Logo Parlement Buxellois

Question écrite concernant l'organisation de la vaccination à Bruxelles, l'implication citoyenne dans notre vaccination, les partenariats conclus, les coûts, subventions, moyens humains mobilisés.

de
Emmanuel De Bock
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°429)

 
Date de réception: 17/03/2021 Date de publication: 19/07/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 08/07/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
27/05/2021 Recevable p.m.
 
Question    De nombreux bénévoles sont prêts à donner de leur temps, soit comme soignants, soit comme aidants, transporteurs, logisticiens.

Je serais très heureux que nous puissions mettre en œuvre cette solidarité locale

1. Avez-vous reçu des offres de services ? Si oui, lesquelles ? Quelles suites y avez-vous donnée ?
2. Vous êtes-vous appuyé sur le tisu associatif et les bénévoles pour organiser quelque chose de plus structurel autour des 19 communes ?
3. Avez-vous préféré vous entourer des opérateurs existants ?
4. Quels sont les partenariats conclus, les coûts, subventions, moyens humains mobilisés par rapport à l’organisation de notre vaccination ?
5. Quelle est la nature de ces partenariats et les conventionnements gratuits ou payants qui ont été négociés avec l’ensemble des opérateurs ?
6. Vous avez parlé de partenariats avec certains hôpitaux ? Ces partenariats sont-ils payants ou gratuits ?
7. Dans l’organisation décentralsiée des centres de vaccination, quels sont les moyens in fine à charge des communes ?
8. Quels sont les moyens propres de la Région commune qui sont mobilisés remboursables par le Fédéral et ceux qui ne le sont pas ?
9. Quel est le budget évalué pour la Région dans le coût de la vaccination régionale (coût final à charge de la Région) ?
 
 
Réponse    Q1. Nous avons reçu des centaines d’offres de services individuelles. Les bénévoles ont été dirigés vers la page web de notre outil de gestion des bénévoles pour s’enregistrer. Grâce à l’outil Beeple, nous gérons les bénévoles et les volontaires. Ils ont par la suite été contactés par les organisateurs des centres de vaccination pour planifier leur participation en fonction de leurs compétences, qualifications et capacités linguistiques.

Q2. Certains centres de vaccination ont fait appel à leur propre réseau de bénévoles et associatif.
Plusieurs communes ont fait appel à leurs réseaux d’aide pour faciliter le transport des personnes vers les centres de vaccination.
Dans les communes ou le taux de vaccination était le plus faible, des antennes de vaccination ont été ouvertes à St Josse, St Gilles, Molenbeek, Etterbeek, Bruxelles, Schaerbeek en collaboration avec les communes, les maisons médicales.
De nombreuses initiatives de communication ont été prises par différents représentants et influenceurs des cultes et communautés pour encourager les personnes à se faire vacciner.

Q3. Nous avons également fait appel à des opérateurs existants. Pour la vaccination mobile à domicile nous avons fait appel à quatre société d’infirmiers, pour la vaccination dans les institutions, nous avons fait appel aux équipes de soignant habituels de ces structures, à la médecine du travail aux médecin conseil et coordinateurs. Nous avons également fait appel à la FAMGB et la Fédération des Maisons Médicales pour faciliter le recrutement de personnel de santé là où cela était nécessaire.

Q4. Dix centres de vaccinations ont été ouverts en accordants des subsides facultatifs à des pouvoirs locaux organisateurs (communes, Brussels Expo…) qui ont établi des partenariats médicaux (CHU St Pierre, CHU St Jean, Croix Rouge…).
Des marchés publics ont été passés pour mettre les outils nécessaires à disposition (call center pour la réservation, pour les certificats de vaccination, outil de réservation, outil de gestion des volontaires, communication…).
Le coût total à préfinancer pour les opérations de vaccination à Bruxelles tourne autour de 69 mio€, dont environ 40 mio€ pour les centres seuls (le coût total pour les vaccins, préfinancé par les autorités fédérales, tournera autour de 28 mio€). Les chiffres exacts seront connus après la campagne et dépendent lourdement de l'accord interfédéral de financement actuellement encore en discussion.
Le dispositif de vaccination regroupe plus de 430 personnes (fonctionnaires, collaborateurs externes et fonctions sous-traitées).



Le matériel médical a été acheté centralement et fourni aux centres par l'OIP Iriscare. Depuis l'ouverture des centres de vaccination et à fin avril, Iriscare avait livré pour 508 184 € de matériel, dont 347 781 € de matériel de protection (masques chirurgicaux, masques FFP2, tabliers et gel désinfectant) et 160 403 € de matériel de vaccination (bassins réniformes, sparadraps, thermomètres et serviettes désinfectantes).

Q5. Les partenariats prennent la forme de subsides facultatifs (pour les centres) ou de marchés publics (pour le matériel et les outils). D'autres partenariats prennent la forme de coordination informelle, sans flux financier.

Q6. Les hôpitaux vaccinent leur personnel et leurs malades chroniques sans contribution financière directe de la COCOM. Nous leurs fournissons les vaccins uniquement.
Les hôpitaux sont également mis à contribution pour la vaccination du grand public et le stockage des vaccins, dans ce cas, ils perçoivent un subside, soit directement (Hôpital Saint Jean) soit par l’intermédiaire du porteur de projet (Hôpital Saint-Pierre).

Q7. Les couts des centres de vaccination sont entièrement couverts par la COCOM à l’exception des dépenses qui dévient du cahier des charges et qui n’ont pas été approuvées par le comité des dépenses.
Concernant les antennes de vaccination, les communes ont fournis la plus grosse partie des moyens, locaux, personnel de terrain, parfois vaccinateurs. Une partie des frais pourra être prise en compte par la COCOM pour ces activités.

Q8. La contribution du Fédéral et de la COCOM aux frais de la campagne de vaccination sont encore en discussion. Si l’idée de départ était de répartir les couts au prorata de 80 pour le fédérale et 20% pour les entités, au final, une partie des couts ont été refusés par le Fédéral et les couts ont été standardisés au niveau belge résultant dans une non participation du Fédéral dans une partie des dépenses engagées. En pratique, selon nos estimations actuelles, les autorités fédérales limitent leur intervention financière en se basant sur un coût par piqure standardisé prenant comme référence la région la moins cher (la Flandre). Bruxelles ne diverge pas grandement de la Flandre, si ce n'est pour les composantes enregistrement (Bru-Vax et surtout call centre) et communication (langues, caractère international de la capitale). Au total le partage se rapprochera plus d'une proportion 65-35 que 80-20.

Q9. L'estimation actuelle des coûts non remboursés par les autorités fédérales varie entre 26 et 40 mio€, selon:
a. L'accord interfédéral sur le coût par piqure standard;
b. L'adhésion vaccinale (% de la population couverte et nombre de vaccinés);
c. Les éventuelles adaptations de stratégies pour augmenter cette adhésion;
d. La prise en compte des doses de vaccin commandées en sus.