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Question écrite concernant le fonctionnement du Centre de cybersécurité régional dans le cadre de la lutte contre les « fake news ».

de
Bianca Debaets
à
Rudi Vervoort, Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du Développement territorial et de la Rénovation urbaine, du Tourisme, de la Promotion de l'Image de Bruxelles et du Biculturel d'intérêt régional (question n°260)

 
Date de réception: 15/06/2020 Date de publication: 16/09/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 16/09/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
16/06/2020 Recevable p.m.
 
Question    J’ai déjà pu vous interroger récemment au sujet de la lutte contre les « fake news » en ces temps de coronavirus (cf. QE n° 208). Dans votre réponse, vous mentionnez également le Centre de cybersécurité régional : « Je tiens à préciser que la lutte contre les fake news est également l’une des tâches du Centre de cybersécurité régional mis en place en juillet 2018. Des recherches sont effectuées quotidiennement sur les réseaux sociaux, lorsque la diffusion de fake news y sont constatées, celles-ci sont transmises vers les services en charge afin qu’elles puissent être analysées et faire l’objet d’un suivi. »

Je voudrais dès lors vous poser les questions suivantes :

- Pouvez-vous en dire plus sur le fonctionnement de ce Centre de cybersécurité régional dans le cadre de la lutte contre les fake news : comment effectue-t-on ces recherches sur les réseaux sociaux et sur la base de quels termes ou informations décide-t-on de qualifier ou pas une publication de fake news ? Ces recherches portent-elles uniquement sur les informations relatives à la Région bruxelloise ? Combien d’ETP y sont-ils affectés au sein du centre régional ?

- Quel budget est-il débloqué à cette fin au sein du Centre ? Que représente ce chiffre par rapport au budget total ?

- Dans quelle mesure est-ce là une priorité du Centre dans le cadre de son plan d’action ?

- Disposez-vous de chiffres en ce qui concerne le nombre de fake news identifiées par ce centre depuis sa création ? Dans l’affirmative, quelle évolution notez-vous à cet égard ? Pouvez-vous ventiler ces chiffres en fonction du réseau sur lequel ces fake news étaient diffusées (Facebook, Twitter, sites internet…) ? Sur quels sujets de fausses informations circulent-elles ?

- Par service ou administration compétent.e, pouvez-vous indiquer combien de fois il ou elle été informé.e de la diffusion de fake news? Quel suivi ce centre assure-t-il à cet égard ? Quelles actions ou interventions concrètes ont-elles déjà découlé de ces notifications ? Y a-t-il eu des cas où vous avez également informé d’autres niveaux de pouvoir au sujet de certaines questions : dans l’affirmative, combien de fois et à quels sujets ?

- Y a-t-il un accord concernant les modalités des notifications de ce centre régional à l’adresse des services compétents ? Dans l’affirmative, pouvez-vous le transmettre ? Qu’a-t-on convenu à ce sujet avec les instances compétentes régionales, fédérales et, éventuellement, européennes ?
 
 
Réponse    Madame la Députée,

J’ai l’honneur de vous adresser les éléments de réponse suivants :

Le Centre de Cybersécurité Régional oriente ses recherches contre toutes les formes de cybermenaces sur les réseaux sociaux.

Le centre cybersécurité régional, même s’il est en mesure de détecter et signaler des fake news, effectue exclusivement des recherches et analyses sur base d’informations demandées par les zones de police locale, la police fédérale ou encore le Parquet. Les enquêteurs spécialisés de la Police judiciaire fédérale qui le compose ne sont lors pas spécifiquement orientés dans la lutte contre les fake news. Les informations collectées font l’objet d’un rapportage transmis aux autorités compétentes (autorités administratives et/ou judiciaires) sur base d’une convention de partenariat.


Aucun budget spécifique et aucune statistique concernant la problématique des fake news ne sont donc prévus.

Les fake news sont cependant surveillées par le Centre de la Cybersécurité Belgique qui communique régulièrement à ce sujet vers la population. Les mails ou informations suspects peuvent être signalés à l’adresse mail : suspicious@safeonweb.be .