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Question écrite concernant le port du casque et autres équipements destinés à la sécurité des cyclistes.

de
Ibrahim Dönmez
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°307)

 
Date de réception: 06/02/2020 Date de publication: 19/05/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 13/05/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
13/03/2020 Renvoi commission mobilité p.m.
13/03/2020 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    La mobilité douce est une priorité pour notre gouvernement, le vélo prend de plus en plus sa place au sein de la mobilité bruxelloise, et la sécurité des cyclistes doit être une de nos priorités.

La multiplication des pistes cyclables accroît en effet le nombre de cyclistes. Cette augmentation pourrait augmenter la probabilité du nombre d’accidents. Même si nous investissons pour avoir les meilleures pistes cyclables, il y a des accidents dus à la perte de contrôle du vélo, des chutes causées par un revêtement glissant, par la présence d’un obstacle, d’une bordure ou encore de rails de tram.

Pour cette raison, que nous nous demandons si un débat sur le port du casque de vélo ne doit pas être envisagé. Nous pourrons y ajouter la question du port des équipements fluorescents.
Il en va de même pour l’usage de feux avant et arrières corrects car bon nombre de cyclistes semblent ne pas réaliser à quel point ils se mettent en danger lorsqu’ils circulent sans feux.
C’est une négligence problématique d’autant plus que les dispositifs led rechargeables sont aujourd’hui nombreux et très peu couteux.

Il y a aussi une étude de VIAS qui montre que la moitié des jeunes cyclistes (52%) écoutent de la musique avec des oreillettes, ce qui n’est pas interdit mais loin d’être idéal car on est coupés des bruits de la circulation et ces comportements causent donc des problèmes de concentration.


Le casque de vélo protègera le cycliste contre les lésions en cas de chute. Il ne faudrait toutefois pas que son port obligatoire décourage les gens à utiliser leur vélo, mais la sécurité doit aller dans les deux sens, s’attaquer aux comportements dangereux des usagers motorisés en rappelant ces conseils de prudence aux cyclistes.

- Est-ce qu’une campagne de sensibilisation des cyclistes est planifiée ?

- Quelles mesures sont prévues afin d’encourager l’utilisation du casque, des équipements fluorescents et de sensibiliser aux risques à  écouter de la musique ?

- Est-ce qu’une campagne de prévention est également prévue pour rappeler les obligations des cyclistes en matière d’éclairage ?

- Est-il prévu d’associer les zones de Police à un tel programme de prévention et de sensibilisation ?

- Les obligations légales pour renforcer la sécurité routière et la visibilité des cyclistes ne doivent-elles pas être renforcées ?

 
 
Réponse    Tous les actions et programmes de sensibilisation auprès des cyclistes sont collectés sous le label "Bike for Brussels ». Nous travaillons sur le futur de cette programmation. Ce qui est déjà en cours maintenant :

Chaque année, en automne, au moment du changement d’heures, une large action appelée «  Be bright use a light » est organisée afin de sensibiliser les cyclistes bruxellois à l’importance de l’éclairage.

Durant cet événement, Bruxelles Mobilité distribue des lumières aux cyclistes bruxellois. Cet événement est organisé également en collaboration avec les zones de police. De façon générale, l’observatoire du Vélo constate que 74% des cyclistes sont correctement éclairés.

En plus, des subventions spécifiques permettent de diffuser des informations auprès des cyclistes reprenant des conseils et recommandations via BX1, Bruzz, ainsi que l’organisation du Brevet du Cycliste.

Toutes ces actions sont annuellement programmées et sont conçues sur base des accidents types impliquant les cyclistes en RBC.

Toutes les mesures sont prises de façon systématiques dans les actions précitées. Toutefois, le planning futur (2022) de sensibilisation de Bruxelles Mobilité comportera des mesures sur les effets de la distraction sur la conduite. Cette année, en vue de préparer le passage en Ville 30, les campagnes de sensibilisation dites à 360° (campagnes qui associent tous les médias disponibles en Région de Bruxelles Capitale : radios, télévision, médias sociaux, affichages…) seront principalement consacrés à l’enjeu vitesse et assuétude.

Concernant le casque vélo,  l’Observatoire du Vélo 2019 nous apprend que 59% des cyclistes comptés portent un casque, voire 75% des cyclistes conduisant un vélo à assistance électrique. Ce pourcentage est en augmentation constante et montre une préoccupation importante de la part des cyclistes pour leur sécurité.  L’insécurité routière est la première raison pour laquelle les Bruxellois hésitent à adopter le vélo. Cette augmentation s’est faite sans aucune campagne de sensibilisation de notre part. Pour une mesure qui n’est pas obligatoire, c’est surprenant. Nous estimons que si le casque peut certes augmenter la sécurité des cyclistes, nous mettons l’accent sur les aménagements, les comportements, les excès de vitesse, le respect mutuel, le respect des aménagements et le contrôle sanction.

Les zones de police sont contactées dans le cadre de « Be Bright, use a light » et peuvent demander du matériel de sensibilisation.

En outre, le programme sensibilisation sécurité routière est communiqué aux Zones de police au mois de novembre pour l’année suivante et se calque pour partie sur l’agenda des actions des zones de police telles que les marathons vitesse (actions majeures de contrôle vitesse).

Toutes les mesures en faveur de l’amélioration de la sécurité de tous les usagers doivent être envisagées dans le cadre d’une Vision 0 (tués et blessés graves).

En termes de prévention, nous renforçons nos actions : en formation des cyclistes via des subventions (brevet du cycliste, initiation pour les adultes à vélo…). Nous encourageons également le port du casque, certainement pour l’apprentissage des enfants. En effet, le casque vélo protège la tête du cycliste en cas d’accident le SWOV (Wettenschappelijke Onderzoek Ververveiligheid- Fietshelm : ja of nee ? 2012, Pays-Bas) évoque le chiffre de 42 % de blessures graves épargnées grâce au port du casque. Toutefois, un accent sera avant tout mis sur la prévention de la survenue même des accidents en formant les cyclistes à anticiper les risques (angles morts principalement) et non de rendre le port du casque obligatoire.