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Question écrite concernant la prime à l'e-commerce bruxellois.

de
Clémentine Barzin
à
Barbara Trachte, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, en charge de la Transition économique et de la Recherche scientifique (question n°137)

 
Date de réception: 20/05/2020 Date de publication: 16/07/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 14/07/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
04/06/2020 Recevable p.m.
 
Question    Sous l’ancienne législature, les entreprises pouvaient bénéficier d’un soutien financier pour obtenir les conseils d’un consultant en vue de digitaliser certaines fonctions dans leurs sociétés.

Néanmoins, votre prédécesseur, Monsieur Gosuin, avait admis que cette possibilité était méconnue et avait pour conséquence de freiner le développement de l’e-commerce des PME.

Le gouvernement régional avait envisagé la mise en œuvre d’une nouvelle aide à l’e-commerce plafonnée à 5000 euros par an, accessible uniquement aux micro et petites entreprises.

Les entreprises pouvaient faire appel à cette prime dans trois cas de figure : pour le développement d’un site internet ou d’une plateforme d’e-commerce, pour lancer le positionnement ou le repositionnement de leurs ventes en ligne ou encore pour des missions d’audit et d’optimisation liées à leur site internet ou à leur plateforme d’e-commerce.

Le subside accordé devait couvrir 40% des dépenses. 10% de majorations étaient prévus pour les starters, les entreprises sociales et les entreprises en économie circulaire ce qui leur permettait d’obtenir jusqu’à 50% de couverture de leurs coûts en la matière.

Cette prime semblerait toujours actuelle pour le moment et se dénommerait la Prime Web.

Je souhaiterais vous poser les questions suivantes :

- Cette prime Web est toujours disponible sur le site de Bruxelles économie et emploi. Est-elle toujours bien effective ? Si oui, combien d’entreprises ont sollicités cette aide depuis sa mise en œuvre ? Quels sont les secteurs sollicitant le plus cette aide ?

- Est-il toujours possible de solliciter cette aide en période de confinement ? Si oui, combien de personnes sont en charge de ces dossiers pendant le confinement ? Quel est le délai moyen du traitement des demandes de subsides ?

- Combien de demandes ont-elles été introduites depuis le début du confinement ? Une évolution des demandes de cette prime a-t-elle été notable depuis le début de la crise sanitaire ? Si oui, que représente cette évolution ?

- Sous l’ancienne législature, il avait été admis que la méconnaissance de ce type d’aide était un frein au développement de l’e-commerce des PME. Quels moyens ont été mobilisés par le gouvernement pour faire connaitre ce type de prime ? Quels sont les canaux d’informations utilisés ? Quels sont les partenaires qui informent les PME sur la disponibilité de ces aides ?

- Pendant la semaine du 20 avril au 23 avril, le 1819 et Hub.brussels ont proposé une série de 5 webinaires afin de familiariser les entreprises avec l’e-commerce. Combien d’entreprises ont pris part à ces webinaires ? Des secteurs particuliers étaient-ils plus présents que d’autres ? Si oui, lesquels ? Quel bilan avez-vous pu tirer de cette semaine ?
 
 
Réponse    La prime pour le développement d’un site internet ou d’une plateforme d’e-commerce est toujours effective.

Depuis son entrée en vigueur le 25 mars 2019 :
- 640 demandes ont été introduites
- 609 demandes ont fait l’objet d’une décision, dont
o 387 octrois pour un montant total de 1.416.486 EUR
o 222 refus

Les secteurs ayant le plus bénéficié de cette aide sont les suivants :
- Activités spécialisées, scientifiques et techniques : 105 dossiers
- Commerce : 94 dossiers
- HoReCa : 42 dossiers

Cette aide reste disponible. Les 12 gestionnaires de dossiers traitant habituellement ces demandes le font aujourd’hui encore, mais il est à noter qu’outre leurs matières habituelles, ils sont fortement mobilisé pour la gestion des primes COVID (unique et compensatoire).

189 demandes ont été introduites au cours des 3 derniers mois qui correspondent à la période de confinement. Cela représente une augmentation d’environ 65% par rapport aux trimestres « classiques ».

Lors du lancement de cette prime, et de manière plus large lors de la réforme des aides à l’expansion économique, des campagnes multimédias (radio, presse, web, réseaux sociaux…) ont été menées. Les services régionaux, que ce soient le 1819, Hub.brussels ou Bruxelles Economie-Emploi, ne manquent pas de rappeler l’existence de cette prime, d’autant plus en cette période où la digitalisation des entreprises bruxelloises s’est accélérée.  

Le Service régional 1819 ainsi que les départements
Accompagnement à l’International et Accompagnement sectoriel et thématique de hub.brussels ont organisé du 20 au 29 avril une semaine de webinaires gratuits sur la thématique de l’e-commerce, afin de permettre aux entrepreneur.e.s bruxellois.e.s de s’adapter à l’actualité et de pouvoir commencer (ou continuer plus efficacement) à vendre en ligne. 

Les 5 webinaires ont traité des thématiques importantes pour vendre en ligne : les principes de base, les aspects juridiques, le marketing digital ou les défis à l’international.

1.866 personnes s’y sont inscrites et 1.270 y ont participé en direct. Les webinaires ont été enregistré et mis en ligne sur le site du 1819 (https://1819.brussels/blog/vous-avez-manque-un-de-nos-webinaires-en-e-commerce-visionnez-le-en-replay-ici) pour permettre à un plus large nombre d’entrepreneur.e.s d’en bénéficier par la suite.

Le nom de l’entreprise a été demandé lors de l’inscription mais pas le secteur d’activité. Nous n’avons donc pas de statistiques sur ce point (nous avons adapté le formulaire de la plateforme que nous utilisons afin de disposer de ces données pour le futur).

Une évaluation a été réalisée après chaque webinaire. Le taux de satisfaction est élevé (90% des participants estiment avoir reçu les informations utiles durant ces webinaires pour lancer ou développer leur e-commerce). Beaucoup de participant.e.s ont découvert comment se lancer dans l’e-commerce ou comment mieux utiliser ce canal de vente, et ont pu bénéficier de conseils pratiques au niveau juridique ou en marketing digital, par exemple. Le bilan est donc positif.