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Question écrite concernant la déchetterie du Val des Seigneurs suivi de la réunion avec l'ABP.

de
Jonathan de Patoul
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°424)

 
Date de réception: 06/08/2020 Date de publication: 19/10/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 18/09/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
07/08/2020 Recevable p.m.
 
Question    Comme déjà évoqué au sein de cette commission, la déchetterie du Val des Seigneurs, située à Woluwe-Saint-Pierre, est gérée par Bruxelles Propreté. Son exploitation est autorisée par un permis d’environnement expirant le 1er mars 2029. Ce permis contient des conditions visant à limiter, réduire ou éviter les éventuelles nuisances liées à cette activité.

Le déconfinement, suite à la crise que nous connaissons, a vu le nombre d’utilisateurs de la déchetterie explosé. La semaine du 18 mai fut particulièrement pénible pour les habitants du Val des Seigneurs. Bruits, embouteillage permanent, bagarre entre utilisateurs de la déchetterie et habitants… La police a même dû intervenir devant l’inaction de l’ABP qui est responsable de la gestion du site.

Récemment, l’Echevine de l’environnement de la commune de Woluwe-Saint-Pierre a fait état de la mise en demeure de l’agence par la commune. Une réunion a eu lieu courant du mois de juin avec, entre autres, le directeur de l’agence. Celui-ci aurait reconnu que l’emplacement de la déchetterie n’était pas idéal par rapport au quartier résidentiel avoisinant et aurait affirmé que des pistes concrètes de recherche d’un autre terrain étaient sur la table. Le souhait de l’ABP serait en effet que tous les recyparcs de la ville soient situés en dehors de zones résidentiels.

L’ABP s’est par ailleurs engagé, au cours de cette réunion, à respecter scrupuleusement le contrat de gestion de la déchetterie, entre autres par rapport aux horaires des allers et venues des camions. Toutefois, quelques jours plus tard, les riverains faisaient malheureusement encore état de camions en dehors de ces horaires, ce qui laisse perplexe. Un système visant à réduire la pression dû au nombre de visite a également été évoqué tout comme la mise en place d’éventuel écran anti-bruit. Enfin, tout comme je l’avais proposé dans ma dernière question orale sur le sujet, il semblerait qu’on se dirige vers un système de rendez-vous pour l’accès au site.

Monsieur le Ministre, pouvez-vous me confirmer la mise en demeure de l’ABP par la commune de Woluwe-Saint-Pierre ? Quelle est la réaction de l’agence ? Me confirmez-vous également que la solution de délocalisation de la déchetterie est à l’étude ? Dans l’affirmative, quel est le timing envisagé ? Qu’en est-il des évolutions demandées par la commune pour le bien-être des habitants comme le respect strict des horaires, la pose d’écran anti-bruit ou la mise en place de rendez-vous ?
 
 
Réponse    1) Monsieur le Ministre, pouvez-vous me confirmer la mise en demeure de l’ABP par la commune de Woluwe-Saint-Pierre ?

L’Agence Bruxelles-Propreté confirme avoir réceptionné la mise en demeure de la commune de Woluwé-Saint-Pierre.

2) Quelle est la réaction de l’agence ?

Suite à la réception de la mise en demeure, l’Agence Bruxelles-Propreté a répondu favorablement à la demande de la commune de participer à une réunion avec des membres du comité de riverains.

3) Me confirmez-vous également que la solution de délocalisation de la déchetterie est à l’étude ?
Dans l’affirmative, quel est le timing envisagé ?

La question de la délocalisation de l’actuel Recypark a effectivement été posée car, de l’avis de l’ensemble des interlocuteurs en ce compris l’Agence Bruxelles-Propreté, il s’agit de la seule mesure susceptible d’apporter durablement et structurellement une réponse.

Concernant le timing, il dépend tout d’abord des localisations possibles à proximité. L’Agence réalise une prospection. Elle n’est pas au courant de démarches similaires par la commune. S’agissant d’un recypark régional, l’Agence ne limite pas son périmètre de recherche à la commune de Woluwe-Saint-Pierre, elle prospecte également du côté de la commune Woluwé-Saint-Lambert voire de la commune d’Evere.

Une fois le terrain localisé et les accords obtenus, il faudra entre 3 et 5 ans pour aboutir à la construction d’un nouveau recypark.

4) Qu’en est-il des évolutions demandées par la commune pour le bien-être des habitants comme le respect strict des horaires, la pose d’écran anti-bruit ou la mise en place de rendez-vous ?

Sur les mesures à court et moyen terme, l’Agence Bruxelles-Propreté a rappelé l’ensemble des prestataires au respect des horaires d’exploitation.

La pose d’un mur anti-bruit n’a pas été discutée lors de la réunion avec les riverains. Sous réserve d’analyse plus poussée, elle ne semble toutefois pas pertinente au regard des divers témoignages de riverains. En effet, la proximité immédiate du recypark est composée d’immeubles de plusieurs étages et les murs anti-bruit n’apporteront pas de solutions par rapport à cette situation. Par ailleurs, les nuisances sonores se concentrent sur des bruits ponctuels et non sur des bruits de fond continus comme c’est le cas pour les autoroutes.

La question de la mise en place d’un système de rendez-vous est à l’étude pour déterminer le nombre de personnes pouvant être accueillies dans une plage horaire déterminée.

De manière plus générale, la question de la fréquentation doit aussi être regardée vis-à-vis de la nature et l’intérêt du déplacement.
Actuellement, le recypark de Woluwé-Saint-Pierre, fréquenté à plus de 75% par les Saint-Prétusiens, se caractérise par une très grande fréquentation pour y déposer un nombre réduit de déchets. Il est en quelque sorte victime de sa proximité.

Sur ce point, la commune communique auprès de ses habitants et les sensibilise sur l’importance de privilégier d’autres solutions et alternatives à un passage au recypark pour valoriser ou recycler les déchets.
L’accent est notamment mis sur l’importance de rentabiliser les visites en amenant uniquement un grand nombre de déchets au recypark afin de limiter les déplacements pour une petite quantité de déchets.


Des mesures dans ce sens pourraient permettront de réduire les nuisances sonores mais surtout de rendre plus fluide l’accès dans le quartier et au recypark.