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Question écrite concernant le changement de nom du tunnel Léopold II.

de
Kalvin Soiresse Njall
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°350)

 
Date de réception: 16/03/2020 Date de publication: 26/05/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 25/05/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
18/03/2020 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    Le samedi 7 mars 2020, nous apprenions par l'intermédiaire de la presse l'initiative que vous avez prise de renommer le tunnel Léopold II en lui attribuant le nom d'une femme. Cette excellente initiative est à saluer. En effet, on sait maintenant de manière chiffrée que seulement 6,43 % des rues bruxelloises portent le nom d'une femme.

Néanmoins, en choisissant le tunnel Léopold II pour lancer ce projet de changement de noms d'infrastructures, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à un autre aspect d'égalité et d'inclusivité poursuivi par l'accord de gouvernement, la question de l'interculturalité et de l'intersectionnalité. En effet, le nom "Léopold II" est un symbole lié à notre histoire coloniale. Un symbole lié à un travail de mémoire coloniale que le gouvernement s'est engagé à réaliser.

Madame la Ministre,
Madame la Secrétaire d'État,

1. Pouvez-vous nous édifier un peu plus sur les annonces politiques que vous avez faites à partir de ce projet pilote ? Ces initiatives se limiteront-elles au genre ou sont-elles prévues pour s'étendre à l'interculturalité, à l'intersectionnalité et notamment au travail de décolonisation ?

2. Quelles initiatives avez-vous prises ou avez-vous mises en réflexion en lien avec vos collègues compétents en matière d'espace public pour avancer sur cet engagement du gouvernement ?

3. Dans le même article de presse, on apprend qu'une liste de profils représentatifs de la région bruxelloise sera constituée par l'association Open Knowledge Belgium avec l'association Noms Peut-Être, à travers des événements d'écriture de biographies, l'objectif étant de valoriser aussi des personnalités LGBTQIA+, en situation de handicap ou issues de l'immigration. La dimension décoloniale fera-t-elle partie du travail d'édification de cette liste représentative ? Quels acteurs seront consultés pour l'établissement de cette liste ?
 
 
Réponse    En février, une association bruxelloise a lancé un Mapathon pour identifier les noms de rues dans la Région de Bruxelles-Capitale. Le résultat n’est pas surprenant : à Bruxelles, seulement 6% des rues portent le nom de femmes.

En effet, dans toutes les villes du monde, les rues, les places, les avenues et les monuments honorent la mémoire des « grands hommes ». Trop peu de noms de rues à Bruxelles portent le nom d’une femme, comme ailleurs. La longue absence de femmes dans la vie politique a certainement quelque chose à voir avec cela.

Bref, il est important de rendre les femmes illustres visibles à nouveau au nom de nos rues et de nos routes ! Et nous voulons apporter notre contribution à ce chantier sur les routes (régionales).

À l’heure actuelle, la Région De Bruxelles-Capitale n’a pas son propre cadre législatif pour les routes (régionales) et accessoires, y compris les noms de rues. Nous étudions quel instrument juridique est le mieux adapté.

Nous voulons en faire un processus participatif, à la fois en termes d’identification du nom à changer et de la détermination du nouveau nom.

Bien que nous pensions que c’est une bonne suggestion, malheureusement, nous ne pouvons pas répondre au sujet du Square Jules de Trooz pour le moment. L’identification des lieux dont les noms doivent être modifiés peut se produire, une fois que le cadre participatif sera en place.