Question écrite concernant la santé des commerces du piétonnier.
- de
- Véronique Lefrancq
- à
- Barbara Trachte, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, en charge de la Transition économique et de la Recherche scientifique (question n°9)
| Date de réception: 30/09/2019 | Date de publication: 25/10/2019 | ||
| Législature: 19/24 | Session: 19/20 | Date de réponse: 25/10/2019 | |
| Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
| 04/10/2019 | Recevable | p.m. | ||
| 25/10/2019 | Annexe à la réponse | p.m. | Annexe |
| Question | Les travaux sur le piétonnier se poursuivent. Prévu de se finir pour 2020, la zone piétonne est d’ici là toujours parsemée d’embûches. Voici mes questions sur le sujet : - Quel impact économique sur les commerces du piétonnier ? - Quel est le taux de vacance commerciale ? - Quels sont les secteurs présents sur l’artère ? - Quelle est l’évolution de la fréquentation du piétonnier pour la partie écoulée de 2019 et, à titre de comparaison, pour 2018 ? |
| Réponse | 1. Quel impact économique sur les commerces du piétonnier ? Nos administrations n’ont pas dans leurs compétences de recueillir des informations relatives par exemple au chiffre d’affaire des entreprises ou à tout autre indicateur qui nous permettrait de tirer des conclusions quant à la santé financière des entreprises bruxelloises. Nous ne pouvons donc que déduire les effets des travaux à travers les mouvements observés. Je vous laisse ainsi le soin de tirer vos conclusions sur base des éléments que je vais vous apporter en répondant à vos questions suivantes. 2. Quel est le taux de vacance commerciale ? Le périmètre du piétonnier au sens strict comprend les boulevards, de la place Fontainas à la place de Brouckère. Il comporte 130 cellules commerciales. Vu l’importance et la centralité de ce pôle, nous proposons également l’analyse sur un périmètre élargi, à savoir la continuité commerçante du bas de la Ville, qui comprend, en 2019, 20.866 cellules commerciales. Dans le périmètre restreint, le taux de vacance passe, entre 2015 et 2019, de 9.45% à 11.54%, soit une augmentation de plus de 2%. Vu le nombre de commerces totaux concernés, on parle ici de 3 commerces sur l’ensemble du piétonnier (comme vous le verrez dans les tableaux ci-après). Dans le périmètre élargi, il passe entre 2015 et 2019, de 12.31% à 14.79%, soit une augmentation de plus de 2%. De ce point de vue, il y a donc assez peu de différence entre les deux périmètres. A l’échelle statistique, la période est assez courte (même si les commerçants, eux, la trouvent parfois interminable) et les changements observés sont toujours multifactoriels. La période étant turbulente pour tout le bas de la ville, on peut interpréter l’augmentation générale de la vacance commerciale comme le signe d’une période de reconfiguration : le nombre de cessations d’activité aura été précipité (faillites, déménagements, etc.) alors que le nombre de prises en occupation aura diminué. A ce stade, les données elles-mêmes ne permettent pas de savoir s’il s’agit d’un mouvement de long terme ou d’un repli temporaire. L’augmentation du taux de vacance peut aussi être une opportunité, pour « repeupler » le centre-ville reconfiguré, en attirant de nouveaux profils de commerces porteurs d’une nouvelle dynamique. 3. Quels sont les secteurs présents sur l’artère ? Toutes les catégories commerçantes sont présentes. Elles ont connu des évolutions au cours de la période 2015-2019, comme vous pouvez le voir dans les tableaux en annexe. Deux catégories sont très stables, avec moins de 1% d’évolution : les Biens de Quotidienneté et les Transports. Les diminutions les plus significatives sont les Services (-8.2%) et l’Equipement de la Maison (-3.28%). Les augmentations les plus fortes sont l’Horeca (+3.1%) et l’Equipement de la Personne (+2.14%). 4. Quelle est l’évolution de la fréquentation du piétonnier pour la partie écoulée de 2019 et, à titre de comparaison, pour 2018 ? L’évolution de la fréquentation sur les 10 dernières années montre bien l’impact de la mise en piétonnier en 2015, qui a marqué une forte baisse de fréquentation. Depuis lors, la fréquentation semble avoir repris, se stabilisant un peu plus haut qu’en 2014 et certainement que 2010. Ceci est valable tant devant le Brico (n°41-18) que devant l’Ancienne Belgique (n°101-110). Nous parlons d’un passage quotidien de plus de 30.000 piétons par jour. Les flux sont donc au rendez-vous, mais rappelons qu’il n’y a pas de lien mécanique avec le chiffre d’affaires des commerces : il peut y avoir plus de flânerie qu’auparavant. |