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Question écrite concernant la conséquence de la sécheresse en Flandre.

de
Jonathan de Patoul
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°336)

 
Date de réception: 02/06/2020 Date de publication: 13/07/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 13/07/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
19/06/2020 Recevable p.m.
 
Question    La Belgique occupe la 23e place dans le classement de 164 pays établi par des chercheurs du World Resources Institute aux Etats-Unis. Ce rapport mesure les risques de pénurie en eau, de sécheresse et d’inondations fluviales. Au niveau mondial, la Belgique, surtout la Flandre, est un mauvais élève.

La Flandre crève de soif, voici ce que nous titre la presse de ces derniers jours. Deux tiers des stations de contrôle y enregistrent un niveau "faible à très faible". Le niveau des eaux souterraines a diminué dans 9 stations sur 10 en un mois. Mais alors que des provinces flamandes commencent à interdire le prélèvement d’eau à certains endroits, la Wallonie n’aurait, elle, pas de souci à se faire.

En 2018 toutefois, les compagnies d’eaux flamandes ont acheté respectivement 34,1 et 27,8 millions de mètres cubes à Bruxelles et à la Wallonie d'après le magazine Médor.

Au vu de la situation pouvez-vous me dire ce qu'il en est pour Bruxelles ? La pénurie d'eau en Flandre risque-t-elle d'impacter les Bruxellois ? Même si l'eau ne semble pas manquer qu'est-il fait au niveau de la Région pour sensibiliser les habitants à consommer ce bien élémentaire avec parcimonie ?
 
 
Réponse    La situation d’approvisionnement en eau à Bruxelles est sous contrôle.

VIVAQUA surveille la situation au jour le jour et ses experts réalisent des projections à court, moyen et long terme pour évaluer la capacité de l’appareil de production à continuer de répondre de façon structurelle aux besoins en eau.

C’est ce qu’on appelle le Water Quantity Plan (WQP).

La 1ère phase (2020-2025) du WQP vient de se terminer et montre une adéquation entre l’appareil de production et les fournitures envisagées (pour autant qu’aucun incident grave d’exploitation ne survienne).

L’avenir proche n’est donc pas source d’inquiétude.

VIVAQUA dispose aujourd’hui en effet d’assez d’eau pour répondre à la demande de tous ses abonnés et respecter ses contrats de vente d’eau en gros.


L’intercommunale dispose d’une marge suffisante au niveau de la production pour faire face à des situations de consommation accrue.

Les raisons en sont les suivantes :

- VIVAQUA dispose d’un outil de production très diversifié, composé de 26 sites de captage, situés pour la toute grande majorité en Wallonie. Vivaqua capte tant l’eau de surface que l’eau souterraine, les captages souterrains sont adéquatement répartis sur le territoire wallon et ces derniers sont très diversifiés. VIVAQUA dispose également de captages de réserve qui permettent une grande flexibilité pour l’approvisionnement.

- La pluviométrie importante (mais inégale sur le territoire wallon) de la fin de l’hiver 2019-2020 a permis une bonne recharge des nappes phréatiques wallonnes qu’exploite VIVAQUA. Ces pluies ont permis de gommer tout (par ex. dans le Condroz) ou partie (par ex. dans le bassin de Mons) du déficit hydrique des dernières années.


Contrairement à d’autres endroits, Bruxelles est un environnement urbain où l’on est moins confronté à des pics de consommation aigus quand il faut chaud et sec, comme c’est le cas dans des régions où le secteur agricole, qui a besoin de beaucoup d’eau quand il fait sec, est fort présent.

Ce constat ne doit pas empêcher de continuer à encourager l’utilisation rationnelle et durable de l’eau.

Bruxelles Environnement a édité une brochure « 10 conseils eau », ainsi qu’un dossier spécifique dans le Guide Bâtiments durables et n’hésitera pas à communiquer davantage (via son site internet et les réseaux sociaux) en cas de nouvel épisode de sécheresse durant les mois d’été.