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Question écrite concernant les études sur le scepticisme vaccinal à Bruxelles

de
Bianca Debaets
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°507)

 
Date de réception: 15/10/2021 Date de publication: 28/01/2022
Législature: 19/24 Session: 21/22 Date de réponse: 22/12/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
28/10/2021 Recevable p.m.
 
Question   

Le mercredi 13 octobre, le membre du Collège Maron était l'invité de l'émission De Afspraak de la VRT, où l'on a appris que des études sont en cours sur les motifs d’hésitation ou de refus catégorique des Bruxellois à l’égard du vaccin contre le coronavirus.

Au cours de votre présentation, vous avez évoqué à plusieurs reprises les circonstances exceptionnelles qui ont fait et continuent de faire de la campagne de vaccination bruxelloise un parcours du combattant, comme vous l'avez déjà indiqué à de nombreuses reprises. Vous avez également annoncé qu'une étude est en cours sur les raisons profondes du scepticisme vaccinal à Bruxelles. En effet, de nombreux Bruxellois refusent toujours de se faire vacciner, et on espère ainsi comprendre les raisons pour lesquelles ils continuent à se mettre en danger, eux-mêmes et leurs semblables.

C'est pourquoi je voudrais vous poser les questions suivantes :

  • Pouvez-vous préciser quel groupe de recherche réalise cette étude sur le scepticisme vaccinal à Bruxelles ? Cette étude a-t-elle été organisée via une subvention ou une adjudication publique ? Sur la base de quels critères l'institut de recherche final a-t-il été sélectionné ?

  • Pouvez-vous en dire plus sur la durée de cette étude ? Quand a-t-elle été lancée ? Quand sa livraison est-elle prévue ?

  • Quelles sont les questions et méthodologie exactes utilisées dans cette étude ? Sur quelle base ont-elles été définies ?

  • Quelle suite le Collège réuni donnera-t-il à cette étude ? L'objectif est-il que cette étude débouche également sur des recommandations politiques concrètes ? À cet égard, l'étude a-t-elle déjà débouché sur des conclusions provisoires qui ont conduit à de nouvelles idées ?

 
 
Réponse    Question 1

Plusieurs études ont été lancées par la Cocom, dont deux études sur le doute vaccinal. Une première étude a un volet qualitatif, tandis que la seconde a plutôt un volet quantitative.


o
Etude qualitative :
L'étude a été réalisée par MaResCon et a été attribuée dans le cadre d'un appel d'offres public sur la base des critères suivants : prix (40%), rapidité d'exécution (30%), références comparables (30%).

o
Etude quantitative :
L'étude a été réalisée par IntoThe Minds et a été attribuée dans le cadre d'un appel d'offres ouvert sur la base des critères suivants : prix (40%), rapidité d'exécution (30%), références comparables (30%).


Question 2

o Etude qualitative :
L'étude a été attribuée le 11/08/2021. Le rapport de livraison a été reçu le 14/09/2021.

o
Etude quantitative :
L'étude a été assignée le 09/09/2021. Une étude exploratoire sur ordinateur a déjà été réalisée, qui a servi à déterminer les sujets et les questions de l'étude quantitative. Le rapport de l'ensemble du volet quantitatif est attendu pour la semaine 48.





Question 3

o
Etude qualitative :
Un groupe cible a été choisi en fonction des critères suivants :
- Les personnes qui n'ont pas encore été vaccinées et qui n'ont pas l'intention de le faire immédiatement ;
- répartition par âge ;
- résidant dans la région de Bruxelles-Capitale ; et
- mélange d'origine, de religion, de sexe, d'éducation, d'emploi.


Des entretiens individuels approfondis ont été menés avec 22 personnes selon la répartition suivante :
- Langue : N=10 flamands - N=12 francophones
- Origine : N=10 autochtones, N=5 nés à l'étranger au sein de l'UE, N= 7 nés à l'étranger hors UE.
L'objectif était d'avoir un mélange varié et nuancé de citoyens bruxellois. Toutefois, la lecture et l'interprétation des résultats doivent toujours tenir compte de la petite échelle et de la nature purement qualitative/exploratoire de cette recherche.



o
Etude quantitative :
Un questionnaire a été élaboré par IntoTheMinds sur la base des éléments suivants
- l'étude documentaire préparatoire
- contribution des SCR (résultats du terrain)
- les résultats de la recherche qualitative



Deux approches ont été utilisées pour réaliser l'étude : une enquête en ligne auprès de 250 bruxellois non vaccinés a été menée par IntoTheMinds, le public étant un échantillon de IntoTheMinds et devant être suffisamment représentatif de la population bruxelloise. En outre, le questionnaire en ligne disponible a également été traduit dans 9 autres langues et utilisé sur le terrain par les SCR et les acteurs de la vaccination pour interroger 500 bruxellois non vaccinés.
La marge d'erreur du résultat combiné est de 3,6% avec un intervalle de confiance de 95%.


Les deux méthodologies (qualitative et quantitative) ont été définies par les partenaires chargés de l'étude et sont fondées sur des connaissances scientifiques et statistiques solides.


Question 4

o
Etude qualitative :
Le rapport se concentre sur des recommandations concrètes sur la manière d'optimiser l'activation et la sensibilisation du groupe cible. L'étude qualitative devait nous donner un bon aperçu de ce qui se passe chez les personnes plus sceptiques à la vaccination afin de mettre en place une étude quantitative bien fondée sur ces résultats.
Entre-temps, les résultats de cette recherche qualitative ont bien sûr été utilisés pour affiner le déploiement de la stratégie de vaccination décentralisée et la stratégie de communication générale de Covid-19. Une communication nuancée et respectueuse est un apprentissage important à cet égard. Les quatre piliers identifiés dans ce domaine sont l'empathie - la perspective - le progrès - une seule voix. Ce principe est appliqué au quotidien dans la stratégie de communication de la Cocom.




o
Etude quantitative :
Les résultats de l'étude nous permettront de mieux cibler la sensibilisation et la communication auprès des personnes non vaccinées de la communauté bruxelloise.

Une fois les deux études achevées, les informations seront également consolidées et mises à la disposition des partenaires sur le terrain. Comme mentionné précédemment, ces informations seront également utilisées au sein de la Cocom pour ajuster la stratégie en matière de communication, de sensibilisation et de vaccination décentralisée.
En outre, ces études seront également utilisées de manière plus large pour adapter la sensibilisation durable à la médecine préventive.