnement en plats à emporter et la livraison de repas et à continuer à garantir cette opération d'envergure.

En outre, le projet DREAM du CPAS de Bruxelles a bénéficié d'un soutien supplémentaire avec une subvention de 220 000 euros.


Par ailleurs, il convient de mentionner que la subvention optionnelle de 30 millions d'euros octroyée aux 19 CPAS de Bruxelles dans le cadre de la crise du Covid-19, contient également une enveloppe utilisable dans le cadre de l'aide alimentaire.