L'administration ne dispose pas encore de chiffres pour les années 2020-2021.

Dans le rapport "Cancer Burden in Belgium, 2004-2017" de la Fondation Registre du Cancer (FRC) publié en 2020^[1], sont présentés, pour l'ensemble des tumeurs invasives (à l'exclusion des cancers de la peau non-mélanomes) et également par "groupes de tumeurs", différents chiffres pour la Belgique et par région - les chiffres les plus récents du rapport datent de 2017. 

Dans le tableau ci-dessous, sont présentés les chiffres relatifs au nombre de nouveaux cas de tumeurs du sein (N), au taux d'incidence bruts (CR) et à l'incidence standardisée selon la répartition par âge de la population européenne standard (WSR) et répartis selon le sexe. En 2017, les taux bruts d'incidence (nombre de nouveaux cas de cancers diagnostiqués/100.000) est moins élevé à Bruxelles que dans les deux autres régions. Cependant, après avoir standardisé pour l'âge (sur base de la population européenne standard), les différences entre régions se réduisent.

Des chiffres plus récents (2019) sont disponibles sur le site de la FRC^[3], pour la Belgique et par région mais seulement pour les femmes.

La même tendance est observée dans le tableau ci-dessous, pour l'année 2019. Ce tableau nous indique également que l'âge moyen au moment du diagnostic est de 62,3 ans à Bruxelles.

Concernant la répartition par âge, les chiffres du FRC de 2019, représentés dans le graphique ci-dessous, indiquent que le taux d'incidence du cancer du sein chez les femmes est le plus élevé dans la tranche d'âge située entre 50 et 80 ans.

Pour rappel, la tranche d'âge éligible pour le dépistage du cancer du sein par mammotest est située entre 50 et 69 ans.^[5]

Les données du taux d'incidence standardisé du cancer du sein par commune pour les femmes bruxelloises de plus de 25 ans peuvent être trouvées dans le 4^e rapport d'évaluation du programme de dépistage organisé du cancer du sein en Région bruxelloise, publié en 2015 par l'Observatoire de la Santé et du Social de Bruxelles-Capitale^[7].

Dans le graphe suivant, couvrant la période 2008-2012, le taux d'incidence du cancer du sein à Bruxelles était supérieur au taux d'incidence national. Ces données sont cependant plus anciennes que celles du rapport du FRC.

L'Observatoire a identifié dans ce rapport que les différences observées au niveau communal peuvent en partie s'expliquer par un taux différent de participation au dépistage et le surdiagnostic qui en découle, la prise d’hormones de substitution (HRT), les facteurs protecteurs (et notamment ceux liés à la vie reproductive : parité, âge à la première grossesse et allaitement) et les facteurs de risque liés au style de vie (obésité, tabac, alcool et sédentarité) qui sont inégalement répartis entre les communes.

Concernant l'impact de la crise Corona, le rapport d'activités de Bruprev^[9] pour l'année 2020 indique que les invitations au dépistage du cancer du sein n’ont pas été interrompues en 2020 mais que les rendez-vous de mammographie ont été suspendus du 15 mars au 18 mai. Par rapport à 2019, une diminution de 13% du nombre de Mammotests effectués est attribuable à la crise Corona. Le niveau d’activité est ensuite revenu à la normale en juin, pour connaître une nouvelle diminution en novembre -décembre (illustration dans le graphique ci-après).

Ces deux périodes coïncident avec les deux vagues épidémiques de l'année 2020.

Les chiffres présentés dans un article publié en 2021 par le Registre du Cancer^[11] relatif au déclin des diagnostics de cancers durant l'épidémie de COVID-19 en Belgique correspondent aux mêmes observations. Dans cet article, il n'y a pas de distinction entre les différentes régions.

Le graphique ci-dessous indique que le nombre de diagnostics pour le cancer du sein chez les femmes (50-69 ans) en Belgique a fortement décliné en avril 2020 (50% en moins) en comparaison d'avril 2019. Un rebond de diagnostics a ensuite été observé pour n'avoir que 6% de diminution de diagnostics fin de l'année 2020, en comparaison de l'année précédente.

Il n'y a pas de différences significatives du problème entre les différentes régions.

La COCOM intervient par le biais d'un subside à Bruprev, à hauteur de 180 000 euros par an. Une partie des recettes de Bruprev provient également du remboursement des mutuelles (32.500 euros).
Selon le budget de l'année 2021 introduit par Bruprev, les frais concernent :
-les frais de fonctionnement (60.000 euros)
-les frais de personnel (70.000 euros)
-les honoraires de médecins et frais informatiques (82.500 euros)

Le dépistage du cancer du sein en Région de Bruxelles-Capitale se fait à travers le protocole d'accord de collaboration du 30 novembre 2009 entre la COCOM, la Communauté flamande et la Communauté française qui cofinancent également le programme. Celui-ci est prolongé annuellement par tacite reconduction. L'initiative du dépistage du cancer du sein ne s'est donc pas faite par le biais d'appels à projets.

Concernant les investissements de la COCOM dans les infrastructures spécialisées, la COCOM a octroyé un subside pour la construction (infrastructure et équipement médical et non-médical) du nouvel hôpital "New Bordet" à hauteur de 34.986.200 euros + 9.262.000 euros.

Le projet ONCO.BRU est un projet financé à travers le mécanisme FEDER et cofinancé par la Région bruxelloise. Il n’y a pas d’intervention de la COCOM.

Concernant les collaboration de la COCOM avec d’autres partenaires, Bruprev collabore avec différents partenaires dont notamment :

-          la FAMGB/FBHAV^[13]  qui représentent les associations de médecins généralistes de Bruxelles et dont les représentants ont été admis comme membres de l'Assemblée Générale de Bruprev ,

-          La Fondation Registre du Cancer qui recense les  cas de cancers en Belgique et analyse les données.

-          BRUSANO, la structure d'appui à la première ligne de soins à Bruxelles.

Ces trois partenaires sont subsidiés par la COCOM.

Les programmes de dépistage des cancers, dont le cancer du sein, sont discutés lors de réunions de la Conférence interministérielle Santé publique et plus spécifiquement dans le cadre du groupe de travail intercabinet "prévention".

Le dépistage du cancer du sein en Région de Bruxelles-Capitale se fait à travers le protocole d'accord de collaboration du 30 novembre 2009 entre la COCOM, la Communauté flamande et la Communauté française qui cofinancent également le programme. Celui-ci est prolongé annuellement par tacite reconduction.

La COCOM ne contribue pas directement à la recherche scientifique sur le cancer du sein.

La COCOM a attribué un subside de 44.000 euros à la Fondation Registre du Cancer pour son plan d'actions 2021 dont 20.000 euros pour la réalisation des missions fondamentales de la Fondation et 24.000 euros pour la réalisation de missions supplémentaires définies dans le Protocole d’accord du 20 novembre 2017.

Le dernier rapport d'évaluation du programme du dépistage organisé du cancer du sein en Région bruxelloise a été publié en 2015 (couvrant la période 2009-2013) par l'Observatoire. Par ailleurs, l'Observatoire publie aussi des indicateurs relatifs à ce programme. La dernière mise à jour de ces chiffres date de juillet 2018.

A travers BruPrev, la COCOM a approuvé le protocole de recherche MyPEBS qui vise à redéfinir la façon dont le dépistage du cancer du sein est organisé pour mieux répondre aux nouvelles connaissances en la matière.