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Question écrite concernant la féminisation des noms de lieux dans l'espace public bruxellois.

de
Lotte Stoops
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°302)

 
Date de réception: 12/03/2020 Date de publication: 19/05/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 18/05/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
13/03/2020 Renvoi en séance plénière p.m.
16/03/2020 Recevable p.m.
 
Question    Je me réjouis du vaste projet du gouvernement bruxellois visant à féminiser davantage de noms dans l’espace public, dont la presse a fait écho cette semaine. Je me réjouis du projet pilote lié au tunnel Léopold II.

Je regrette un peu que l’on attende 2021 pour le faire. Vous cherchez une structure qui incarne le changement des noms de rues. L’initiative citoyenne de l’asbl Open Knowledge Belgium a permis de constater dans huit grandes villes que, sur toutes les voiries qui portent un nom de personne, 15_% seulement correspondent à une femme. Bruxelles fait encore pire avec seulement 6,1_% de noms de femmes. Nous avons donc fort à faire. 


Le fait de baptiser une rue d’après une femme joue beaucoup sur les stéréotypes et préjugés inconscients (″implicite bias″) qui règnent dans notre société. 

″If you can see it, you can be it″_!

· Comptez-vous, avant que la réglementation ne prenne forme, identifier des lieux où nous pourrions rapidement agir, comme le tunnel_? D’autres places et lieux qui impliquent peu de formalités administratives, car elles sont inhabitées_ ? Dans la foulée du tunnel Léopold II, je pense, par exemple, au changement de nom du carrefour Jules Detrooz, après son réaménagement. Savez-vous que Jules était le chef de cabinet de Léopold_? Cela permettrait d’emblée de gommer un épisode noir de l’histoire.

· Comment comptez-vous collaborer avec les communes_ ?

· Envisagez-vous la collaboration avec les initiatives citoyennes qui mettent déjà leur expertise au service de la politique, grâce à leur carte basée sur des données ouvertes et à leurs idées de réunions participatives_?
 
 
Réponse    En février, une association bruxelloise a lancé un Mapathon pour identifier les noms de rues dans la Région de Bruxelles-Capitale. Le résultat n’est pas surprenant : à Bruxelles, seulement 6% des rues portent le nom de femmes.

En effet, dans toutes les villes du monde, les rues, les places, les avenues et les monuments honorent la mémoire des « grands hommes ». Trop peu de noms de rues à Bruxelles portent le nom d’une femme, comme ailleurs. La longue absence de femmes dans la vie politique a certainement quelque chose à voir avec cela.

Bref, il est important de rendre les femmes illustres visibles à nouveau au nom de nos rues et de nos routes ! Et nous voulons apporter notre contribution à ce chantier sur les routes (régionales).

À l’heure actuelle, la Région De Bruxelles-Capitale n’a pas son propre cadre législatif pour les routes (régionales) et accessoires, y compris les noms de rues. Nous étudions quel instrument juridique est le mieux adapté.

Nous voulons en faire un processus participatif, à la fois en termes d’identification du nom à changer et de la détermination du nouveau nom.

Bien que nous pensions que c’est une bonne suggestion, malheureusement, nous ne pouvons pas répondre au sujet du Square Jules de Trooz pour le moment. L’identification des lieux dont les noms doivent être modifiés peut se produire, une fois que le cadre participatif sera en place.