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Question écrite concernant la création éventuelle de lieux de consolation et de silence dans la Région de Bruxelles-Capitale.

de
Bianca Debaets
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°281)

 
Date de réception: 04/11/2020 Date de publication: 18/01/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 14/01/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
19/11/2020 Recevable p.m.
 
Question    Il y a quelque temps, j’ai eu l’occasion de vous interroger, à la lumière de la crise du coronavirus, sur la création éventuelle, par analogie avec des lieux similaires créés à l’époque en Flandre sous l’impulsion de l’asbl FERM, de « lieux de consolation » en Région de Bruxelles-Capitale (cf. QE n° 125).

Dans votre réponse, vous avez déclaré qu’à ce jour, aucun acteur de la santé mentale actif sur le terrain bruxellois n’avait proposé d’initiative similaire. Bien que vous ayez également reconnu que les décès et l’impact des adieux aux proches pendant la pandémie rendaient nécessaire un traitement/processus spécifique du deuil, aucune action spécifique n’était encore développée à cet égard (à l’exception d’initiatives de soutien aux résidents et au personnel des MR/MRS et d’un renforcement du Centre de prévention du suicide).

En ce qui concerne de futures actions, vous avez mentionné ceci : « La question du deuil fait l’objet d’une réflexion dans le cadre du groupe de travail inter-cabinet ‘Soins de santé mentale’ afin de peut-être développer une action. »

Je voudrais dès lors vous poser les questions suivantes :

- Quelles actions le gouvernement a-t-il entre-temps décidé de mener en ce qui concerne un traitement et un accompagnement spécifiques du processus de deuil à la suite de la crise du coronavirus ? Quelles décisions ont-elles découlé de votre instruction de réfléchir à de tels lieux de consolation ou de silence susceptibles d’apporter une valeur ajoutée en Région de Bruxelles-Capitale ? Le cas échéant, quel calendrier et quels moyens prévoyez-vous pour la création de ces lieux ? Quels sont les sites envisageables ? Une répartition régionale est-elle assurée ? Dans quelle mesure M. Maron en tient-il compte dans ses compétences en tant que ministre de l’environnement ?

- Quelles recommandations ou décisions le groupe de travail inter-cabinets « Soins de santé mentale » a-t-il déjà prises pour soutenir le processus de deuil des personnes touchées dans leur entourage par cette pandémie ?

- Des acteurs de la santé mentale ont-ils déjà contacté le groupe de travail inter-cabinets pour lui demander de créer de tels lieux de consolation ou de deuil ? Quels sont les acteurs concernés et quelles actions demandent-ils ? Comment avez-vous décidé d’accéder, ou non, à cette demande ?
 
 
Réponse    Q 1

Il n’existe pas de lieux spécifques pour se reccueillir en cas de deuil. Par ailleurs, les services de santé mentales accueillent les proches et les familles en deuil qui le souhaitent comme mentionné ci-dessous.


Q 2

A ce stade, le groupe intercabinet a réalisé un inventaire de l'offre de soins psychosociaux. On la retrouve au lien suivant :
https://www.health.belgium.be/fr/covid-19-soutien-psychosocial.

Parmi les initiatives mises en place pour accompagner les proches confrontés à un deuil, on retrouve :
« Nous accompagnons votre deuil (https://wijrouwenmee.be), une Brochure « comment gérer un décès pendant la crise COVID19 », ainsi que d’autres informations précieuses pour ces personnes sur le site : https://www.health.belgium.be.

­ Concernant les enfants :

Informer et impliquer les enfants lors d'une cérémonie d'adieu d'un proche décédé des suites du corona virus  https://dewegwijzer.org.

Aider les enfants en deuil (http://www.resilience-psy.com/).

­ « Au travail » : Cohezio, service externe de prévention et protection au travail, a édité une série de fiches-conseils adaptées "COVID-19"

Vous pouvez les consulter sur le site :
www.cohezio.be

Des recommandations s’y trouvent en ce qui conscerne les cas de deuil d’un collègue, ainsi qu’en cas de deuil sur le lieu de travail. 


Q3

Les services de santé mentale « Chappelle aux Champs et le Centre de Guidance d’Ixelles » (avec le soutien de la COCOF) proposent gratuitement une aide spécifique et adaptée au besoin des équipes ou aux membres de des ces équipes de première ligne ou résidentielle d’aide et de soin qui le souhaitent : débriefing, soutien, écoute individuelle ou collective : il faut appeler le 0491 64 68 23 ou envoyez un mail à l’adresse
projet.soigants@cgxl.be.

La problématique abordée peut être celle du deuil. Par ailleurs Chappelle aux Champs est spécialisée sur les questions de traumathologie et peut accueillir toute demande de soutien sur ces questions. Il en est de même pour tous les services de santé mentale, soutenus par la COCOF et la COCOM, qui sont disposés a recevoir une demande de soutien qui concernent de près ou de loin la problématique du deuil.