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Question écrite concernant les violences à l’encontre des agents de police à Bruxelles.

de
Bianca Debaets
à
Rudi Vervoort, Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du Développement territorial et de la Rénovation urbaine, du Tourisme, de la Promotion de l'Image de Bruxelles et du Biculturel d'intérêt régional (question n°262)

 
Date de réception: 15/06/2020 Date de publication: 16/09/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 16/09/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
18/06/2020 Recevable p.m.
 
Question    Bien qu’on se focalise souvent sur les violences à l’encontre des citoyens, les violences visant les agents de police sont également totalement inadmissibles. Malheureusement, de tels faits, comme la violente agression d’agents de police par un groupe de personnes à Anderlecht pendant la période de confinement, sont régulièrement à déplorer.

C’est bien entendu un problème de société plus large qui ne se limite pas à la police, mais qui mérite néanmoins d’être abordé avec fermeté. Pour cela, il est également nécessaire de connaître l’ampleur du problème.

Au niveau national, on sait déjà que 12.378 faits de violence à l’encontre de la police ont été enregistrés en 2018. On en a dénombré 11.865 en 2019.

Pour pouvoir lutter contre ce type de vandalisme et de violence, la zone de police de Bruxelles-Capitale – Ixelles a déjà démarré un projet pilote concernant le port, par les agents, de
bodycams lors de leurs interventions sur le terrain.

Je voudrais dès lors vous poser les questions suivantes :

- Combien de faits de violences à l’encontre des services de police ont-ils été enregistrés dans les six zones de police bruxelloises pour les années 2018 et 2019 ? Pouvez-vous ventiler ces chiffres par zone de police (également d’application pour les questions qui suivent) ?

- Quels types de violences ont-ils été enregistrés pour chacune de ces deux années et quelle part (absolue et relative) de l’ensemble des faits de violence représentent-ils ?

- Pouvez-vous ventiler le nombre d’actes de violence à l’encontre de la police en fonction du sexe des agents concernés ?

- Quelle est la proportion d’incidents et de violences survenus pendant ou à la suite de manifestations ?

- En ce qui concerne l’utilisation de
bodycams par les agents de police sur le terrain, comment ces caméras peuvent-elles contribuer à une meilleure approche à l’égard de cette problématique ?

- Quelles zones de police bruxelloises autres que la zone Bruxelles-Capitale – Ixelles ont-elles déjà démarré des projets pilotes concernant l’utilisation de
bodycams ?

- Dans quelle mesure l’utilisation de ces
bodycams a-t-elle déjà contribué à une meilleure cartographie et à une réduction des violences ?

- Quelles autres mesures avez-vous élaborées avec Bruxelles Prévention & sécurité afin d’aider les zones de police à juguler les violences à l’encontre de leurs agents (comme, par exemple, des formations en gestion de la colère, etc.) ?

- Quel budget débloquez-vous en vue de s’attaquer à cette problématique ?

- Quand et comment cette problématique est-elle abordée dans le cadre du rôle de Bruxelles Prévention & sécurité en matière de coordination ? Quel soutien apporte la Région à cet égard ?

- Vous concertez-vous avec le fédéral au sujet de cette problématique ? Dans l’affirmative, quelles sont les conclusions de cette concertation ?
 
 
Réponse    J’ai l’honneur de vous adresser les éléments de réponse suivants :

La communication des chiffres sur le nombre de faits de violence commis à l’encontre des policiers dans l’exercice de leur fonction relève de la mise à disposition des données statistiques policières de criminalité qui est de la compétence de la police fédérale et sont consultables sur le site http://www.stat.policefederale.be/criminaliteitsstatistieken/.

L’opportunité d’évaluer le besoin d’équiper les policiers de bodycams et de dashcams appartient en premier lieu aux zones de police. Cependant pour répondre à une éventuelle demande, la question été évoquée au sein du groupe de travail de la cellule de marchés publics mis en place par Bruxelles Prévention et Sécurité (BPS). Ce groupe de travail réunit les représentants des zones de police ainsi que les agents de la cellule marchés publics de BPS. Les discussions concernant les bodycams et dashcams se sont pour l’instant limitées à un échanges d’expériences. Aucune décision formelle n’a encore été prise.

Les zones de police « Bruxelles-Ouest » (Molenbeek-Saint-Jean/Jette/Koekelberg/Ganshoren) et « Marlow » (Uccle/Watermael-Boisfort/Auderghem) disposent actuellement de bodycams dont 40 à la zone Marlow et 32 à la zone Ouest.

Quant aux autres mesures à mettre en place pour mettre fin aux violences contre les policiers, la Région utilisent les outils qui sont les siens. La création d’un centre de communication régional, d’un centre de crise ou d’un centre de cybersécurité, sont des investissements qui renforcent et renforceront les capacités des services de sécurité et de secours pour un environnement plus sûr au profit de toutes et de tous. Au niveau de la prévention aussi, le Plan Global de Sécurité et de Prévention qui coordonne le soutient à de dizaines de projets et actions participent à prévenir la violence et améliorer la sécurité, y compris celle de ceux qui y œuvrent tous les jours.


Pour de plus amples informations sur les initiatives fédérales en la matière, je vous propose de vous adresser au Ministre de l’Intérieur.