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Question écrite concernant l'impact des mesures de confinement sur les populations d'animaux sauvages en RBC.

de
Ariane de Lobkowicz
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°348)

 
Date de réception: 02/06/2020 Date de publication: 17/07/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 17/07/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
15/06/2020 Recevable p.m.
 
Question    C’est par l’intermédiaire des éditions du 22 avril dernier du groupe SudPresse que j’ai pu prendre connaissance de l’analyse de M. Jean-Sébastien Rousseau-Piot de Natagora selon laquelle la réduction du trafic a eu un impact non négligeable sur la survie des renards, des écureuils ou des hérissons qui ont été beaucoup moins écrasés sur les routes.

« C’est d’autant plus spectaculaire que nous sommes en pleine période de dispersion des jeunes individus qui quittent leurs parents pour trouver un territoire ».

Il ajoute que « la survie des jeunes de cette génération se remarquera dans les prochains mois mais pourrait aussi avoir des répercussions positives à long terme sur les espèces ».

Je voudrais savoir si vos services confirment cette excellente nouvelle et quelles sont les conclusions qu’ils en tirent ? Est-ce qu’une estimation en nombre et en pourcentage des sujets épargnés pourrait éventuellement être apportée ?

Je voudrais insister plus particulièrement sur la situation des hérissons qui sont très nombreux à finir leur vie écrasés sur les routes.

Leurs populations étant plus menacées que celles des renards ou même des écureuils, leur situation particulière mérite un questionnement plus pointu.
 
 
Réponse    Durant la période du confinement due à la crise du COVID-19, la fréquentation des autoroutes belges a drastiquement diminué.

Des associations telles que Natagora et Natuurpunt ont ainsi tenté d’évaluer l’impact de ce phénomène sur les victimes animales du trafic automobile.

Pour de nombreuses espèces, le printemps étant la période de reproduction, celles-ci parcourent des distances considérables à la recherche d’un partenaire et, pour ce faire, sont amenées à traverser des routes.

Entre la mi-mars et la mi-avril, une moyenne de 2.023 victimes sont signalées via les sites web "Dieren onder de Wielen" (Animaux sous les roues) et www.waarnemingen.be (données des 5 dernières années, pour la Région bruxelloise et la Flandre).

Ces chiffres traduisent bien un « pic « printanier » dans le nombre de victimes animales du trafic.

Les données de l’année 2020 sont en effet sensiblement différentes : seuls 772 cas ont été recensés.

Cette diminution a probablement deux explications : d’une part la diminution du trafic et d’autre part la diminution des observations (due au fait que les gens restaient chez eux).

In fine, ces chiffres doivent être analysés avec soin et nous ne pouvons à ce stade en tirer des conclusions scientifiques.