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Question écrite concernant la protection des hérissons.

de
Jonathan de Patoul
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°331)

 
Date de réception: 13/05/2020 Date de publication: 09/07/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 08/07/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
05/06/2020 Recevable p.m.
 
Question    Le hérisson d'Europe est un animal protégé dont les jardiniers apprécient l'aide puisqu'il dévore inlassablement les escargots, les araignées, les vers et autres insectes qu’il est intéressant de réguler. Il joue ainsi un rôle crucial dans la biodiversité et aide à préserver l'équilibre des espaces verts.

Ce printemps 2020 serait particulièrement meurtrier pour nos petits amis piquant. En cause, les robots tondeuses dont les prix se sont démocratisés et dont la lame engendre de gros dégâts pour les hérissons en vadrouille.

Pourtant il y aurait un moyen très simple de limiter cette hécatombe. Le hérisson étant un animal nocturne, il suffit de tondre après 10 heures du matin et au plus tard jusqu’à 17h. Dans quelques semaines, les femelles vont sortir avec leurs petits et les accidents risquent de se multiplier chez cette espèce
menacée dont la population a drastiquement chuté ces dernières années.

Avez-vous connaissance de ce problème ? Qu’est-ce qui est entrepris par Bruxelles environnement pour sensibiliser les bruxellois à l’importance de la préservation du hérisson ? Des actions de sensibilisation sont-elles entreprises envers les détenteurs de robots tondeuses à ne pas l’utiliser entre 17h et 10h du matin environ ? Existe-t-il une étude permettant de mieux appréhender la population de hérissons en Région bruxelloise ?
 
 
Réponse    1)

Bruxelles Environnement et la LRBPO ont conclu depuis de nombreuses années un marché public concernant les animaux sauvages affaiblis. Plus précisément, il s'agit d'interventions sur le terrain pour le ramassage d'animaux sauvages affaiblis dans les espaces verts régionaux, leur transport et leur traitement au centre de revalidation d'Anderlecht, et leur remise en liberté dans la nature à l'endroit où ils ont été trouvés initialement.

Les collaborateurs ont informé mon administration que 50 hérissons blessés avaient été amenés en mai, un nombre exceptionnellement élevé ("du jamais vu"). Ils ajoutent toutefois que les blessures sont probablement dues à une infection bactérienne, et non à un contact avec les tondeuses à gazon. Cette piste est actuellement étudiée par des chercheurs de l'Université de Gand, de l'Université de Liège et de l'UZ Brussels. Les premiers résultats de l’étude ne sont pas encore connus.


2)

Bruxelles Environnement utilise différents canaux de communication pour informer et sensibiliser les citoyens à la conservation des populations d'animaux sauvages. Il existe diverses brochures et pages web qui tentent d'inspirer et de motiver les citoyens à aménager et à entretenir un jardin, un potager, une terrasse, une cour ou un jardin de façade respectueux de la nature et durable. Nombre de ces mesures sont générales, comme la plantation d'arbustes indigènes, et profitent à une multitude d'espèces. Dans la brochure "Un jardin naturel et agréable", les besoins des insectivores, y compris le hérisson, sont spécifiquement abordés. Actuellement, les équipes sont en train de regrouper un certain nombre de recommandations relatives aux hérissons, qui seront présentées via une nouvelle page du site web. Celle-ci apparaîtra bientôt sur le site web.


3)

Le dernier atlas des mammifères de Bruxelles a fourni de nombreuses informations sur la répartition et l'écologie de la population de hérissons bruxellois. Il contient des explications concernant le biotope et le choix de nourriture, l’habitat, l'organisation et l'activité sociale, la reproduction et la survie.

Toutes ces informations seront disponibles sur la page du site web en construction.