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Question écrite concernant le recrutement des quelque 2.000 collaborateurs des calls centers dans la mission de tracing.

de
David Leisterh
à
Bernard Clerfayt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de la Transition numérique, des Pouvoirs locaux et du Bien-Être animal (question n°251)

 
Date de réception: 28/04/2020 Date de publication: 27/05/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 18/05/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
29/04/2020 Recevable p.m.
 
Question    Etant donné le rôle attribué aux calls-centers dans la lutte contre la propagation du coronavirus au sein de la population et étant donné que cette compétence relève des Régions, il a été décidé qu’un recrutement de 2.000 collaborateurs serait nécessaire afin de mettre en place les missions de tracing desdits calls-centers.

Dès lors, je souhaiterais vous adresser les questions suivantes :

- Premièrement, quelle est la méthodologie appliquée par le Gouvernement en termes de recrutement de ces collaborateurs ? La Région dispose-t-elle, par exemple, d’une réserve de recrutement pour ces profils spécifiques ?

- A défaut, avez-vous chargé Actiris d’une mission de prospection vis-à-vis des profils exigés ?

- En collaboration avec votre homologue à la Commission communautaire commune, disposez-vous d’un timing plus précis en ce qui concerne le début de l’opérationnalisation de ces call-centers ?

- Enfin, pourriez-vous nous indiquer si des formations spécifiques doivent être délivrées à ces collaborateurs, en particulier s’agissant de l’exploitation et la sécurisation des données relevant de la vie privée ? Le cas échéant, par quels opérateurs de formation ces formations seront-elles dispensées ? Ces formations sont-elles par ailleurs déjà disponibles ?
 
 
Réponse    Des dispositifs de dépistage et de suivi des contacts (‘contact tracing’) de personnes contaminées ou ayant été en contact avec des personnes contaminées sont nécessaires pour préparer la sortie des mesures prises par l’Etat fédéral en matière de confinement de la population. Ces dispositifs sont élaborés en concertation entre l’Etat fédéral et les entités fédérées. Les ministres compétents pour la santé et l’aide aux personnes de la Commission communautaire commune sont responsables de la mise en œuvre de ces dispositifs.

Afin de répondre au défi de taille que représente l’engagement de ressources humaines importantes en peu de temps afin de constituer le dispositif prévu, les Services du Collège réuni ont poursuivi plusieurs pistes en même temps :

· Des appels d’offre pour des opérateurs de call center ont été lancés le vendredi 24 avril pour une opérationnalisation envisagée le 4 mai.

· Le recrutement des opérateurs a été anticipé par la Cocom dès le 24 avril. Plusieurs pistes ont été poursuivies :

- Détachement possible de personnel de la Cocof et de Bruxelles Formation, en étroite collaboration avec les Fonctionnaires dirigeants respectifs.
- Exploitation des réserves de candidatures de Bruxelles Formation : le département formation « Bureaux et Services » a été sollicité pour la mise en contact avec des personnes en formation ou ayant été formées au métier d’opérateur de call Center.
- Actiris : les profils définis par la Fédéral (Opérateur de call center et Opérateur de terrain) ont fait l’objet d’une ouverture de dossiers auprès d’Actiris dès le lundi 27avril. Les appels à candidatures ont circulé via les canaux habituels d’Actiris : les premières candidatures présélectionnées nous parvenaient déjà le 30 avril.

· Les Organismes assureurs (les OA, c’est-à-dire les mutualités) ont proposé un partenariat couvrant les besoins définis pour le dispositif call center ainsi que l’encadrement et la mise en place opérationnelle d’une manière intégrée, en activant leur expertise sociale ; leur proposition fait en partie appel à de la sous-traitance via des opérateurs professionnels spécialisés.

L’offre des OA a été approuvée par le Collège réuni le 2 mai. Elle comprend une collaboration avec un prestataire privé de call center qui assurera l’engagement des opérateurs de 1
ère ligne du call center. Les opérateurs de 2ème et 3ème ligne (profils infirmiers et médecins) sont mis à disposition par les OA.

Par ailleurs, une dizaine d’agents du Service public francophone bruxellois sont mis à disposition des SCR pour prendre part au dispositif de contact tracing.  Certains sont associés à l’organisation proprement dite du dispositif, d’autres à sa mise en œuvre, soit dans la cellule hygiène, soit au sein même du call center.  L’affectation de ce second groupe sera précisée dans le courant de la semaine du 11 mai.

La formation à distance des opérateurs sera conforme aux prescrits du Fédéral (e-learning via la plate-forme de coordination) et abordera l’utilisation du logiciel et les scripts fournis par le fédéral. Elle comprend également un volet relatif à la confidentialité et à la protection des données. De plus, les règles de respect de la vie privée sont garanties au sein du dispositif. Les données à caractère médical seront traitées via une base de données fédérale unique, en passant notamment par Sciensano, et via les professionnels de la santé ou des personnes dûment habilitées.