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Question écrite concernant l'augmentation des déchets clandestins dans les bulles à verre.

de
Ariane de Lobkowicz
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°345)

 
Date de réception: 02/06/2020 Date de publication: 13/07/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 13/07/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
15/06/2020 Recevable p.m.
 
Question    Le quotidien L’Avenir nous apprend, ce lundi 25 mai, qu’un volume énorme de 75 tonnes de déchets clandestins a été récupéré dans les bulles à vêtements en Belgique francophone pendant la période de confinement. On y a retrouvé des déchets verts, des pots de peinture, des langes et, même des animaux morts.

Même si l’article ne précise pas ce qu’il entend par « Belgique francophone » et si ce concept qui couvre naturellement la Wallonie couvre aussi Bruxelles, l’information est interpellante.

Elle me fait immédiatement me poser des questions à propos de nos bulles à verre et je souhaiterais vous les poser, à mon tour, sous la forme de deux sous-questions :

1. Les bulles à verre sont-elles, en temps normal, également victimes de bourrage de déchets clandestins ? Si oui, quel volume cela représente et quel est le surcoût induit par ces pratiques peu respectueuses ?

2. Est-ce que les récentes mesures de confinement avec corrélativement la limitation de l’accès aux parcs à conteneurs ont eu un impact sur ce phénomène ?
 
 
Réponse    1)

Nous ne rencontrons pas de problème de bourrage de déchets sur les bulles à verres gérées par Bruxelles Propreté. En effet, celles-ci disposent d’opercules dont le diamètre ne permet quasi que l’introduction de bouteilles en verre.

Sur ce point, l’ABP ainsi que leur recycleur n’ont relevé aucune non-conformité relative à la qualité du verre.

Par ailleurs, autour des abords immédiats de certains des sites « Bulles à Verres », l’Agence a constaté une augmentation des dépôts clandestins durant le mois de mars puis un retour graduel à une situation équivalente à celle de l’année précédente pour les mois d’avril et de mai.

Cette augmentation n’a pas eu d’impact significatif sur les moyens mis en place par l’Agence Bruxelles Propreté pour cette collecte durant cette période.

Par contre, les opérateurs des Bulles à Vêtements voisines des Bulles à Verre ont fait le constat d’une augmentation significative des dépôts clandestins autour de ces bulles, et la situation est en cours d’évaluation.


2)

L’agence n’a pas d’indicateurs qui lui permettent de faire la corrélation entre l’augmentation des dépôts clandestins et la limitation de l’accès aux Recypark.

En effet, l’Agence Bruxelles Propreté a décidé de maintenir son service de Recypark en adaptant ses horaires en après-midi afin de permettre aux citoyens et citoyennes de bénéficier d’un accès aux Recypark pour des raisons impérieuses et moyennant la mise en place de mesures opérationnelles permettant de garantir la sécurité sanitaire du personnel et des visiteurs.

Par ailleurs, et sur l’ensemble des Recypark, l’Agence a observé une baisse de fréquentation durant les mois de mars et avril pour ensuite constater une reprise sur le mois de mai et une augmentation de fréquentation de 7 % par rapport à la même période en 2019.

L’Agence rappelle qu’à l’exception des services de collectes sélectives pendant 3 semaines, elle a maintenu l’ensemble de ses services de collecte, notamment la collecte des déchets verts ainsi que l’enlèvement des Petits Déchets Chimiques Ménagers et d’encombrants à domicile. Ces collectes n’ont par conséquent subi aucun impact durant cette période.

Le constat est différent pour les opérateurs de Bulles à Vêtements attenantes des Bulles à Verre car ceux-ci ont dû adapter leurs activités de collecte au regard des mesures de sécurité et du personnel disponible, mais ont dû cesser leurs activités de traitement. Les collectes ont bien été assurées mais ralenties, et des mesures ont dû être prises pour l’entreposage des vêtements en attendant leur traitement à la reprise progressive de leurs activités.

Dans ce cas précis, on peut considérer que les mesures de confinement ont pu avoir une incidence sur le phénomène des dépôts clandestins.